Lᴀ ᴍᴜsɪᴄɪᴇɴɴᴇ

Partition 18

Marchant lentement pour me rendre dans son bureau se trouvant au red-chaussée, je ne respire à peine pour ne pas qu'il m'entende, la chance me sourit aujourd'hui aucun employé ne se trouve là à cette heure du soir, à vingt-deux heures du soir il se trouve enfermé dans son bureau faisant je ne sais quoi !

Alors, je me trouve tapissant le mur du couloir me dirigeant vers son bureau, dans quelques mètres je serais devant sa porte. Une fois devant celle-ci, un petit souffle s'échappe de mes lèvres. La peur fait trembler mes membres, mais je reste concentré sur ma mission, alors je pose mon oreille sur sa porte essayant d'entendre un bout de ce qu'il peut dire dans la pièce. Chanceux, il se trouve au téléphone, sa voix rauque demeure calme ce qui me permet de bien entendre ce qu'il dit à son interlocuteur...

- Oui, elle va bien, monsieur

C'est qui cet homme ?

Une larme roula sur la joue, je ne me rappelle pas avoir fait du mal à une personne intentionnellement, alors pourquoi une personne lui demande de me retenir ici ?

Qu'est-ce que j'ai bien pu faire ?

Un torrent de larme prend assaut mes joues, j'entends presque rien tant mon cœur bat la chamade, des bourdonnements aux oreilles j'ai du mal à comprendre leur discussion

- Je vais la protéger... comme vous me l'avez appris, annonça-t-il posément

Me protéger ? Mais de quoi ?

Il ne me veut pas de mal ?

Un brin d'espoir refait surface, malgré le fait que je ne sais pas ce qu'ils veulent de moi, la peur, l'angoisse se dissipe petit à petit, les larmes qui n'arrêtaient pas de couler sur mes joues diminue au fil des secondes, calmant de même sa respiration. Une poussée de colère me prend les tripes, sans plus de cérémonie j'ouvre la porte de son bureau. Assis sur sa table regardant par la fenêtre, il stop net ce qu'il avait à dire me regardant durement, les sourcils froncés de Jensen m'intime silencieusement de parler. Je ne dis rien, c'est lui qui doit se mettre à parler et non le contraire.

Me prenaient-ils pour une idiote ?

Il soupire longuement avant de raccrocher s'installant proprement sur sa chaise, le silence prend place dans la pièce, aucun de nous ne cherche à dire quoique ce soit.

- À qui parlez-vous, dis-je après quelques secondes de silence

Un sourire narquois se crée sur ses lèvres, mais aucun mot ne sort de sa bouche fessant monté en flèche ma colère. Il se fiche de moi ?

- Tu écoutes aux portes maintenant, mon ange ?

Mon ange, mon ange !

- Qui te demande de me surveillez ?

Il imite la fermeture sur sa bouche tout en envoyant un message depuis son téléphone.

- Qui te dit qu'on te surveille ?

OUI, décidément il me prend pour une écervelée, avançant de quelques centimètres pour être mieux compris puisque apparemment il ne comprend pas très bien ce que j'essaie de dire.

- L'age ne vous réussi pas monsieur, qui vous a demandé de me retenir ici ?

Il arque les sourcils, mais ne dit rien, c'est énervant de parler toute seule, d'être dans l'ignorance totale. Il se lève et d'une démarche féline, Jensen s'approche doucement de moi une lueur étrange au fond des yeux.

- Très intelligente, il me l'avait dit et j'en suis ravi de ne pas avoir comme compagnie une potiche, me susurra Jensen en caressant de son pouce ma joue, un frisson non contrôlé traversa furieusement tout mon corps.

Je ne devrais pas avoir ses réactions, non je ne devrais pas, me dis-je à moi-même

- Je veux savoir, finis-je par dire

Il secoue la tête en signe de refus, son corps se raccroche dangereusement du mien ne laissant aucune place à l'imagination, à chaque respiration son parfum boisé viens titiller mes narines, la sensation est loin d'être désagréable, mon bas ventre se contracte sous cette douce image de ses dents qui mord sa lèvre inférieure.

Je perds totalement la tête !

- Et moi j'aimerais goutter tes lèvres, avança sensuellement Jensen en posant sa main sur ma taille, une chaleur se propage en moi

C'est tellement étrange ce que je ressens envers cet homme, ça doit être interdit d'être aussi, aussi beau. Des images loin d'être innocente s'incruste dans ma tête me faisant hocher celle-ci de gauche à droite.

- Qui t'empêche de le faire, cette phrase sort de ma bouche sans que vraiment je ne le veuille

Sa bouche fond brutalement sur la mienne, m'arrachant un gémissement, ses lèvres sont douces contractant avec la dureté de son visage, ses lèvres emprisonnes les miennes caressant étroitement celles-ci, sa langue s'infiltre petit à petit dansant avec la mienne, un feu s'illumine en moi. Une sensation qui ne devrait pas exister, non pas avec lui...

Malgré ça je ne me décolle pas, le cœur battant si fort que j'ai l'impression qu'il va m'arracher la cage thoracique, cette sensation m'ai totalement inconnu et c'est loin d'être la première fois que j'embrasse un homme. Il me pousse de ses hanches vers le canapé qui se trouve dernière nous suivi d'un grognement de sa part, un grognement qui fait vibrer son torse musclé a souhait. Son baiser s'approfondit mêlant une fois de plus nos langues dans un ballet vertigineux.

Mon cœur est sur le point de cogné le sien tellement il bat à mille, mon sang s'échauffe dans mes veines lorsqu'il me pose sur le canapé se mettent entre mes jambes bougeant lentement les siennes qui provoque un douce chaleur pile à l'endroit...

- Tu es si belle, murmura Jensen contre mes lèvres

Pour seule réponse un gémissement ce qui le fait sourire, mes hanches font des mouvements de haut en bas réveillant encore plus sa virilité

- Doucement ma belle, tu...oh putain, réussi a prononcé Jensen avant de mettre sa tête dans mon cou le léchant tendrement...

Les yeux ferment, je revois ce qui s'est passé chez l'autre fou qui m'avait kidnappé, il lui a tiré dessus. C'est un meurtrier !

Je m'arrête net refroidit par mes souvenirs, de mes bras je le pousse, mais il se fige sans pour autant accepter ma requête.

- Je veux...je veux partir, dis-je étouffant un sanglot

Que suis-je bête !