Chapitre 3. Hey Brother

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« Hey brother
Do you still believe in one and other?
Hey sister
Do you still believe in love, I wonder? »

Je rejoins en m'étirant, la cuisine où mes deux parents sont en train de prendre leur petit déjeuner. Après avoir embrassé ma mère sur la tempe, je m'installe à côté de mon père en murmurant un "bonjour" assez peu convaincant.

— Ania dort encore ? me demande-t-il avec un sourire amusé.

Je pousse un soupir en me rappelant qu'il faut que j'aille la chercher.

— Elle dort chez les Castelle. Deen l'a récupérée avec Jade.

Un sourire amusé qui n'augure rien de bon nait sur les lèvres de mon père alors qu'il mord dans sa tartine.

— C'est marrant ça, fait-il après avoir laissé planer un instant de silence, J'ai l'impression que cette nuit, plusieurs adolescentes n'ont pas dormi chez leurs parents.

C'est parti.

Je fais comme si je n'avais pas entendu et me sers un verre de jus d'orange en tentant d'ignorer le regard amusé de mes parents.

— Tu me demandes pas pourquoi je dis ça ?

Non, je sais très bien pourquoi tu dis ça, papa.

Je me concentre sur mon verre, le faisant tourner entre mes doigts. Je n'ai aucune envie de discuter de ça avec eux.

— Iris avait l'air pressée en quittant ta chambre avec tes sapes.

Sans blague.

Je me frotte la joue, comme si je pouvais effacer le souvenir du baiser qu'elle y a laissé avant de partir.

— Arrête de l'emmerder Id'. Tu vois bien qu'il n'a pas envie d'en parler.

Je lance un regard reconnaissant à ma mère, même si je sais qu'à l'intérieur, elle meurt d'envie de savoir ce que foutait Iris dans ma chambre cette nuit.

— J'ai beaucoup de travail, je fais en commençant à me lever.

Mais mon père fait claquer sa langue deux fois dans sa bouche et me fait signe de rester assis.

— Tu te rends bien compte qu'il va falloir que tu nous expliques d'abord. Parce que Ken va juste me couper en morceaux s'il apprend ça.

Ken est débile, Iris est plus en sécurité dans ma chambre que dans celle d'aucun des connards qui lui tournent autour. Même Ilyes, bourré, pourrait carrément agir comme un abruti. Ken est en énorme partie responsable de l'attitude de sa fille et il ferait bien d'arrêter de jouer les pères surprotecteurs tout en lui passant tous ses caprices.

— Il devrait surtout me remercier, réponds-je en serrant le poing, parce j'en ai vraiment marre de jouer son rôle à chaque fois qu'Iris sort quelque part.

Ma mère fronce les sourcils et échange un regard chargé d'incompréhension avec mon père.

— Iris était archi pétée, j'ai dû la gérer parce qu'elle était malade. Elle voulait pas rentrer chez elle, comme d'habitude. Parce qu'au cas où vous l'auriez pas remarqué, elle déteste être chez elle. Du coup je l'ai ramenée, elle était pas bien donc elle a préféré dormir à côté de moi. Fin de l'histoire, tu peux appeler son père tout de suite pour lui raconter. Mais je doute que ce soit maintenant qu'elle est majeure qu'il faille se poser les bonnes questions.

Je suis énervé de m'être encore laissé embobiner par la jeune fille, je sais déjà que la prochaine fois qu'on va se croiser, elle va rejouer la princesse intouchable et méchante avec moi. J'en suis fatigué d'avance, parce que je déteste profondément cette Iris là.

Ce qu'on laisse à nos mômesWhere stories live. Discover now