Esma, « Le prix d'une vie »

67

Chapitre 67.

ILIES

Wesh, je vous aime un peu mieux que la dernière fois donc je vous salue.

Comme vous l'aurez compris, j'suis plus avec votre pote. Non. J'ai compris que cette fois-ci, c'était terminé.

Vous voulez que j'vous dise ? D'abord, j'ai eu de l'espoir en pensant qu'on se reverrait dans quelques mois ou années. Mais maintenant que j'y réfléchit et que je relis son dernier message, j'ai compris qu'Esma avait besoin d'une nouvelle vie. Et dans cette nouvelle vie, j'n'ai pas ma place.

Je sors du taxi et prends ma valise en payant le chauffeur. Je suis arrivé à Strasbourg, la ville où j'habite vraiment (ouais parceque depuis le début vous le savez pas). Les dernières semaines au Mexique ont été très prisés pour les obsèques de ma mère, et j'ai tenu à rester.

Maintenant que c'est fini, j'me suis cassé en deux deux pour continuer ma vie. Croyez pas non plus.

Je rentre ma clef dans la serrure et pousse la porte de la maison, qui est restée vide après mon départ vers la capitale pour aller chercher Esma. Je retire les draps des blancs qui recouvraient les meubles et commence à nettoyer.

Ouais.

Une nouvelle vie débute pour moi aussi.

J'aurais aimé qu'Esma reste très longtemps avec moi, mais j'ai compris qu'elle a eu peur. Et je ne peux pas lui en vouloir, elle n'a que 18 ans, c'est normal. Ce qu'elle ne sait pas c'est que quand elle était avec moi, j'allais beaucoup mieux. Bref, c'est mieux que j'arrête de parler de ça.

Je me pose dans mon canapé après avoir branché et allumé la télé. Je prends mon téléphone et l'allume, depuis les 6 jours qu'il est resté totalement éteint.

En voyant mon fond d'écran, je fronce des sourcils et m'empresse de déverrouiller mon téléphone pour l'enlever.

Je remplace par un fond d'écran choisi par Apple, et répond à quelques messages.

Je finis par me lever et partir prendre une douche. Je prends mes médicaments et me prépare à aller me coucher quand on sonne. Au début je fronce les sourcils, pas sûr de ce que j'entends.