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ESMA


Deux semaines étaient passées et ma relation avec Malik devenait froide et distante, tandis qu'avec Attiya c'était tout le contraire. Il refuse de me dire où se trouve ma famille ? Je refuse de communiquer et de m'approcher de lui, c'est simple.

Aujourd'hui j'étais allée faire les magasins toute seule. Mes écouteurs dans les oreilles, je regardais les vêtements un à un. Mais depuis peu je ressentais un regard étrange sur moi. C'est bizarre mais j'ai l'impression de me prendre pour le centre du monde, alors que je sens vraiment qu'on me regarde !

Je lève la tête et y'avait juste un jeune homme devant moi, occupé à la caisse.

J'suis vraiment parano.

Je continue à regarder les habits mais cette ambiance lourde et silencieuse dans le magasin ne s'en va pas. Je regarde autour de moi de temps en temps, mais je ne vois rien d'alertant.

Je prends les habits qui me plaisent et vais les essayer en cabine. Au final je prend une veste, un sweat et une jupe.
Quand je suis sortie, il n'y avait plus personne dans le magasin. Je me suis dépêché d'aller à la caisse. Le jeune homme devant moi me regardait maintenant avec reproche, comme si j'avais fais quelque chose de mal. Pour éviter de le regarder je regarde autour de moi et mon sang se fige quand je vois la vieille dame de l'autre fois. Elle était là ! Dans le magasin. Une vieille dame a Zara ! Y'a rien de plus bizarre.

Le pire c'est qu'elle ne s'intéressait ni aux vêtements, ni aux collections. Ses yeux étaient rivés sur moi.

-Caissier : Hum-hum ! Madame ça fait 3 minutes que je vous tend votre sac.

Je sursaute.

-Moi : Excusez moi je regardais ailleurs.

Je paye avec ce que j'ai et je pars au plus vite. Lorsque je lève la tête, je m'arrête directement quand je tombe nez à nez avec Talia.

Hé oui, elle était bien là, devant moi. Je savais que j'étais foutue quand j'ai vu son petit sourire accrocher ses lèvres.

-Talia : On fait les soldes petite sœur ?

-Moi : Dégage de mon chemin.

Je la pousse mais tombe face aux vigiles qui ferment le magasin devant moi.

-Moi : OH QUEST CE QUE VOUS FAITES ?! OUVREZ LES PORTES !

Ils ne m'écoutent pas et Talia se met à ricaner.

-Talia : Tu croyais vraiment qu'en te réfugiant chez Malik, je ne t'aurais pas trouvé ?

-Moi : Tu le connais...?

-Talia : Et comment. C'est un petit con, il n'aurait pas su te protéger.

Je lui jette mes vêtements à la gueule en la poussant par terre.

-Moi : QU'EST CE QUE T'AS FAIS À MAMAN ET ALI ? ILS SONT OÙ ?

Les vigiles se dirigent vers moi et m'immobilisent. Je remuais dans tous les sens mais il me tenait bien trop fort.
J'entends des pas derrière moi et le caissier et la vieille dame apparaissent devant moi.

-Vieille dame : Vous avez fait du bon boulot. Tenez.

Elle leur sert de l'eau et le caissier va chercher une chaise. Il m'attrape par les cheveux et me jette dessus.

-Caissier : Petite salope, alors comme ça on veut pas épouser mon frère ?

J'avais les larmes aux yeux.

-Caissier : Pourtant vous allez vous marier crois moi.

Talia et les vigiles boivent en me regardant.

J'étais paralysée par la peur et la colère.

-Moi : Talia SALE PUTE comment tu peux me faire ça ???

-Talia : Je fais ce que je veux, ma p'tite. Maman et Ali seront entre de bonnes mains si tu te laisse faire. Tu vas épouser le frère de Ilies et tout rentrera dans l'ordre.

Elle sort deux liasses de billets de sa poche et les donne aux vigiles.

-Talia : Barrez vous, j'ai plus besoin de vous.

Ils obéissent et partent mais en les voyant marcher en titubant, je fronce les sourcils. Ils finissent par s'écrouler par terre en laissant tomber leurs verres par terre.

-Talia : Qu'est-ce que...hé ! RELEVEZ VOUS ! Je...

Elle se met aussitôt à trembler et s'accroupit en se tenant le ventre.

-Talia : Qu'est-ce que...qu'est-ce qui se passe ? J'ai mal partout putain ! Hona qu'est ce que t'as foutu dans mon verre ???!

La vieille dame s'approche d'elle en lui mettant une droite.

-Vieille : C'est tout ce que tu mérite.

Le sois disant Ilies la roue de coup et la traîne jusque dans une cabine. J'étais pétrifiée, je ne comprenais plus ce qu'il se passait.

La vieille dame se tourne vers moi et me détache.

-Vieille : Dépêche toi ma fille. Allez dépêche toi !

-Moi : Qu...qu'est ce que vous voulez ? Je...je comprends rien là !

-Ilies : Putain ferme ta gueule, les keufs vont arriver ! Lève toi !

Ils sortent du magasin et je les suis en courant. Je comprend alors que ce n'était qu'un complot contre ma sœur et ses hommes. Ils m'emmènent dans une camionnette et me mettent dans le coffre.

-Vieille : Ne lève pas la tête ok ? Que quand on te l'autorise.

-Ilies : Mama monte !

Je m'allonge sur le sol, le cœur battant. La camionnette démarre à toute vitesse. Je ferme les yeux pour essayer d'évacuer la peur et le stress qui m'envahissaient. Et bientôt un long silence fait place.

Je m'endors, l'esprit occupé et les membres paralysés par la peur.


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Esma, « Le prix d'une vie »Where stories live. Discover now