Chapitre 15

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" je te lâcherais pas , je serais
Toujours la "
❤️💘

Je suis en train de finir mes révisions avant de partir en cours, je suis à l'hôpital. Je regarde l'heure, il est 14h, mon contrôle est dans quelques minutes, je vais devoir me préparer. J'ouvre ma valise, je prends une robe bleue, un gilet blanc, et je vais m'habiller dans la salle de bain. Ensuite, je retourne dans la chambre, je touche le visage de Mahir, dépose un baiser sur son front, puis je prends mon téléphone pour appeler Nader afin qu'il vienne me chercher.

Moi : Allo Nader.

Lui : Oui, ça va ?

Moi : Alhamdulilah, ça va.

Lui : J'arrive te prendre.

Moi : Merci.

Avec mon ventre, c'est difficile de prendre les transports en commun et Nader refuse catégoriquement que je prenne le bus. Je vais donc dans le parking attendre Nader. Il arrive quelques minutes après et je monte dans la voiture.

Moi : Salut.

Lui : Jolis ballons.

Moi : Tu es méchant, ça ne se fait pas.

Lui : Haha, si si.

Moi : Laisse-moi.

Lui : Allez, boude pas, ton ventre est magnifique.

Moi : C'est vrai, mon gros ballon de basket.

Lui : Haha, oui.

Moi : Sinon, comment va ta copine ?

Lui : Hein, quoi ?

Moi : Nader, ne mens pas, je sais que tu as une copine.

Lui : Quoi, moi ? C'est faux, tes hormones ne travaillent pas bien.

Moi : Si, je t'ai vu lui écrire un message.

Lui : Quoi ?

Moi : J'ai juste vu "mon cœur ❤️". T'inquiète, je ne sais même pas qui c'est.

Lui : Tu es trop curieuse.

Moi : Je sais.

Lui : Allez, raconte.

Moi : Et bien, je ne te dirai pas son nom, mais cette fille c'est toute ma vie.

Moi : Oh, comme c'est mignon.

Lui : Haha, je l'aime beaucoup, c'est vrai. J'espère que sa famille sera d'accord car je ne compte pas me marier avec une autre que elle.

Moi : Insha'Allah, on prie pour ça. Même si je ne la connais pas, je sais déjà que je vais l'apprécier.

Lui : Qui te dit que tu ne la connais pas ?

Moi : Quoi, dis-moi qui c'est !

Lui : Tu es arrivée, je passe te prendre à dix-huit heures.

Moi : Hum, ok.

Lui : Allez, bouge ton ballon de ma voiture.

Moi : Rhooo, quand je vais t'attraper, je vais te tuer.

Lui : Haha, allez.

Je suis descendue, j'ai fait la vexée et je suis rentrée dans le campus. Je suis allée rejoindre la salle où on doit passer le contrôle. Je vous passe le contrôle, c'était dur mais pas trop. Après les cours, je rentre avec Nader à l'hôpital vers vingt et une heure. Il part, moi je vais me changer. Je vais faire mon boussah comme toujours à Mahir avant de dormir. Je le regarde, il a l'air apaisé, tranquille. Comme il me manque, mon Mari. Cela fait exactement cinq mois, bientôt six mois, qu'il est dans ce lit. Les policiers ne savent rien de ce qui lui est arrivé. Les premiers mois, il disait "nous trouverons bien, madame", je pense que maintenant ils ont classé le dossier, manque de piste et de preuve.

Moi : "Ah Mahir, mon Mari, si tu pouvais te réveiller" (pleure)... "Tu me manques."

Je pose ma tête sur son torse et pleure. Comme il me manque, mon Mari...

Quand je sens quelqu'un me caresser les cheveux.

... : "Ne pleure pas, habiba."

Moi : "Hein, Mahir ?"

Je me lève, il est à moitié réveillé. Par pulsion, j'embrasse directement mon Mari. Sur le coup, je ne pense à autre chose qu'au bonheur.

Je me lève, prends un châle, et cours appeler une infirmière qui court appeler le docteur 👨‍⚕️. Ils lui font passer des analyses après lui avoir tout de suite donné à boire car il avait soif, puis ils m'autorisent à retourner dans la chambre.

Je suis un peu timide en rentrant dans la chambre.

Lui : "Arrête de faire ta timide et viens ici."

Moi : "Mdr, tu m'avais manqué."

Je cours lui faire un câlin.

Lui : "Je t'aime, mon cœur ."

Moi : "Et moi, mon amour . Et aussi..."

Lui : "Quoi ?"

Moi : "J'attends un bébé."

Lui : "Je sais, félicitations, mon Amour."

Moi : "Comment tu le sais ?"

Lui : "Je t'entendais, j'entendais tout ce que tu me disais, tout."

Moi : "Tu m'entendais ?"

Lui : "Oui, je t'entendais pleurer et j'étais triste. J'avais envie de pleurer aussi, de me lever, de te réconforter, de te dire que je suis là pour toi."

Moi : "Et moi pour toi."

Lui : "Mon Amour, comme tu m'as manqué."

Moi : "Toi aussi, toi aussi."

Et je recommence à pleurer.

Lui : "Ne pleure pas."

Moi : "Ce n'est pas moi, c'est les hormones."

Lui : "Mdr, attends, lève-toi."

Moi : "Désolée si je pèse."

Lui : "Tu ne pèses pas, cheri, t'inquiète. Je voulais juste faire ça."

Il se décale un peu pour me faire de la place et je m'allonge à côté de lui.

Lui : "Je peux toucher ?"

Moi : "Quoi ?"

Lui : "Le ventre."

Moi : "Bien sûr que oui."

Il touche mon ventre avec peur. Il a peur de me faire mal, je le sens à son regard et à son geste.

Moi : "N'aie pas peur, tu ne me feras rien."

Lui : "Je n'ai pas peur, c'est juste..."

Moi : "Juste que quoi ?"

Lui : "Dormons, demain nous avons une longue journée qui nous attend."

Moi : "Mdr, oui 🌸."

Il passe sa main autour de mon cou et me serre contre lui.

Je m'endors paisiblement, heureuse. Rares sont les personnes qui peuvent avoir ressenti un bonheur pareil. Le bonheur de retrouver l'être aimé après avoir pensé l'avoir perdu pour toujours.

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J'entendais ma femme prier pour que je me réveille, pleurer, me dire à quel point elle m'aime et que je lui manque, me lire le Coran tous les jours.

Ma femme, mon bonheur, mon réconfort. Elle m'était destinée . Je n'aurais pas rêvé mieux comme épouse. Je ne remercierai jamais assez Dieu.

Elle dort paisiblement, je lui caresse lentement les cheveux pour ne pas la réveiller... Je me décale, vais aux toilettes, cherche un tapis de prière, prie et reviens à côté d'elle. Je rabats la couverture sur nous, lui fais un boussah, et dors. Elle est enceinte, je n'arrive toujours pas à y croire, encore un peu perturbé par tout ça...


Un Amour Dans Le Dine Tome 1Where stories live. Discover now