Le laboratoire

Chapitre 1

Frisk se lève, comme chaque matin. Ces études supérieures ont commencé quelques semaines auparavant. Toriel est devenue professeur dans le collège de la ville. Elle y trouve sa place et vient en aide aux enfants en détresse. Frisk vit toujours avec elle. Elles s'entendent bien, puis Toriel à toujours pris soin de Frisk comme de sa propre fille. De temps en temps Asgore, viens les voir, dînent avec eux, et repars. Il y a encore des tensions entre les anciens époux, mais cela s'arrange avec le temps.

- Frisk ! Dépêche toi, tu vas être en retard ! Papyrus t'attends !

Frisk enfile rapidement ses vêtements, se coiffe très vite, prend son sac, embrasse Toriel, prend une part de tarte et file à toute allure dans la voiture rouge de Papyrus. Dieu sait qu'il en a rêvé de cette belle voiture rouge. Durant des années.

 - Salut Paps ! Comment ca va ce matin ?
 - Wowie ! Ca va super, Aller on file, sinon moi aussi je vais être en retard.

Papyrus avait trouver du travail à côté du lycée. Il était devenu cuisinier dans un petit restaurant, où la spécialité était bien entendu les spaghetti. Frisk le salua et le remercia, et s'en alla en cours.

Depuis quelques semaines, elle avait à peine croisé Sans. Les études lui prenaient beaucoup de temps, et Sans trop flemmard pour s'y lancer préférais enchaîner les petits boulots en ville, où bien entendu, la plupart du temps il faisait la sieste. Frisk et Sans avait toujours été très proche. Dans l'underground, la première fois déjà, elle se sentait proche de lui. Elle savait aussi que Sans cachait de lourd secret, et après 10 ans d'amitié, elle n'était toujours pas parvenue à savoir ce qu'il cachait. Il lui semblait même que Papyrus ne savait pas non plus de quoi il s'agissait. Les frères squelettes avaient toujours été là pour elle. D'ailleurs en y pensant, ce soir elle dînait avec Sans. Papyrus était de service et leur avait préparer à manger.

À la pause déjeuner, Frisk appela Toriel pour lui rappeler qu'elle rentrerait tard ce soir. Elle valida puis retourna à son café en compagnie de ses collègues.

À la fin des cours, Frisk prit le bus, et se rendit directement chez Sans qui était déjà là. Elle lui sauta dessus, lui qui était affalé sur le canapé à regarder la télé.

 - Humph ! Eh ! t'as grossi !
 - Eh ! C'est pas gentil ça !

Les deux rièrent alors qu'elle se décala et s'installa à coté de lui. Sans avait un sourire fatigué sur les lèvres. Il n'avait jamais rien eu d'autres d'ailleurs qu'un sourire affiché. Ses deux pupilles blanches fixaient l'écran.

 - Alors les cours aujourd'hui ?
 - Boarf, comme d'hab, assez ennuyeux, certains sont malgré tout intéressant. Pourquoi tu n'essaierais pas l'école hein ? J'suis sure que ça te plairait !
 - Pfff.... Mes os sont trop fatigués pour faire ça !

Frisk ne peut s'empêcher de tirer un petit rire avant de tourner la tête vers Sans. Elle est curieuse.

 - Tu t'y plais au moins dans tes p'tits boulots ?

Sans ne dit d'abord rien, avant de tourner la tête vers la jeune fille. Les mains toujours les poches, il sourit doucement.

 - Boarf, ici au moins je vois la lumière pas comme dans l'underground !

Il finit par faire un clin d'œil à Frisk, alors qu'elle se rendit à la cuisine pour commencer à réchauffer le dîner. Il n'y à pas à dire, Papyrus c'était vachement améliorer en dix ans. Sans se leva du canapé, et s'affala contre le cadre de la porte, regardant Frisk préparer le repas. Il y a bien longtemps qu'il ne l'avait pas vu comme ça, aussi sereine. Elle était devenue très belle, peut être trop belle pour être avec un flemmard comme lui, incapable de se motiver à faire quoi que ce soit. Sans se perdit dans ses pensées, obligeant Frisk à répéter plusieurs fois que le dîner était prêt.

 - Sans tout va bien ?
 - Hm ? Oui t'inquiètes ! Te fais pas de vieux os !

Frisk ne dit rien à cette blague. Elle faisait tourner les spaghettis dans son assiette, pensive. Sans pencha la tête sur le côté, la regardant de son air curieux. Elle releva la tête, et lui sourit timidement.

 - J'm'inquiète pour toi Sans. Tu bouges pas beaucoup, et tu ne vois pas beaucoup de monde.
 - Boarf, t'inquiète pas, le vieux Grillby est toujours là pour m'accueillir le soir quand toi tu dors.

Elle haussa un sourcil. Elle ne parlait pas de cette compagnie la. M'enfin bon, elle s'aventurait sur un chemin boueux et glissant. Sans n'était pas très ouvert à l'expression des sentiments.

Lorsque le dîner fut fini, Frisk décréta qu'il était l'heure pour elle de rentrer. Elle prit ses affaires, Sans quant à lui, lui prêta l'un de ses sweats extra-large pour ne pas qu'elle attrape froid sur le chemin du retour. Elle et lui prirent la route en direction de chez Toriel. Sur le chemin, ils ne dirent rien. Frisk sentait que quelque chose n'allait pas chez Sans. Il était distant.

Leur chemin touchait à sa fin lorsqu'un bruit des plus étranges se fit entendre. Un hurlement triste, sordide, une âme en peine se plaignait quelque part. Sans et Frisk se regardèrent circonspect, avant de se retourner pour tout les deux regarder au même endroit. Le mont Ebott. Les gémissements plaintifs venaient de là-haut. Frisk et Sans se regardèrent à nouveau.

 - C'est ...
 - Os-quiétant ... !
 - Sans !
 - Quoi !

Elle finit par rire un peu. Elle reprit doucement la marche, parlant à voix un peu plus basse.

 - J'me demande ce qu'il se passe la haut ..
 - Moi aussi ..
 - On y va .. ?
 - Mh .. Ce week end. Prends un sac au cas où.
 - Ca me vas.

Une fois chez elle, Frisk embrassa la joue froide et osseuse de Sans avant de fermer la porte. Sans rentra chez lui, un léger sourire naïf aux lèvres, alors qu'il reçut un sms. Que pouvait-on lui vouloir à cette heure ? Il jeta un coup d'œil.

"Sans, j'ai quelques choses à te dire. Pourrais-tu venir s'il te plaît ? Le plus vite possible .."

Sans haussa un sourcil, avant de sortir sa deuxième main de sa poche, et de répondre.

" De suite."

Sans prit donc la route, regardant une dernière fois le mont Ebott avant de se rendre chez son interlocuteur.