Chapitre 29

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mardi 1er octobre: 12:58

Comme chaque mardi, on est allongés sur la pelouse avec les jumeaux et Alain. Comme chaque mardi, Lewis lance de la musique à bas volume qui maintenant, passe un musique sur la sexualité et l'acceptation. Évidemment cette chanson me parle beaucoup et je sens une pointe de chagrin remonter dans ma gorge. J'aimerais tellement pouvoir m'assumer comme Alain, il pourrait crier sur tout les toits qu'il est pas comme les autres et puis à côté, je suis juste en dessous, le regardant d'en bas, depuis la rue... Je soupire silencieusement. Aller, Friedrich c'est le moment de leur dire. En plus tu sais qu'ils accepterons largement! Aller, tu peux te lancer Friedrich, tu peux le faire. Non... je sais pas, il y a des gens et puis on passe un moment tranquille. J'ai pas envi de plomber l'ambiance..

- "Friedrich? Tu.. tu vas bien?"

Alain.. Aller, fait le maintenant!!

- "Je.. euh, c'est que..."

J'attire l'attention des deux frères.

- "Euh..."

Ils me regardent.

- "..."

Alain se rapproche alors de moi. Son regard plus qu'inquiet.

- "Hey, tous va bien. On est là, tu peux t'exprimer on va pas te juger..."

Il me sourit et pose sa main rassurante sur mon épaule. Aller... tu peux le faire. Mon cœur martel mon torse mais je dois quand même le faire.

- "J'voulais vous dire que... j-je.. voilàjesuisgay."

- "Tu.."

- "Je... suis gay.. voilà. Je l'avoue..."

Puis je vois les yeux d'Alain entre les miens plissés. Je ne sais absolument pas ce qu'il ressent... Mais soudainement et doucement, il me prend dans ses bras. Ses mains commencent à dessiner des ronds dans le dos.

- "Friedrich... tu n'as pas à avouer, c'est pas un crime. Le dire plus ouvertement va être dur mais tu vas y arriver. Tu sais, je sais par quoi tu es passé, tu ne me l'a pas dit mais.. maintenant je pense avoir deviné. Friedrich, ici tu es tranquille, tu peux être sur que si une quelconque personne te fait une remarque sur ce fait on sera là. Nous trois et surement d'autres personnes. Friedrich, ici c'est pas ton ancien lycée, ici on est libre et personne ne va nous juger..."

Il s'écarte de moi, me prend par les avant-bras et soutient mon regard.

- "..Friedrich.. je me doute que tu as été, harcelé, pour ça.. et... ces personnes là sont plus que des enflures, mais tu nous as et d'autres amis à toi aussi. On te soutient, on est là pour toi. Si tu as une quelconque blessure sur le cœur que tu voudrais nous exposé, fais le dès que t'es près... D'accord? Aller, ça va aller..."

Sans m'en rendre compte, ma vue se trouble. Non arrête, c'est bon tu l'as dis tu n'as pas besoin de pleurer en plus! Je sens alors une larme unique marqué ma joue. Puis Alain tend le dos de sa main et caresse ma joue marquée.

- "Tu as le droit de pleurer aussi."

Il me sourit, un sourire rassurant et angélique. Je ne retient plus mes réflexes et élance mes bras autour de lui pour ensuite enfouir ma tête dans le creux de son coup. Lewis et Ellison nous rejoint alors et me soutiennent les épaules.

- "... M-merci, merci les gars..."

Après un moment, on s'écarte tous et j'arrive à sortir les phrases que j'ai retenues depuis bien trop longtemps.

- "B-bon, maintenant que c'est le bon moment, j'voulais vous dire que.. oui, Alain tu as raison. J'ai bien été harcelé et.. oui, c'est aussi pour ça que j'ai redoublé. La pression était trop forte, trop de regards pesaient sur moi, trop de mots me transpercaient. Ils m'ont blessés, une plaie béante encore ouverte et attaqué par ces dites personnes. Je suis épuisé de ces remarques, de ces surnoms... C'est pour ça que je suis en aucuns cas fier de qui je suis. Je suis qu'une image, une image qui ne se démarque pas, qui n'est pas unique. Ils m'ont tout gâché, foutu en l'air. Encore aujourd'hui ils me hantent... J'en ai marre... Tellement marre. Ces gars n'ont plus d'humanité, je vois même pas qui ça regarde que je sois comme ça. Je suis comme enfermé, dans cette vie. J'veux pas vous insulter mais c'est vraiment l'horreur de pas être comme eux. Ont me reproche d'être quelque chose que je peux pas changé, tous simplement parce que j'ai été amoureux.. Des fois je me suis dis... que je suis qu'un homme mais bientôt... je serais qu'un souvenir..."

Ils me regardent alors avec, confusion, chagrin, peur, inquiétude, et même, des yeux brillants. Ils ne disent rien, mais leur regards si. Ils me disent qu'ils sont désolés que j'ai pu ressentir ce genre de chose, ils me disent qu'ils veulent m'aider, ils me disent que je suis en paix avec eux. Ils me disent que je suis aimé pour qui je suis avec eux...

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