Quand le chasseur deviens proie [corriger]

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Bon, cela fait au moins quatre heures que l'on roule. Je ne sais pas quand l'on va arriver. Mais ça commence à être long, surtout, que je n'aie pas revu de maison depuis à peu près deux heures. Je crois que nous nous approchons de la forêt. Mon sang commence à bouillir, je n'ai qu'une hâte : commencer la traque. Perdu dans mes pensées, je ne me suis pas aperçu que nous étions arrivés. Soudain, l'ancien me secoue violemment.




- Bon, tu es prêt ? me dit l'ancien.




- Alea jacta est ; lui répondé-je, ce qui lui arrache un petit sourire avant de répondre.




-Tu te prends pour César ? dit-il, l'air amusé.




Après cet échange plutôt sympa, l'ancien me suggère de nous équiper. Nous nous dirigeons à l'arrière de la voiture, afin de nous dégoter des armes. Mon mentor, ouvre le coffre et une épée, une dague en argent, et une arbalète sont dévoilées. Finalement, je me rabats sur l'épée, tandis que l'ancien choisit la dague.




- Une question. Pourquoi quand nous partons chasser un surnaturel, prenons-nous des lames plutôt que des balles ?




- parce que c'est plus excitant ! répond-il avec un sourire en coin.




- Abruti, la ferme, j'ai entendu du bruit.




- Oui, moi aussi, je crois que lui aussi nous chasse, chuchoté-je.




Ça fait des heures que nous sommes aux aguets, derrière notre buisson. Le vent souffle très fort, les feuilles s'envolent sous la bourrasque. Tout à coup, un grognement parvient jusqu'à nos oreilles. J'ai comme une drôle de sensation, je sens que nous ne sommes pas seuls. Brusquement, celui que l'on pourchasse est derrière nous il semble que les rôles ce sont inversés le chasseur est devenu la proie : le loup. Il bondit sur nous, mais grâce à notre agilité nous parvenons à nous écarter. La bête nous contourne ! Nous n'avons pas le temps de dégainer, qu'il est déjà là. Il fonce à toute vitesse sur l'ancien et le mord au bras. Celui-ci hurle de douleur.


Par réflexe, je lui saute dessus en dégainant ma claymore bien trop imposante. J'ai énormément de mal à la manier. Les branches des arbres me gênent. La force du loup est inouïe, il prend le dessus sur moi. Je me débats, je roule avec l'animal à même le sol. Nous sommes couverts de sang, de terre. Je sens mes forces m'abandonner, ma seule solution, lâcher mon épée et le combattre à main nue. Je plante mes dents dans son cou. J'ai à peine le temps de sentir le sang chaud couler dans ma gorge que je me sens défaillir, je suis sur le point de perdre connaissance. « Je suis maudit à présent » telle est ma dernière pensée, avant que je ne sombre dans le noir.

Le guide du chasseur [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant