19| HOLY MOLY

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◤    chapitre dix-neuf  ◥HOLY MOLY◣                                     ◢ϟ ϟ ϟ

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chapitre dix-neuf  ◥
HOLY MOLY
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16 FÉVRIER 2004

À MOINS QU'ILS DATENT des années quatre-vingt dix, Oscar n'avait jamais été friand des films d'action bourrés de rebondissements improbables et de scènes épiques de courses poursuites. Il ne regardait pas non plus de séries policières et Theodora aurait certainement fait une syncope si elle avait appris qu'Oscar ne connaissait même pas l'existence de NCIS.

Tout ça pour dire que le jeune Asiatique n'eut pas la moindre idée de la manière dont il devait réagir en voyant quatre individus habillés de noir surgir dans la maison, dégainer une arme digne des films de science-fiction les plus fous et tirer froidement sur le père de Theodora, qui s'effondra au sol dans un terrible fracas.

Complètement paralysé, et donc incapable d'analyser au mieux la situation, Oscar observa, impuissant, une femme —celle qui avait tiré sur le père de Theodora— se dresser devant lui. Ses hauts talons la rendait plus intimidante, avec ses yeux semblables à deux stalactites, sa chevelure platine ondulant comme des vagues nacrées au-dessus de son crâne et son tailleur noir. Définitivement pas un Grant Thorez.

Oscar tremblait et la femme le scruta un instant comme s'il n'était rien de plus qu'un insecte à écraser du bout du doigt. Sans dire un mot, elle tendit nonchalamment sa main manucurée vers l'un de ses gardes du corps, qui lui coinça un pistolet entre les doigts.
Oscar était totalement pétrifié. Le regard complètement absorbé par la froideur des pupilles sèches de son assaillante, il ne pouvait naturellement pas savoir que derrière lui, Theodora venait d'entrer dans le salon et luttait présentement avec son corps pour ne pas tomber dans les pommes.

Elle avait envie de hurler, et même de s'arracher les cordes vocales à la vue de son père, totalement inanimé. Mais tous ses muscles semblaient congestionnés, la statufiant, comme si on lui avait jeté un mauvais sort. La blonde avait la sensation que son cœur battait en chaque recoin de son corps, que la moindre de ses cellules palpitaient sous le joug de l'angoisse. Ses mains tremblantes soutenaient difficilement la capsule, car elle savait que c'était ce que ces gens étaient venus chercher.

SÉLÉNITE ━ original storyWhere stories live. Discover now