The Blue Snakes. {TERMINEE}

Leçon N°25 : Opposition.

Kayano se réveilla enfin. Elle s'excusa de son comportement auprès de notre professeur. Ce dernier commença donc son récit de son passé, comme il nous l'avait promis. En premier, nous apprenions que notre cher poulpy n'était autre que celui qu'on surnommait auparavant le Dieu de la Mort. Il avait eu un disciple et ce dernier l'avait trahi. Voilà comment il s'est retrouvé enfermé dans un laboratoire en tant que cobaye et comment il avait fait la rencontre d'Aguri Yukimura. Il nous raconta aussi le lien très fort qu'il avait avec elle et les circonstances exactes de sa mort. Plus aucuns élèves n'osait dire quoi que ce soit. Nous étions tous sur le cul. Quand à moi, je me posais la question. Est-ce que nous devions vraiment tuer Monsieur Koro? Karasuma nous ordonna à tous de rentrer chez nous et de profiter du week-end pour nous reposer. Mais comment voulais tu te reposer dans de tels circonstances?

Karma : Nafi. Ca te dit de venir passer le week-end chez moi?

Nafisah : Hein? Tu es certain? Tes parents ne diront rien?

Karma : Mes parents ne sont jamais la. Donc, je peux faire ce que je veux.

Je regarda mon jumeau. J'avais pas vraiment envie de le laisser seul, surtout après tout ce qu'on vient d'apprendre.

Nagisa : C'est bon, Nafi, profite du week-end pour être avec Karma. J'irais veiller sur Kayano. Je ne serais pas seul, ne t'inquiète pas.

Nafisah : Bien.

Karma : Alors, c'est réglé. Tu viens passer le week-end chez moi.

Nafisah : Tu permet que je passe juste chez mon père récupérer quelques affaires?

Karma : Bien entendu, princesse.

Nous descendions tous la colline afin de rentrer chez nous. Mais personne n'était vraiment d'humeur. Kayano avait été transportée à l'hôpital suite à son combat et au retrait de ses tentacules. Nagisa était resté avec elle. J'étais passé chez mon père afin de récupérer quelques affaires et je l'avais averti que je passais le week-end chez Karma.

Karma : Bon, arrête de faire la gueule, princesse. J'aime pas te voir comme ça.

Nafisah : Ca te fous pas un coup au moral toi, ce que nous a raconté le poulpe?

Nous étions tout les deux installés dans son canapé, collés l'un contre l'autre sous une couverture avec un bon lait à la fraise.

Karma : Bien sur que si. Mais j'y pense pas. Sinon, ça plomberais le week-end que je vais passer avec toi. Et j'ai pas envie.

Nafisah : Tu crois que nous devons vraiment tuer Monsieur Koro?

Karma : Hein? Qu'est ce que tu raconte? C'est notre mission, Nafi.

Nafisah : Peut-être...mais personnellement, je n'ai pas envie de le tuer. Au contraire, j'aimerais trouver un moyen pour le sauver.

Karma : ...

Nafisah : J'ai pas encore trouver de solutions mais je veux essayer.

Karma : C'est toujours pareil avec les gens doués.

Nafisah : Hein? Qu'est ce que tu veux dire?

Karma : Ils pensent que tout va se passer comme ils l'imaginent mais ils ont tort. Allez, admet le, Nafisah. Tu serais pas devenue un peu arrogante?

Nafisah : N'importe quoi! Je te fais juste part de ce que j'aimerais et de mes pensées.

Karma : Tu sais très bien que c'est toi l'assassin le plus doué de toute la classe. Et pourtant, tu suggère de ne pas tuer le prof. Tu ne fais même pas l'effort de te mettre à la place de ceux qui ont tout essayés pour le tuer, alors qu'ils ne sont pas du tout taillés pour assassiner quelqu'un.

Nafisah : Je ne voyais pas ça comme ça...

La tension était devenue palpable dans la pièce. C'était insoutenable. L'ambiance était tendue et une certaine distance s'était mise entre Karma et moi.

Nafisah : Et puis, je trouve que c'est toi l'assassin le plus doué de toute la classe. Pas moi.

Karma: Rha, ce que ça peut m'énerver quand tu dis ça. En fait, je me dis que tu es tout bonnement incapable de comprendre les gens qui sont plus faible que toi.

Nafisah : C'est faux! Je sais me mettre à la place des autres et je suis honnête avec tout le monde!

Je me leva et Karma fit de même. La tension avait montée d'un cran. Nous allions vraiment nous disputer pour ça?

Nafisah : Tu déteste vraiment poulpy? On a passé de bons moments avec lui.

Karma : Justement! Ce vieux poulpe gluant a tout fait pour qu'on oublie pourquoi on étaient dans la classe-E avec lui! Pour le tuer! Si on perd notre envie de le tuer, c'est toute la classe qui va s'effondrer! Tu ne vois même pas tout le mal qu'il se donne! T'a 10 ans d'âge mental ou quoi?!

La, il allait vraiment beaucoup trop loin. J'avais beau aimé Karma plus que tout sur cette planète, il poussait vraiment le bouchon trop loin. J'ai pas 10 ans d'âge mental. Sans le faire exprès, je lui lança mon regard froid d'assassin. Quand à lui, son regard devint sombre.

Karma : Oh. C'est quoi ce regard? Est-ce que par hasard la petite princesse aurait envie de s'attaquer à un être humain?

Nafisah : Je voulais seulement...oh et puis merde, va te faire foutre. Je t'ai écouté, j'ai respecter ton opinion mais pas toi. Je me casse, tu parle d'un week-end!

Je pris mes affaires afin de partir d'ici le plus rapidement possible. Il m'avait sérieusement gavé. Il me traite comme si j'étais une gamine et j'aime vraiment pas ça. J'ai bien le droit d'exprimer mon opinion même si il n'est pas de mon avis. Alors que je sentis son bras se poser sur mon épaule, je me retourna assez rapidement afin de lui faire un étranglement aérien. Mes jambes entouraient son cou, ce qui l'empêcha de respirer aisément.

..? : Ca suffit, vous deux. Nafisah, relâche Karma.

Je fis ce que poulpy me demande de faire. L'ambiance était plus qu'électrique.Je m'éloigna de quelques mètres de Karma.

Karma : Qu'est ce que vous faites ici, monsieur?

Koro : Disons que je passais par la pour me rendre en France chercher des croissants et j'ai entendu votre dispute. Karma, tu devrais apprendre à écouter Nafisah et à ne pas t'emporter. Vous devriez vous écouter mutuellement sans mots grossiers et sans paroles qui dépassent la pensée. Tu a été insultant envers Nafisah alors qu'elle ne faisait qu'exprimer son opinion. Et toi, Nafisah, tu ne devrais pas perdre ton sang froid aussi rapidement et agresser physiquement Karma. Vous avez tout les deux le sang chaud et vous partez très vite au quart de tour. Donc, maintenant, je veux que vous parliez calmement et que vous vous réconciliez. Ce serait dommage qu'un si beau amour parte en éclat. Sur ce, je vous laisse, j'ai mes croissants qui m'attendent.

Et poulpy partit, à mach 20. Je n'osais pas regarder Karma, de peur de me prendre encore un reproche dans la gueule.

Karma : Je reconnais que j'ai dépassé les bornes. Je n'aurais pas du m'emporter autant contre toi, Nafi.

Nafisah : C'est rien. Je pense que nous sommes tous à cran en ce moment, avec ce qui se passe actuellement.

Karma : J'ai une idée de ce qui pourrait nous détendre.

Nafisah : Ah, et quoi?

Karma prit mon sac que j'avais en main et qui contenais mes affaires pour le week-end afin d'aller le reposer dans sa chambre. Puis, il revint et commença à m'ébouriffer les cheveux.

Nafisah : Ah non, pas ça, ça fais mal!

Au bout de quelques secondes, il arrêta et me vola un baiser.

Karma : Et si nous profitions de ce week-end, sans penser à quoi que ce soit, ni à Koro, ni à la classe-E?

Je lui fit mon plus beau sourire et approuva. Après tout, ce week-end n'allait peut-être pas être si mal que ça.