Chapitre IX

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Jane

Je marche depuis une quinzaine de minutes quand j'aperçois enfin la maison de Julia. J'ai préféré y aller à pieds, cela sera peut être un prétexte pour rentrer avant qu'il ne fasse trop sombre. Je sonne et quelques secondes plus tard Julia m'ouvre la porte d'un sourire reconnaissant. Sans que je m'y attende elle se met à crier.

Julia : Dylan ! T'as perdu ! Elle est pas en jogging !

Dylan apparaît dans l'encadrement de la porte, il me dévisage d'un air sérieux et me demande :

Dylan : Elle t'a parlé du pari ?
Moi : Non, je préserve le peux de dignité qu'il me reste !

Je porte un haut blanc et rose pâle, un jean bleu clair, une veste en jean banale et mes vans noires.
Rien d'extraordinaire.

Il sourie, pourquoi est ce qu'il sourie ? A moins de n'avoir clairement pas fais preuve d'assez de sarcasme ça n'avait rien d'un compliment.

Moi : Par contre, je ne fais pas de charité.

Je tends fièrement mon DM de maths à Dylan qui hésite et semble méfiant avant de s'en emparer.

Dylan : Qu'est ce que tu veux que je fasse de ça ?
Moi : C'est à rendre pour lundi, amuses toi bien.

Je lui fais un clin d'oeil et il se met à rire en me tendant mon sujet.

Dylan : Tu rêves ! Je ne suis pas désespéré à ce point Princesse.
Moi : Je croyais que Princesse ça ne m'allait pas ?
Dylan : Ok, va pour Pocahontas, princesse.
Moi : Ne changes pas de sujet ! Tu fais mon DM ou je rentre chez moi.
Dylan en soupirant : Je te le ferai, c'est bon !

Je suis fière de moi ! Je lui sourie hypocritement et Julia me laisse entrer. Je les suis jusqu'au salon, je m'assoie à côté de Julia sur le canapé et Dylan dans le fauteuil. La mère de Dylan descend les escaliers et d'un grand sourire me souhaite la bienvenue. Leur père arrive à quelques secondes d'interval et tous deux s'installent en face de nous.

Madame O'Brien : Alors comme ça tu viens d'avoir 18 ans ?
Moi : Euh... oui c'est ça.
Monsieur O'Brien : Julia nous a dit que tu as vécu à New York.
Madame O'Brien : Oh j'adore cette ville ! J'y ai travaillé longtemps c'est ravissant.
Moi : Oui, mon père est souvent muté ailleurs alors mon frère et moi on déménage souvent.

Leur deux sourire s'estompent ainsi que celui de Julia. Est ce que j'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Madame O'Brien : Tu n'es que de passage ici ?

Ah d'accord ! Je viens de comprendre.

Moi : Non, on est installés pour un moment.

J'ai l'impression que cette soirée sera un long et interminable mensonge.

Monsieur O'Brien : Pourquoi tu ne nous a jamais parlé d'elle Dylan ?

Cette question semble le sortir de ses pensées. Il se redresse, cherche quoi dire et s'élance.

Dylan : Vous ne m'avez pas posé la question.

Je me retiens de ne pas soupirer et lève intérieurement les yeux au ciel. Il n'avait pas mieux comme impro ?
Il se reprend finalement suite au léger blanc que sa réponse évasive a causé.

Dylan : Je... on voulait que ce soit sérieux avant.

Il insiste sur le mot « on » en me lançant un regard qui veux dire « Prends ça et démerdes toi. » Julia s'enfonce entre les coussins du canapé et je vois à son regard qu'elle tente de s'excuser par tout les moyens.

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