35. Chez les supers détectives (1/2)

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Dans les épisodes précédents... (j'ai toujours rêvé de dire ça un jour)

Le jour de la rentrée, Alice se dispute avec Gabriel, son meilleur ami, visiblement susceptible au sujet de sa capacité à se trouver une copine.

Elle décide alors d'aller seule au restaurant de Sushi où elle rencontre Barthélemy Racien, un vieux détective pas très catholique (à priori il aurait tenu une boutique pour adultes dans une « vie précédente») qui semble doté de pouvoirs télépathiques.

Le lendemain, Alice est très stressée à l'idée d'avouer à sa mère qu'elle ne s'est pas inscrite à l'option math comme elle avait promis, mais à l'option EPS (où Anthony s'est inscrit aussi ! Quelle malchance...). Aussi, se lève-t-elle très tôt pour retrouver son père à son garage bien avant l'ouverture afin de lui demander conseil. Cependant, elle se retrouve emprisonnée dans une fourgonnette remplie de Mozzarella qui se fait attaquer en plein milieu des rues de Grenoble. Alice se sert de ses pouvoirs pour se battre. Après avoir vaincu le lanceur de noix, elle s'échappe en compagnie du vieux détective, d'un grand black qu'elle ne connait pas et... d'Anthony Mitchelli qui la fait monter à l'arrière de son scooter (!) pendant que son père reste inconscient dans la fourgonnette accidentée.

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Mardi 2 septembre 2016 (plus tard)

Ce qui est embêtant à scooter, en dehors du fait que t'as les cheveux qui volent dans tous les sens et que t'as l'impression que tu vas tomber à chaque virage, c'est que t'as rien pour te tenir. Si on avait roulé à une allure normale, disons 50km/h (aussi appelée « vitesse réglementaire »), j'aurais pu m'accrocher à la selle. Mais là, le scooter d'Anthony, je sais pas à quoi il carbure, mais ça doit pas être très légal comme cocktail ! 150 km/h en moyenne alors qu'un scooter, même débridé, ça dépasse pas les 100 km/h ! C'était soit mes bras qui s'agrippaient à lui, soit ma tête qui s'agrippait au bitume, si vous voyez ce que je veux dire. Aussi gênant que cela puisse être, j'ai choisi la première option.

Et alors, ça fait quoi au final ?

Franchement, pas grand-chose... En plus, j'étais super crispée et j'ai fermé les yeux presque tout du long. Anthony, ça aurait été un lampadaire, que ça m'aurait fait le même effet. La seule différence, c'est que ça sentait le cuir et le parfum pour homme. Un que je connais en plus. Un parfum un peu boisé, pas celui qui pique le nez, mais celui qui sent chaud et doux. OMG ! Je suis sûre que c'est le Scorpio avec la bouteille rouge, celui qu'était en promo à 9,99€ l'autre jour à Carrefour !

(Quoi ? Vous avez jamais fait des blind tests de parfums avec votre petite sœur pendant que votre mère tape la convers avec sa copine au rayon des serviettes hygiéniques ?)

Alors oui, on a bien semé tous les malfrats qui auraient pu vouloir nous rattraper (mais qui, en fait, étaient tout autant pressés que nous d'échapper à la police qui étaient en train d'arriver). Oui, on a semé tous les flics avant même qu'ils n'arrivent sur la scène de crime. Et oui, on a évité tous les barrages qui auraient pu nous bloquer s'ils avaient été mis en place (mais ça n'a pas été le cas). Et donc, oui, en fait, je crois qu'on a fait une course-poursuite sans poursuivants. Ce n'est qu'une fois devant le resto des sushis que j'ai compris que c'était juste une compétition entre le black et Anthony.

— Ouaaah ! Tu te ramollis, mon vieux ! a lancé le black, arrivé le premier.

— Tu plaisantes ? Qui c'est qui avait un poids mort à l'arrière ?! s'est offusqué Anthony.

Puis, se tournant vers moi :

— D'ailleurs, tu descends quand tu veux, hein ? Je suis sûr que t'as kiffé et tout, mais c'est bon, là. Terminus, tout le monde descend.

Nutella Girl [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant