vingt-six

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- Septembre 2018 -

Pdv de Camila

Depuis que j'ai admis être bisexuelle en juillet, j'ai l'impression que tout va beaucoup mieux dans ma vie.

J'ai fait pas mal d'interview sur ce sujet, et même que j'en ai une aujourd'hui.

Avec Lauren, nous nous voyons souvent, mais pour le moment, il n'a rien d'officiel entre nous. Nous prenons vraiment tout notre temps pour que tout se passe au mieux.

Tout ce qui se passe entre elle et moi, reste pour le moment entre nous. Quand nous serons prêtes, nous le dévoilerons au monde entier.

Je suis en ce moment même à la radio "Elvis Duran" et l'interview va commencer d'ici quelques minutes.

Quand l'interview débute, je ne me sens plus aussi nerveuse que les premières fois, je commence à avoir de plus en plus l'habitude qu'on évoque ce sujet.

Le présentateur fait les présentations et introduit l'émission avant de commencer les questions.

- Tu as fait ton entrée dans l'industrie musicale en intégrant le groupe Fifth Harmony, à seulement quinze ans. La musique, c'est quelque chose que tu as toujours convoité ?

- Je crois que j'ai toujours voulu devenir chanteuse, oui. Mais j'ai longtemps pensé que ce métier n'était pas pour moi. J'ai grandi à Cuba, et là-bas, tout est beaucoup plus compliqué niveau musique ; ce n'est pas comme si j'avais grandi à Los Angeles, et que mon oncle avait un pied dans cette industrie. Donc je me suis longtemps dit que je ferai autre chose, ce qui n'est pas un bon état d'esprit., répondis-je.

- Après ton passage dans l'émission, tu as intégré le groupe Fifth Harmony, que tu as fini par quitter en décembre 2016. Comment décrirais-tu la musique que tu façonnes aujourd'hui, en solo ?

- Je crois que ma musique est simplement le fruit de toutes mes influences et il y en a beaucoup ! D'un côté, il y a le côté latino, qui fait partie de moi, mais il y a aussi tous ces autres genres musicaux, comme le hip-hop, la pop, le rock... Je crois que j'ai été obsédée par à peu près tous les genres ! Plus tu as de références, plus tu peux construire ta propre identité., dis-je en souriant.

- Tu as récemment collaboré avec de nombreux rappeurs, dont Young Thug, Travis Scott et Quavo des Migos. À quel point es-tu inspirée par la scène hip-hop contemporaine ?

- Énormément ! Ce que j'aime le plus chez ces artistes, c'est qu'ils ne font pas semblant. Ils sont honnêtes, ils n'essaient pas de plaire à qui que ce soit. L'authenticité a toujours été l'une des plus grandes caractéristiques du hip-hop. Et le fait que ce genre musical, dont le but originel était de donner une voix à ceux qui n'en avaient pas, a été le plus écouté de l'année aux États-Unis, cela me rend juste super heureuse !

- Mis à part Young Thug, Travis Scott et Quavo, y a-t-il d'autres artistes avec lesquels tu aimerais collaborer ?

- J'aime beaucoup Ed Sheeran, j'adorerais que nos voix se croisent sur un morceau. J'adore ce qu'il fait... ! Et puis Drake et Rihanna aussi, ce serait génial.

- Tu es née et tu as grandi à Cuba. À quel point est-ce important d'intégrer tes racines hispaniques dans ta musique ?

- Je le fais de manière totalement inconsciente. À aucun moment, je me suis dit : "Oh, il faudrait qu'on fasse référence aux telenovelas dans le clip de "Havana" par exemple. Non. C'est juste venu comme ça, parce que c'est une partie intégrante de mon identité. Je trouve qu'il y a tellement de belles choses à tirer de cette culture ! Donc pour répondre à ta question : je crois que je ne peux juste pas ignorer cette partie de moi. Et je crois aussi que ça me permet, quelque part, de représenter les jeunes filles hispaniques. Ça leur permet d'avoir une sorte de "modèle" que, personnellement, je n'ai pas eu en grandissant.

Suis-je vraiment moi ? (camren) [TOME 1 + 2]Where stories live. Discover now