Le souffle de la vie {Snamione}

1. Le souffle de Rogue

Je prends quelques libertés dans cette histoire par rapport aux livres et aux films, je modifie quelques éléments. Ne m'en tenez pas rigueur, ces changements sont nécessaires à l'histoire. Un peu de description pour ce premier chapitre, pour mettre en place l'histoire. Bonne lecture !
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2 mai 1998. Cabane hurlante.

La nuit venait de tomber sur le château. Le combat faisait rage entre les murs de ce qui avait été, une année auparavant, une école accueillante. Les rires semblaient pourtant loin, et on doutait presque à cet instant que cette période ait vraiment existée. Harry, Ron et Hermione s'éloignèrent un instant, laissant derrière eux les combattants défendre leurs idéaux. Ils avaient une autre mission ; chercher et tuer Voldemort.

Ils traversèrent Poudlard, descendirent un nombre incalculable de marches, et arrivèrent à leur destination après s'être glissés sous les racines du Saule Cogneur : la cabane hurlante. En d'autres circonstances, ils auraient pu sourire en arrivant dans la vieille cabane et en entendant ses bruits effrayants. Après tout, cette cabane avait été construite pour Lupin, leur ex-professeur et ami, pour qu'il puisse se cacher les nuits de pleine lune. Mais cette soirée n'était pas propice aux rires, au contraire, et l'arrivée dans la cabane leur donna des frissons.

Ils entendirent une voix, reconnaissable entre mille. Celle de leur ennemi, celui qu'il fallait arrêter ce soir. Voldemort. Harry fit un signe à ses amis, leur signifiant de la main de ne pas bouger. Voldemort parlait, et il était nécessaire d'identifier son interlocuteur pour savoir à qui ils devraient faire face. Hermione fut la première à réagir. Elle formula muettement le nom « Rogue » en regardant ses amis. Ronald fit un mouvement vers Harry, posa sa main sur le bras de ce dernier, l'empêchant ainsi de se précipiter dans la pièce. Tous les trois savaient qu'ils risquaient leur vie en entrant dans la cabane hurlante, mais Ron sentait qu'il ne fallait pas entrer tout de suite. Il fallait attendre. Alors c'est ce qu'ils firent. Ils écoutèrent, sans comprendre tous les propos échangés. Mais ce qu'ils entendirent parfaitement fut un horrible gargouillement provenant de la gorge de Rogue, suivi d'un ordre : « Nagini, tue. » Ce n'est que lorsqu'ils entendirent le bruit caractéristique du transplanage qu'ils s'autorisèrent à entrer dans la pièce principale, le cœur battant à tout rompre.

Harry s'approcha de Rogue et, à sa demande, recueillit les larmes de l'homme mourant puis lui ferma les yeux alors qu'il rendait son dernier soupir. Le dernier de cet homme en qui Dumbledore avait une confiance absolue, en qui Voldemort avait pensé trouver un parfait espion. Cet homme, le Mage Noir venait de le tuer pour obtenir la vie éternelle.

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Au moment de retourner au château, le trio se sépara. Harry se dirigea vers la pensine pour découvrir ce que Rogue voulait lui faire voir. Ron resta avec sa famille endeuillée. La perte de son frère était celle de trop.

Hermione, incapable de consoler Ron, préféra s'isoler. Elle ne savait pas comment réagir. Tant de pertes à déplorer, tant de larmes qui auraient dû couler mais qui ne sortaient pas. Toutes ces personnes en deuil. C'était trop pour elle. Alors, sans réfléchir, elle se dirigea vers l'extérieur du château, espérant que l'air frais libérerait son chagrin. Elle repensa à Rogue, reposant dans la cabane hurlante. Il était seul et ne le méritait pas. Après tout, il avait été tué par Voldemort, il faisait partie de ses victimes. Elle se mit en tête de ramener son corps au château et de l'inhumer dans ce lieu qui faisait partie intégrante de sa vie. De toute façon, elle ne pouvait rien faire d'autre pour qui que ce soit ici.

Le trajet ne fut pas long, elle aurait pu le faire les yeux fermés. Elle s'approcha du corps de Rogue et se mit à lui parler comme s'il pouvait l'entendre.

« Professeur ? Je suis venue vous chercher. Vous ne pouvez pas rester seul ici. »

Elle s'agenouilla devant lui, soupira et reprit la parole.

« Professeur, vous auriez pu prendre un autre chemin. »

Soupirant face à l'absence de réponse du mort, elle approcha sa main de la joue de Rogue sans la toucher, ne pouvant se résoudre à ce contact qui l'aurait forcé à admettre la fin de cette ère.

« Dumbledore vous faisait confiance. Je pense qu'il aurait voulu que nous vous enterrions dignement au châ... »

Elle cessa son monologue, prise d'un doute. Une sensation improbable venait de l'envahir. Elle posa cette fois sa main sur le visage de son professeur et le sentit à nouveau. Ce souffle imperceptible qui lui chatouillait les doigts. Le souffle de Rogue. La souffle de la vie.