Chapitre 15.

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Île de France, Aubervilliers, 14h45.

Leila Abadi et Amir Alaouit se trouvait dans une voiture noir, vitre teintée, non loin du bâtiment où habitait la jeune femme. Celle ci fixait la fenêtre de son étage avec stresse et appréhension. Plusieurs questions trottaient son esprit, notamment sur la réaction de sa mère ? Depuis qu'elle était montée dans le jet privé royal et elle n'avait émit pas un seul mot. Le prince tentait mainte fois d'apaiser ces inquiétudes mais la situation était si terrible que cela angoissait davantage Leila. Pâle comme un linge, cette dernière observa autour d'elle. Son quartier n'a pas changé d'un poil depuis qu'elle était parti. Toujours aussi animé et agité, emplit d'hommes faisant de la moto ou se rassemblant pour passer le temps, d'enfant jouant au ballon et de femmes se promenant entre amies. Amir ne voyait pas en quoi c'était différent d'après la jeune femme car l'endroit était quoi de plus normal pour un quartier hébergeant différente nationalité venant partout dans le monde, ce qui rendait cela qui davantage magnifique. Leila prit son sac puis y dénicha deux casquettes de base balle noir et des lunettes de soleil on peut plus sobre. Elle tendit une paire et une casquette à l'homme qui les saisit aussitôt puis couvrit sa tête en suivant.

Leila- Ici, ça parle beaucoup, donc il serait mieux de rester discret car si on vous reconnaît, nous ne serons pas tranquille, n'oublions que cette mission est une mission délicate où il ne faudrait éveiller aucun soupçon, la plus part des hommes que vous voyez devant vous, travaillent indirectement pour Quassim, si ils nous voient ensemble, l'un d'eux alertera l'autre ordure et c'est terminé Expliqua-t-elle en mettant ses lunettes noirs

Amir écoutait attentivement ces conseils tout en mettant sa casquette et ses lunettes. Une fois prêt, ils sortirent de la voiture puis s'approchèrent du bâtiment tout en évitant les regards interrogateur d'un groupe d'homme. Ne voulant éveillé davantage de soupçon, Amir entoura son bras autour des épaules de Leila puis la colla contre lui. A ce moment là, les hommes ne firent plus attention, pensant que ce n'était qu'un simple couple se promenant entre eux. Satisfait, le prince était tout de même tendu autant que la jeune femme pour la suite. Celle ci composa le code puis entrèrent dans le hall afin de prendre l'ascenseur ensemble. Embarrassée, Leila sortit enfin de l'étreinte d'Amir qui semblait déçu puis s'éloigna de lui pour pouvoir mieux rassembler son courage à deux mains.

Plus ils s'approchaient de son appartement, plus le cœur de Leila commençait à lâcher. Une fois devant sa porte d'entrée, Amir voulut toquer mais elle l'en empêcha d'un geste sec. Celle ci ferma les yeux en prenant une grande inspiration puis expira en hochant sa tête, pour faire signe qu'elle était enfin prête. Le prince lui jeta un dernier sourire rassurant puis toqua enfin à la porte. Lorsqu'elle entendit les pas de sa mère s'approcher, son ventre se noua. La brune déglutit et quand sa mère ouvrit enfin la porte, elle retira ses lunettes, laissant paraître son regard triste et culpabilisant. La vielle femme couvrit sa bouche d'un air surpris puis sauta dans les bras de sa fille sous les yeux ronds d'Amir. La mère et Leila ne tenaient aucune ressemblance physique. Sa mère était blonde avec une coupe garçonne alors que sa fille était brune aux cheveux très longs, elle avait la peau très claire contrairement à sa fille et sa corpulence était ni ronde, ni mince, ni grande, ni petite. Ces yeux étaient de couleur noisette et dégageait une aura très maternelle et apaisante. Malgré cela, le prince trouvait la mère de Leila très adorable. Il sourit tendrement face à ce beau tableau émouvant puis retira doucement sa casquette et ses lunettes pour faire face à la mère à son tour.

Lorsque la vielle femme recula pour mieux voir sa fille, son sourire s'évanouit aussitôt après avoir remarquer ce qui se dressait à ces côtés. Interrogée, elle fronça des sourcils puis fixa Leila et Amir tour à tour. Voyant celle ci sur le point de paniquer, il se précipita vers elle après avoir fermer la porte derrière lui.

Amir- Attendez madame, je peux tout vous expliquer mais je vous en prie ne vous emportez surtout pas.

La mère- Je suis calme, on peut plus calme Marmonna-t-elle nerveusement

Leila- Comme tu peux le voir ma, tu as devant toi Amir Ala...

La mère- Je sais qui c'est bon sang, mais comment ce fait-il que son altesse le fils de notre roi est dans mon hall?!

Amir- Nous allons tout vous dire madame mais s'il vous plaît, oublions les formalités et appelez moi Amir.

Leila- Allons dans le salon, nous avons besoin de nous reposer, le voyage était peut être court mais épuisant...

La mère les invita donc à prendre place dans le salon puis chacun s'assit autour d'une table basse. Amir était à coté de Leila sur le canapé tandis que sa mère se trouvait sur son fauteuil habituel en face d'eux. Elle fixa tour à tour le prince et la brune qui avaient tête baissée puis soupira en croisant les bras d'un air déconcerté.

Amir- Avant de commencer, je tenais à vous dire que ce fut un honneur de vous rencontrer madame, ensuite, si Leila et moi sommes ici aujourd'hui, c'est pour plusieurs raisons particuliers, à commencer par... Regarde Leila votre fille.

La mère- Ma fille ? Répéta-t-elle en plissant des yeux d'un air méfiant

Le regard d'Amir vira vers la mère puis souffla avant de révéler toute la vérité sur les années de combats, de silence et de souffrance de la jeune femme. Amir mettait beaucoup d'entrain dans son récit et la défendait du mieux qu'il pouvait tandis que Leila ne savait plus où se mettre tellement elle se sentait honteuse. La journée risquait d'être longue, très longue.

Captive du prince.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant