Je venais de le couper en l'embrassant. Sur le moment, il n'eu aucune réaction. C'est seulement au bout de quelques secondes qu'il se mit à trembler puis à pleurer. Les larmes n'arrêtaient pas de creuser ses joues et les miennes les rejoignirent. Notre baiser était salé et nos lèvres trempées. Mais nous n'arrêtions pas, je ne pouvais plus respirer convenablement mais qui s'en préoccupait? Seul le contact de nos de bouches l'une contre l'autre me gardait en vie.
Je sentis ses doigts parcourir ma peau, effleurant mes hanches délicatement. Il était si doux qu'on aurait pu penser que j'étais pour lui la chose la plus importante de cette planète, on aurait dit qu'il avait peur de me briser. En réalité, j'étais tout ce qui lui restait.

Les girophares perchés sur les voitures des autorités se reflétèrent dans le ciel. Leurs sirènes se firent entendre de plus en plus fort. Ils approchaient au fur et à mesure que la lune continuait de briller au dessus de nos têtes.

Et nous, nous restions là, ne sachant pas quoi faire.

- C'est fini? me demanda Mark calmement.
- Surtout n'oublie jamais, chaque fin est un commencement.

Il sourit. Mon cœur bat.

- On tente de s'échapper? Ou pour une fois on se rend? me demanda-t-il ironiquement.
- On s'échappe?
- Donghyuck, soupira-t-il, derrière nous il y a la falaise et ils ont du nous encercler, on est coincé.

- On saute?
- C'est pas le moment de faire des blagues.
- Je n'ai jamais été aussi sérieux de ma vie.

Mark attrapa ma main, la serra fort et entremêla nos doigts.

- Je te suis.

Nos lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois dans un baiser des plus passionnés.

- Chef! Ils sont là! hurla une voix.

Des vingtaines de lampes se braquèrent sur nous. Plusieurs voix se faisaient entendre, répétant des choses telles que: "rendez-vous et tout se passera bien", "ne nous obligez pas à tirer" ou bien encore "ne faites aucun mouvement brusque".

Mark s'approcha de mon oreille et me chuchota:
- Je compte jusqu'à trois et on court. Un, deux, tr- Eh Donghyuck! J'avais dit trois!!
- T'as cas ne pas être si lent!
- Tricheur!!!

Mark me rejoignit en courant sous les regards ahuris des officiers de polices, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

Notre rythme s'accélèrait à chacun des pas effectués en direction de la falaise. On courait si vite que j'en oubliait mes douleurs. Je ne sentais plus rien excepté la main de Mark glissée dans la mienne. Nos larmes et nos rires se mélangeaient. Nous étions redevenus les gamins qui couraient en rigolant le long des rues.

Puis on a sauté. Je ne me rappelle pas de ma mort. Par contre je mes souviens de la dernière chose que j'ai vu, le visage de Mark. Ses joues rouges, ses yeux rieurs, ses cheveux s'en volant avec le vent. Je me souviens du garçon que j'aime.

Et je me rappelle aussi que le début n'est que le commencement de la fin, et inversement bien sûr...

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24 janvier 2019

Le vent froid souffle sur la falaise, les oiseaux volent et le soleil brille. C'est un jour comme les autres. Un jour où personne ne pleure leur mort. Après tout, pourquoi les pleurer?

Un garçon s'approche de la falaise puis y jette un bouquet de roses.

24 février 2019

Un garçon.
Un bouquet de jonquilles.

24 mars 2019

Toujours le même garçon.
Un bouquet de primevères.

Finalement, peut-être que quelqu'un pense toujours à eux...

Finalement, peut-être que quelqu'un pense toujours à eux

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Loved Till The End ✞ markhyuck Where stories live. Discover now