25 juillet (vœu vain)

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La contrainte est d'introduire dans le texte un vœu vain.

Départ...

Le moment du départ est arrivé. Le piano égrène ses notes blanches et noires. Aujourd'hui tu rentres chez toi. Ne sois pas triste. C'est la meilleure décision pour ton avenir, en espérant que tu en auras un bien plus attrayant que le mien.

Musique, ne t'arrête pas. Joue pendant des heures. Entends-tu cette mélodie qui te berce comme ma voix le faisait quand je te racontais des histoires le soir, tout petit enfant que tu étais? J'aimerais retourner en arrière et effacer les traces de nos souffrances passées et de tous les malentendus qui ont gâché notre vie. Mais le destin est parfois si cruel.

Tu vas retrouver ton chez-toi que tu n'as pas revu depuis des années. Il va te sembler changé, peut-être même inconnu. En ce qui me concerne, l'inconnu m'a toujours effrayée.

Cette mélodie répétitive s'insinue en ton cœur. Elle le fait saigner. Tu pâlis. Ne t'angoisse pas. La douleur sera brève. J'ai connu cela moi aussi. Le piano martèle un au revoir mais pas un adieu. Tu vas voyager loin et léger. Je te retrouverai, mon fils. Je ne sais pas quand mais j'ai bon espoir même si je crains que mes vœux ne soient vains. La vie ne m'a jamais comblée ou si peu que j'ai tendance à l'oublier.

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