Loved Till The End ✞ markhyuck

I- Can't

-Mark-

18 septembre 2018

Pourquoi ?

Pourquoi m'être mis dans une merde aussi profonde?
C'était actuellement la seule question que j'étais capable de me poser, ces mots tournant et se fracassant dans ma tête.

Mon regard se perdit alors sur mon ami à la chevelure flamboyante. Renjun avait l'air si sûr de lui et de sa décision, il était confiant et je l'enviais.

J'étais assis dans ce camion sombre et silencieux. Une arme se logeait dans mes mains moites , un casque cachait mes cheveux noir corbeau. Et on pouvait à peine apercevoir un semblant de ma peau tant mon corps était protégé par l'équipement qui m'avait été donné.

J'avais l'impression de suffoquer alors que le camion s'approchait de plus en plus de notre destination, la destination finale, le point de non-retour.
Le camion était remplis d'écrans qui nous indiquaient où nous étions et comment parvenir à cette fameuse banque.

Jeno et Renjun avait quelque chose de moins que moi...
Eux, n'avaient pas peur de mourir. Ils ont tous deux été rejetés par leurs parents, par la société et par la peur elle-même.
Mais pour moi, c'était différent. Et aussi étrange que cela puisse paraître pour un gars comme moi, je ne voulais pas mourir. Oui je suis peut-être un raté, j'ai peut-être fait les pires erreurs du monde...

Mais j'arrive à garder cette envie, cette envie de sentir l'air dans mes poumons, de me faire réveiller par les rires enfantins de Jeno et Junie comme chaque matinée, je veux encore nous voir pédaler à toute vitesse sur nos vélos volés dans les rues désertes des petites heures du matins. Et puis...
J'avais tellement de choses à faire et à refaire.

J'avais encore des gens qui m'aimaient et que j'aimais en retour.

-Tiens, ça va te détendre.
Apparemment, mon angoisse se devinait assez facilement car Jeno tendait vers moi sa main entourée d'un gant dans laquelle reposait une cigarette que je m'empressais de saisir. Je sais, c'est stupide mais c'était bien la seule chose dont j'avais besoin.

-Tu as peur? Me demanda-t-il. Mon regard aussi perdu qu'il devait être se braqua alors dans le sien. Il respirait la sérénité et cela, à la place de me rassurer, m'effraya d'avantage.

Je secouais ma tête de gauche à droite.
-Moi? certainement pas, pourquoi? Demandais-je avec un ton que je voulais aussi confiant que le sien.

-Arrête de me mentir mec tu te pisses dessus ça se voit... On traîne ensemble depuis quatre ans et on en a fait des conneries... Je sais quand tu ne va pas bien.

Je forçait un sourire:
-Non vraiment, je te jure, tout va bien.

Rien n'allait bien. Récapitulons la situation...
Je suis dans une camionnette, m'apprêtant à braquer une banque avec mes deux seuls amis qui, je précise, ne sont pas encore majeurs et sont suicidaires. Un mec dont je ne connais même pas le nom nous sert de chauffeur et nous em- En fait... Ai-je vraiment besoin de continuer? Juste la partie des mecs suicidaires et tu sais que ça ne marchera jamais...

Après cette courte discussion, notre chauffeur, qui était en fait un ami de Renjun, nous indiqua que nous étions arrivés au point final de notre trajet, peut être point final de notre vie également.

Nous nous équipâmes alors d'oreillettes et de micros que Ren et Jeno avaient du voler je ne sais pas où ni quand, et honnêtement je ne voulais même pas savoir...
Le conducteur, lui aussi, avait les mêmes appareils afin de nous communiquer l'arrivée de la police où d'autres conneries dans le genre.

-Vous êtes prêts? Demanda Renjun, un grand sourire aux lèvres.
-T'es beau quand tu souris Junie...
-Oui bon ça va, on a compris vous vous aimez bien tout les deux mais maintenant on y va!
J'avais prononcé cette phrase sur un coup de tête en me levant, m'approchant dangereusement de la portière de la camionnette. Je pus apercevoir la mine attristée de Jeno, peiné d'avoir été coupé dans ses déclarations. Désolé Jeno mais c'est vraiment pas le moment...

Renjun et Jeno me suivirent hors du Véhicule. Je jetais ma cigarette au sol balayant l'avenue du regard. La chance devait être avec nous car il était trois heures de l'après midi et les rues étaient quasiment vides. Ce qui diminue la probabilité de nous faire repérer.

À partir du moment où nous mîmes un pieds dans la banque, tout se passa très vite. Nous n'avions pas prévu que sept agents de sécurité serait là, à l'entrée, comme si ils nous attendaient. De nombreux coups de feu avaient résonné dans le grand bâtiment. J'étais au milieu, incapable de bouger, tétanisé. Mon regard passa sur les corps gisant au sol,trois agents de sécurité s'y trouvait ainsi que... Jeno. Son sang se répendant sur le carrelage brillant.

Mon premier réflexe fut de regarder Renjun. Je crois que j'espèrais qu'il me dise qu'on laissé tomber et qu'on s'en allé mais à la place...
-ESPÈCE D'ENCULER!!! Renjun cracha ces mots tout en se jetant sur l'homme responsable de l'état de Jeno.
-Arrête Renjun!!! lui ordonnais-je, me dirigeant vers mon autre ami allongé au sol.
-Jeno tu m'entends?? ,les larmes me montaient doucement aux yeux alors que je scrutais son corps inanimé, je t'en supplie Jeno répond...

Seul un coup de feu me répondit.
Renjun avait rejoins l'homme qu'il aimait tant.

Mon cœur se brisa à la vue des cadavres des deux personnes que j'aimais actuellement le plus au monde. Mon corps était vide, j'avais mal et mes larmes ne voulaient même plus couler. Sur le moment présent, je souhaité juste les rejoindre...

Je me mis à courir hors du bâtiment. Je ne savais plus quoi faire. Ma vie avait été réduite à néant en a peine cinq minutes, le temps qu'il m'a fallut pour ne plus jamais reparler à Donghyuck.
Pourquoi fallait-il que je pense à lui dans un moment pareil.
-On aurait jamais dut faire ça !!!! Jamais...
Je criais tout en continuant de cavaler pour échapper aux deux agents qui me suivaient.

Puis ma face encore tachée par le sang de mon cher Jeno percuta quelque chose.
À ce contact, tout mon être se raidit. Je connaissais cette odeur par cœur. Je ne pensais jamais te revoir et surtout pas dans de telles circonstances.

Je relevais les yeux
-Hyuck...