Chapitre 18. ✔️

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— Ecoute Liam, tu es mignon, mais j'ai quand même aidé Logan à te soigner. Tu es resté des heures et des heures au lit avec moi qui devais te surveiller, alors ne m'en veut pas si je veux bouger un peu !

Il ne bouge pas pendant quelques secondes, puis esquisse un sourire. Il se lève, s'approche de moi. Sa main attrape ma chevelure d'un poing ferme, me faisant gémir de douleur.

— Comme je te l'ai dit Aurélie. Ce n'est pas parce que je deviens handicapé pendant quelques jours que tu ne dois plus me respecter, sinon ça va très mal se passer.

Il me lâche et ajoute avant de quitter la cuisine :

— tu restes ici, je reviens.

Je respire brusquement, soulagée. Je le jauge monter les escaliers. Je ressentais énormément de haine, mêlée de crainte envers lui. Bien qu'il soit blessé, il continue de me menacer. Je reste debout encore quelques secondes sans bouger. Puis, je regarde la porte. Il n'y a toujours personne. Quelques secondes me suffisent pour me dire que je peux partir et que c'est le moment. Je ne veux clairement plus rester ici.

En m'approchant de la porte, je reste immobile une dizaine de secondes devant pour être bien sûre qu'il n'y est personne. En l'ouvrant, j'aperçois Christina. La main tendue vers la poignée. Mon cœur s'accélère. Aucune de nous deux ne voulait parler. Elle me jauge de haut en bas, puis de bas en haut. Elle se décale et murmure :

— Va-t'en.

Ma respiration est lourde, saccadée. Elle rentre dans la maison comme si elle ne m'avait pas vu. Quand je sors de la maison, je discerne Hugo discuter avec Logan non loin de celle-ci. Je n'attends pas plus longtemps pour m'échapper lorsque des yeux marrons se déposent sur moi.

Tu peux y arriver Aurélie.

Tu as un avantage cette fois-ci.

Tu vas y arriver.

Cette phrase ne cesse de tourner dans ma tête alors que je m'éloignais peu à peu de la prison.

Le souffle court, je continue de courir sans jamais m'arrêter. J'entends les pas rapides de quelqu'un derrière moi. J'ai beau accélérer, il se rapproche de plus en plus. En sautant par-dessus un tronc d'arbre mort, j'ai à peine le temps de poser un pied au sol que je sens mes cheveux tirés en arrière, m'arrêtant dans ma course effrénée.

Comment a-t-il fait putain ?

Liam rapproche sa bouche de mon oreille tout en gardant sa poigne au niveau de mes cheveux, puis me souffle d'une voix essoufflée :

— Tu n'as pas compris n'est-ce pas ? Tu n'as pas compris que plus tu t'évaderas, plus la sentence sera cruelle ?

Je tremble de tout mon corps, essoufflée au possible. Je me retourne vers lui et en quelques secondes, se frappe dans son épaule et il s'effondre sur le côté tout en lâchant un juron.

Cette fois-ci, je sors l'arme que j'ai trouvée. Je la pointe vers lui sans me soucier des conséquences. C'est alors qu'il lève la tête vers moi et plisse les yeux. Il ne sourit pas cette fois-ci, il reste attentif à mes moindres mouvements.

— Je me demandais où elle était passée, c'est sans surprise de savoir que tu en es la détentrice.

Je me mets à pleurer car il me pousse à bout. Je n'en peux plus. Ca fait trop longtemps que je reste cloîtrée dans un seul et même endroit.

— Pose cet objet Aurélie, tu vas regretter si tu ne le fais pas.

Liam se lève et recule de quelques pas. Je pourrais m'enfuir encore une fois, mais à quoi bon ? Il me rattraperait avec le peu de distances qui nous séparent à cet instant. Je n'aurais pas une deuxième chance pour tirer.

PURSUED [terminée]Where stories live. Discover now