8 août (avec paroles d'une chanson)

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La contrainte est: introduire dans le chapitre les paroles d'une chanson.

Les vagues refluent abandonnant sur le sable humide l'écume de nos jours heureux.

Te rappelles-tu ces vacances où tu te baladais le cœur en bandoulière?

Elle te souriait, te lançait des coups d'œil complices.

Je t'observais à la dérobée.

J'avais compris que ton cœur était pris.

J'avais cessé de fantasmer un amour pour toi rendu impossible par les années qui nous séparaient, toi au printemps, moi au début de l'hiver.

Mon cœur entend encore tes sourires, tes rires et tes délires joyeux,

Bien plus que mon oreille ne peut en percevoir.

Je me suis emmurée dans le silence, mes sens sont en alerte.

Je suis très tactile. J'ai encore la sensation sur mon cou de tes bras m'enserrant affectueusement.

Mais je sens bien que tes étreintes étaient rapides, voire superficielles parce que tu désirais te retrouver près de ton aimée.

Je n'éprouve aucune jalousie. Je sais que nous ne sommes pas complémentaires.

Je ne me ressens pas comme ton âme sœur. Il nous manquerait quelque chose de vital à chacune de nous deux.

Nous avons fait le choix tacite de rester amies.

Les souvenirs m'habitent et parfois m'étouffent. J'ignore à qui tu penses quand tu ne penses pas à elle et est-ce que ça t'arrive de ne pas l'avoir dans la tête?

Je ne sais pas si tes baisers sont sucrés. Mes larmes sont salées et te piquent les yeux. Je t'offre un mouchoir.

Je suis toujours là, guettant tes moindres besoins et désirs.

Je ne sais pas si tu as compris ce que je ne t'ai pas avoué.

Mes joues et mes lèvres sont sèches des baisers que tu ne m'as pas donnés.

C'est mieux ainsi. La souffrance se vit comme la solitude, à deux.

Je sais les histoires dont tu ne veux pas entendre parler.

Mes délires ne sont pas les tiens mais j'aime écouter tes propos de douce folie.

Resteras-tu mon amie ou la vie nous éloignera-t-elle, nos chemins de vie divergeant?

La rencontre a eu lieu. Je l'espérais plus chaleureuse, je la redoutais plus amoureuse.

Je ne regrette rien. Il n'y a pas de place dans mon cœur pour les regrets, seulement pour les déceptions.

Je t'ai imaginée, je t'ai tant de fois rêvée et je continue à penser à toi avec un goût un peu amer.

Ce doit être dû à l'eau de mer sur ton corps dénudé auquel pourtant je n'ai pas eu accès.

Je n'en avais pas envie non plus. Les corps m'effraient et m'encombrent paradoxalement.

Car je suis faite pour la tendresse, l'affection, l'amitié mais non pour l'amour.

Cela fait partie de mon histoire, de mon vécu dont je ne te confierai jamais rien.

Ecoute un peu mes mots...

J'ai jamais voulu te voler ni t'arracher

Les haillons, les larmes et les chaînes

De tout c'que t'app'lais

Ta liberté.

Nous aurions pu nous aimer,

Je me plais à rêver...

Chanson en média de Jean-Patrick Capdevielle : Elle est comme personne.



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