- C'est ce que je lui ai dit. Intervint Emilie en pénétrant dans la chambre.

Elle s'installa sur les genoux de son copain et passa les bras autour de son cou.

- Tu es un mec génial, ils verront que tu me rends heureuse. Et puis c'est ce qui les importe, me voir heureuse.

- Tu crois?

- Mais oui. Arrête de t'en faire.

- Je t'aime.

- Moi aussi bébé.

S'ensuivit un échange de salive plus que malaisant.

- Non mais ils sont sérieux. Marmonna Hakim désespéré.

- Vous pouvez pas faire ça ailleurs? Dis-je d'un air dégouté.

- Genre dans le salon? Me demanda Ken moqueur.

Emilie éclata de rire.

- Allez viens bébé, on va se coucher.

Les deux squatteurs sortirent de la chambre.

- Ils vont me rendre dingue. Murmura Hakim.

- Mais tu les aimes quand même. Rigolais-je.

- Ouais vite fait, je les supporte quoi.

Je levais les yeux au ciel face à cet énorme mensonge.

- On peut dormir maintenant? Dit-il plein d'espoir.

- Oui. Dis-je en me blottissant contre lui.

Il déposa quelques baisers dans ma nuque avant de me glisser un bonne nuit.

***

Assise sur un tabouret près du bar, j'observais Hakim au loin. Il était en pleine conversation avec une fille que je ne connaissais pas. J'aurais voulu profiter de ma soirée sans surveiller leur moindre faits et gestes mais je n'y arrivais pas. J'avais encore une peur bleue qu'Hakim se lasse de moi et se rende compte que je ne suis pas une fille si intéressante que ça.

Depuis plus de vingt minutes, je me comparais à cette fille, j'essayais de lui trouver des défauts. Mais elle était jolie, mince et classe. Elle était dix fois mieux que moi. Alors oui, j'avais peur. J'étais effrayée qu'Hakim se laisse tenter par cette demoiselle qu'il écoutait attentivement.

- Qu'est-ce que tu regardes comme aç?

Je pris le risque de détourner le regard de mon copain et le posais sur Ken, qui venait de s'installer à côté de moi.

- Rien.

Le grec haussa un sourcil peu convaincu et balaya des yeux l'endroit que je fixais quelques secondes plus tôt.

- Oh je vois. Dit-il avec un petit rire. Tu surveilles ton mec.

- Je ne le surveille pas. Me défendis-je. Et je pense que je n'ai pas de leçon à recevoir de toi, tu surveilles Emilie comme un chien de garde.

Ma remarque ne le vexa pas, au contraire il éclata de rire.

- Je sais, j'essaye de travailler là dessus mais c'est plus fort que moi, je sais que les mecs peuvent être des vrais chiens.

- Tu parles en connaissance de cause? Demandais-je moqueuse.

- Oh oui.

Du coin de l'oeil j'observa une nouvelle fois Hakim.

- Tu ne lui fais pas confiance?

- Bien sûr que si, c'est juste que...

Je me stoppais cherchant la meilleure manière de formuler cette phrase.

LimpideWhere stories live. Discover now