mark x donghyuck
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Le principe de l'amitié c'est d'écouter ce que l'autre a à nous dire.
Dans ce cas, nous n'avons plus rien à nous dire.
can't we just be loved by each other till the end?
Cela doit maintenant faire une dizaine de jours que ma vie a basculé. J'ai l'impression d'être le protagoniste d'une série, vous savez les policières où l'on ajoute souvent une histoire d'amour... Si seulement c'était le cas.
Malheureusement, je dois affronter la dure réalité, mes camarades de toujours ne reviendront pas. Et pire encore, je me suis enfui comme le lâche que je suis, entrainant mon ami d'enfance dans ma lâcheté.
D'ailleurs entre lui et moi, la majorité du temps, le silence règne en tant que roi intrépide et nous laisse dans une atmosphère pesante et triste. Désormais je m'en veux tous les jours. Mon cœur souffre et cette vision de la personne pour qui il battait tant, attaché et menotté par nul autre que moi n'arrange rien.
Son magnifique sourire dont je ne me passais pas, ce sourire que j'avais l'habitude de voir dans mon enfance faisait maintenant place à une expression vide de sentiments.
J'avais changé.
J'imaginais que le moi d'avant lui manquait énormément et pour être honnête il me manquait aussi.
Le moi d'avant, innocentement amoureux de son meilleur ami, tenait aujourd'hui constamment une arme dans ses mains salies, tremblantes.
J'imagine que je méritais d'être puni. En effet, ma jambe droite était très souffrante ces deux derniers jours. J'essayais, au début, de le cacher à Donghyuck mais la balle ayant ouvert ma peau en l'effleurant ne m'avait malheureusement fait aucun cadeaux et ma blessure s'infectait un peux plus chaque jours, tout comme mon cœur recouvert de plaies.
Aujourd'hui, alors que j'essayais de me lever, fatigué d'avoir veillé sur Hyuck toute la nuit, je traînais mon corps maigre et affaibli dans le but d'atteindre la porte. Porte que je ne pus atteindre.
Je m'écroulais alors piteusement sur le sol. Un rire strident s'éleva derrière moi, son rire enfantin. Il était en train de se foutre ouvertement de ma gueule.
Mais il venait de rire après tant de temps. Il avait enfin laissé s'en aller les larmes pour faire place à ce son cristallin que je connaissais sur le bout des doigts. - Pardon mais c'était trop drôle, fit alors mon ami d'enfance me regardant faussement désolé. Ça va du coup?
- Pourquoi tu t'inquiètes pour moi, je te rappelle que tu es juste un otage. Oublie-moi Hyuckie.
Merde... le surnom était sorti tout seul.
- Les meilleurs amis s'inquiètent l'un pour l'autre. Mon coeur se pinça rien qu'en entendant ces deux petits mots, bien trop lourd de souvenirs pour moi. - Peut-être, mais les meilleurs amis ne s'attachent pas avec des menottes, ils ne se menacent pas non plus avec une arme. lui répondis-je calmement. Nous ne sommes donc pas des meilleurs amis.
Je ne voulais pas qu'il me voit encore comme une personne digne de confiance. On ne peut pas être ami dans cette situation. C'est beaucoup trop compliqué à vivre, aussi bien pour lui que pour moi.
- Les menottes et ton arme ne sont que dérisoires. Et puis... avoue que pendant mon sommeil,quand tu me "surveilles", tu en profite pour m'observer. Dit alors Haechan décochant un "Hein ?" interrogateur de ma part.
- Mais je rigole Mark... T'as perdu ton sens de l'humour pendant ces quatre années?
- Je suis hilare. Mais ne commence pas à t'imaginer des trucs hein... Je te surveilles c'est tout, dis-je rougissant. Donghyuck me faisait visiblement toujours le même effet. Juste le fait de voir son sourire satisfait me suffit.
Non échangions alors, pendant une trentaine de minutes, nous racontant nos quatres dernières années dans les moindres détails. Tout le long de l'échange, nous ne décrochions pas nos yeux de l'autre, trop occupés à nous re-découvrir aussi bien physiquement que mentalement. Il avait beaucoup changé. Son visage était devenu mâture. À ma grande surprise je ne le trouvais pas mignon mais plutôt charismatique. Il avait grandit, s'était affiné, il était vraiment très beau. Je passer en revue chaque partie de son corps, de ses cheveux jusqu'au bout des ses pieds, en passant par son torse plutôt musclé et ses longues jambes. Ce moment était unique. Pendant un temps, on aurait presque crû que tout aller bien, que ce rêve éveillé durerait éternellement. Qu'on resterait là tout les deux, à partager nos souvenirs, nos vies. Mélangeant les rires et les pleures, les sourires et les larmes.
L'espace d'un instant, je revivais, je pouvais respirer à nouveau. Hyuck était mon oxygène.
Tout pris fin lorsque j'entendis les infos. Je les regardais chaque jour depuis le braquage, laissant toujours la télévision allumée. Redoutant le jours où ils trouveraient mon ADN. Ce jour devait malheureusement arrivé. Je me tournais alors vers Donghyuck qui, lui aussi, avait l'air paniqué. La police avait trouvé mon identité ainsi que la sienne, il était à présent recherché par tout le pays.
- En fait, lança alors Donghyuck d'un ton confiant tout en adossant son dos contre le mur, Tu as plus besoin de moi, que moi j'ai besoin de toi n'est-ce pas? Je lui lançais un regard interrogateur: - Où veux-tu en venir Lee Donghyuck? - Imaginons qu'il m'arrive quelque chose de grave, c'est toi qui prends, non? - Euh...ouai sûrement, pourquoi?
- Dans ce cas, détache-moi maintenant.
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