Partie 22 - Démasqués

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Chapitre 163 :

C'est un Alex complètement impassible qui est debout devant nous. Aucune émotion ne transparaît sur son visage. Moi, je suis comme paralysée. Ma pire crainte est en train de se réaliser. Soudain, je sens la main de Maxime dans la mienne. Ma première réaction est de vouloir la retirer, mais il tient bon.

Maxime : Papa... c'est pas comme ça qu'on voulait que tu l'apprennes, mais Clémentine et moi, on est ensemble, et on s'aime.

Oh mon Dieu. Donc il met carrément toutes les cartes sur la table. Et Alex qui ne dit toujours rien, mais continue de me fixer. J'essaie de maîtriser l'angoisse qui monte en moi car je sais qu'il va falloir que je m'explique... et je n'ai aucune idée de ce que je vais bien pouvoir dire pour limiter les dégâts.

Clémentine : Alex...

Alex : Tais-toi. Tout ce que tu diras ne sera probablement que des mensonges. Maxime, on y va.

Maxime : Hors de question. Pas avant qu'on ait pu s'expliquer.

Alex : Tu préfères peut-être attendre que ta mère vienne nous chercher ? Oh, ce serait probablement très sympa à voir.

Maxime : S'il te plaît, ne lui dis rien... Elle péterait un câble.

Alex : Tu crois ? Ça l'achèverait, oui ! Clémentine, elle pensait que vous étiez amies.

Clémentine : Mais c'est le cas ! L'amour que je ressens pour Maxime ne change rien à ça !

Alex : L'amour ? C'est une blague ?

Je ne sais pas quoi dire d'autre pour lui faire comprendre que ce qu'il y a entre son fils et moi, c'est sérieux et sincère... Mais en fait, je sais très bien que jamais je n'arriverais à lui faire accepter notre relation. Il veut protéger son fils. Et je le comprends. J'agirais probablement de la même manière avec ma fille. Je me tourne vers Maxime, serrant toujours sa main.

Clémentine : Maxime, tu devrais y aller.

Maxime : Non, je veux qu'il comprenne et accepte notre amour.

Clémentine : Ça n'arrivera pas. Pas comme ça. Pas ici. Pas maintenant.

Il me lance un regard rassurant et me sourit... et je ne sais pas pourquoi, il parvient à m'apaiser. Il prend ma nuque avec tendresse et pose ses lèvres sur les miennes... malgré la présence de son père.

Chapitre 164 :

Il est presque 20 h lorsque je pousse la porte de mon appartement. J'esquisse un sourire en constatant qu'une bonne odeur flotte dans la pièce. Je n'arrive pas à croire que Garance m'ait cuisiné un bon petit plat. Je culpabilise encore plus de ne pas avoir pu l'accompagner à la gare. Mais lorsque je l'ai eu au téléphone, elle n'avait pas l'air de m'en vouloir. Elle s'inquiétait elle aussi pour Maxime. N'empêche, me retrouver dans cet appart sans ma fille, ça va me faire tout bizarre. J'ai pris l'habitude de l'entendre rire à longueur de journée.

Sans prendre la peine d'allumer la lumière, je m'affale sur le canapé. Je sens que la semaine à venir va être super déprimante. Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de mes journées, sans ma fille, sans Maxime, alors que je ne travaille même pas... Oh, je vais bien avoir le temps de repenser à ma vie qui est quand même super compliquée.

Déjà, quand je me remémore ce moment où j'ai vu Alex, ça me donne la nausée. Après notre baiser, Maxime est parti avec son père, me laissant me faire un sang d'encre. Ce n'est que 30 minutes plus tard que j'ai reçu un message de sa part me disant : « T'en fais pas pour mon père, il est OK pour ne rien dire à ma mère. Et il commence déjà à digérer la nouvelle. Je t'aime. »

Once Upon A Clemax StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant