Chapitre 68

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vendredi 15 novembre: 10:13

Jour 7

Je suis accoudé à la fenêtre de sa chambre, regardant le paysage sans y prêter attention. Je soupire, assez fort.

- « Friedrich... ça fait une semaine maintenant qu'on est là dans cette chambre. Tous le monde est passé te voir, tous le monde sans exception. Maman est souvent passée, les frères sont venus deux fois, tes amis aussi sont venus te voir. Pis Akira aussi, il s'est excusé pour ce qu'il a fait. C'est vrai que c'est en parti sa faute, mais il était juste jaloux, comme à chaque fois. Tu sais, je t'ai jamais trompé, mais vu ce qu'il a dit, effectivement tu l'as mal interprété et j'le comprend. Il a déformé la réalité.. Pff, c'est vrai que je l'aimais, mais avant de te rencontrer. Ha.. j'men rappel encore de notre rencontre. J'ai direct flashé sur toi, t'étais un 'tain de beau gosse là, accoudé comme dans un western sur le bar de la cafet. L'air dangereux et puissant dans les yeux... Je regrette franchement pas d'avoir pris mon courage à deux mains pour te parler, parce que même de l'intérieur t'es une perle.. Une perle brisé aussi, j'aurais du faire plus attention des fois mais c'est pas grave, faut apprendre à avancer... »

Je me perd encore dans mes pensées...

- « C'est... vrai? Tout ce que tu dis est vrai? »

- « Ha.... oui c'est vrai... »

C'était comme si il me parlait... ME PARLAIT?!? Je fais volte-face vers le lit...

Il est là, assis sur celui-ci, me regardant, les larmes aux yeux... Comme un ange qui est tombé du ciel..

Je me rapproche, doucement par crainte de faire un mouvement trop brusque. Puis je m'arrête, à un pas de lui.. Ne sachant que faire.

- « A-Alain... Je.. Z'êtes que des idiots.. J'suis qu'un con moi aussi.. On est tous con putain.. »

Je lui saute dans les bras, versant des flots de larmes. Mes bras entourent sont corps devenu chaud et vivant. On se sert, se mettant le plus proche possible de l'autre ne pouvant plus se lâcher. Nos visages enfouis dans le cou de notre partenaire. Nous caressons le dos de l'autre, fermant et avec tant d'affection. Son touché me provoque un flot de joie dans mon cœur. Ses pleurs provoquent les miens.

- « Fr-riedrich-chh.. je t'aime putain de m-merde. Tu m'as tellement manqué-é.. »

Je pleur encore plus fort de joie.

- « Alain, je t'aime e-encore plus.. Je t'aime tellement. »

Désespérément, nos visage se découvrent et nous prenons le temps d'admirer le regard de notre partenaire. Nos lèvres se joignent aussitôt, rattrapant le temps perdu. Nos pleurs, bien qu'étouffés dans la chaleur et dans la passion de l'autre, a attiré l'attention des infirmiers dans le couloir. Certains ouvrent alors la porte avec fracas, nous révélant devant leur yeux ébahis. Un infirmière sort alors du lot et les sort de la chambre, nous laissant seul avec elle.

Après un long moment intime partagé avec la spectatrice, on arrive enfin a se séparer, partiellement. Je tourne mon regard vers son visage souriant.

- « Je suis heureuse de vous voir comme cela. Ensembles et éveillés surtout. »

Elle se rapproche de Friedrich, posant sa main sur son épaule.

- « Il a bien veillé sur toi, tu as trouvé quelqu'un de superbe. »

Puis elle me regarde.

- « Alain tu peux rester ici, je vais juste vérifié qu'il est en bonne santé et peut être, assez pour sortir demain. Hé oui, il faut qu'il se repose encore. »

Je la laisse faire mais tiens quand même sa main fermement.

- « Parfait! Tu pourras sortir ce samedi sans problèmes. »

Puis, elle se penche vers son oreille, lui disant quelque chose hors de ma porté pour entendre quoi que ce soit. Friedrich glousse me regardant, il rapproche son visage du miens et me baise la joue. Ensuite, il ne se recule que de quelque centimètres.

- « Freedd.. elle a dit quoi! »

- « Rien de bien méchant la marmotte.. »

Je ricane, le sourire aux lèvres, coulant mon front au siens mes yeux toujours plongeant dans les océans de mon petit-copain. Ils sont tout en mouvement, un beau mythe..

- « Bon, je vous laisse les tourtereaux. Ah aussi! N'oubliez pas de sourire, ne vous souciez pas des autres et partagez votre joie à votre entourage. C'est important. »

- « Merci beaucoup, prenez soin de vos enfants! »

- « Je t'en remercie, aller, profitez! »

Et c'est exactement ce qu'on va faire, être ensemble tout le reste de la journée à nous câliner et nous promener dans l'enceinte de l'hôpital... Ça fait beaucoup trop de temps que je ne suis pas sorti, ce simple fait me manque tellement.. Mais pas autant que sa belle présence et son affection.

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⏰ Last updated: Aug 14, 2020 ⏰

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