- Mademoiselle ?
Elle ne dit toujours rien. Elle semble en état de choc. Mais je me demande bien de quoi. De la chute évitée ou de moi. Je sens son poul s'accélèrer dans ma main et contre mon bras. Le sang pulse dans ses veines et sa poitrine se soulève plus rapidement qu'elle ne le devrait. Et la sentir ainsi dans mes bras, si vulnérable et si troublée ne me la rend que plus désirable.
Holy shit ! Ça recommence. Je me sens foutrement à l'étroit dans mon jean tout d'un coup. Faut que je fasse un truc pour qu'on se décale sinon elle risque de s'en apercevoir et de me prendre pour un pervers.
- Venez, je murmure.
Le plus doucement possible, je me dégage et, sans la brusquer, l'aide à s'asseoir sur le strapontin derrière elle. De ma main libre, j'attrape son panier et le ramène devant vers ses pieds. Je m'accroupis ensuite en face d'elle, mon érection camouflée par cette position et ce panier providentiel.
Je la regarde attentivement, toujours inquiet par son absence de réaction quand elle parvient enfin à ouvrir sa jolie bouche.
- Merci.
C'est déjà un bon début. Je lui souris, sincèrement soulagé. Comme j'ai envie d'entendre encore un peu sa voix, j'insiste.
- Ça va aller ?
- Oui, merci. Et pardon...
Pardon ? Mais de quoi ? L'étonnement doit se lire sur mon visage car elle se sent obligée de préciser :
- Pour tout ça. J'aurais dû attendre le prochain, finit-elle dans un doux murmure.
Je lui souris encore. Oh non, si elle savait comme je suis content que nous soyons là, comme ça... Je l'excuse bien volontier.
- C'est rien. Ça peut arriver à tout le monde.
Nos mains sont toujours emmêlées. Et je ne sais plus si c'est moi qui la tiens ou l'inverse. Elle n'a pas l'air gêné par ce contact, peut-être un peu troublé je dirai. Et c'est complètement stupide mais je crois que ça me rend heureux.
Je continue de la regarder ouvertement, je ne peux absolument pas m'en empêcher. J'ai bien conscience de briser mes propres règles ainsi mais j'ai perdu le contrôle.
Elle s'autorise elle aussi à m'observer. Je devine son regard posé sur ma bouche. Ses yeux gris bleus brillent légèrement. Elle se crispe un instant, pinçant sa lèvre inférieure. Et en ce moment, j'aimerais bien la lui mordiller moi-même.
Son regard descend un peu plus bas. Shit ! J'espère qu'elle ne remarquera pas à quel point je suis excité par toute cette situation.
J'ancre mon regard sur ses yeux qui se promènent toujours sur moi. J'essaie de me concentrer sur ce que j'y vois pour tenter d'oublier à quel point j'ai envie d'elle. J'essaie de ralentir les battements de mon cœur et de me focaliser sur ma respiration pour qu'elle garde un rythme normal mais c'est vraiment très compliqué, surtout lorsque ses yeux croisent à nouveau les miens.
J'y vois tellement de choses que je m'y noie. De l'innocence, de l'admiration, un brin de mélancolie et un soupçon de désir. Pour ce dernier, j'en suis sûr. Je l'ai souvent vu dans le regard des autres femmes. Mais ce qui me perturbe le plus à cet instant, c'est que j'ai l'impression de n'avoir jamais vraiment regarder une autre femme avant. Pas comme elle en tout cas.
Je ne peux me pencher plus sur cette question. Je suis sorti de ma contemplation par l'annonce dans les hauts parleurs de l'arrivée en gare de Lille Flandres.
Dans un mouvement parfaitement synchrone, nous nous relevons et avançons, toujours main dans la main, vers la sortie. Je la sens légèrement vaciller. Alors j'entrelace mes doigts aux siens pour la soutenir un peu plus. Je lui fais signe de descendre. Ce qu'elle fait en prenant appui sur moi. Je sors à sa suite et nous nous dirigeons ainsi sans un mot vers le hall d'entrée.
Nous nous faisons face en arrivant, nos doigts toujours entremêlés. Et pour la première fois de ma vie, j'aimerais que ce moment dure toujours. Car pour la toute première fois, j'ai l'impression d'être quelqu'un, quelqu'un qui compte vraiment pour une autre personne.
- Ça va aller ? Je peux vous accompagner si vous avez besoin, je propose tout en montrant sa jambe droite.
Elle semble hésiter un instant. Et je prie intérieurement pour qu'elle accepte ma proposition. Je n'ai pas envie de la lâcher. Pas maintenant que je suis devenu quelqu'un pour elle.
- Non merci, ça va aller. Je n'ai pas beaucoup de chemin à faire, me répond-t-elle.
Je hoche la tête et nous détachons nos mains. J'ai la sensation d'avoir reçu un uppercut dans le bide. Je la regarde s'échapper et je dois me faire violence pour ne pas la rattraper.
Lorsqu'elle a totalement disparu de mon champ de vision, je descends rejoindre la ligne 2 du métro. Je me maudis de lui avoir laissé le choix.
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Voilà mes p'tits chats !!! 😺
J'espère que ce premier chapitre bis repetita vous aura plu !
En tout cas, moi je suis ravie de vous ouvrir les portes de l'esprit d'Oliver ! 😊
Merci d'avance pour vos votes et commentaires qui me font toujours extrêmement plaisir ! 😉
Des bises.
MM
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The O. Side, Another part of Collision
RomanceRetrouvez les chapitres bis repetita de Collision, développés du point de vue d'Oliver avec quelques informations inédites. 💥⚠️ Ces chapitres contiendront : langage grossier, scènes de sexe, évocation alcool et drogue (qui je le rappelle sont très...
Chapitre 7 - Bis Repetita
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