Chapitre 13

Depuis le début
                                    

- Fanny, salut. 

Je n'arriva même pas à faire semblant d'être heureuse de la voir. Depuis que nous avions rendu notre devoir en décembre et surtout de puis l'histoire Hakim, j'avais tout fait pour l'éviter. Et j'avais plutôt bien réussi jusqu'à ce soir. 

- Salut, je m'appelle Fanny. 

- Maxime. Se présenta le blondinet. 

- Vous faites quoi ? Demanda-t-elle.

- On rentre chez nous. 

- Quoi? Dit-elle sur un ton faussement outré. On est vendredi soir, vous n'allez pas passer la soirée enfermé chez vous, c'est triste. Venez avec moi, je dois rejoindre des amis? 

J'échangea un regard avec Maxime, nous semblâmes tous les deux hésiter. 

- Tu dois les rejoindre où? Demanda-t-il poliment. 

- Dans un bar branchée pas loin d'ici, venez ça va être sympa. 

- Ça te tente? Me demanda le blond.

J'haussais les épaules. 

- Bon d'accord. Répondit Maxime

Je me résolus également à les suivre. 

Mauvaise idée. 

Mon premier joint et quelques verres d'alcools plus tard, je me retrouvais complètement paniquée au milieu d'une foule de gens qui se déchainaient sur une musique électro. 

Comment en étais-je arrivée là? 

Trou noir. 

Je tournais sur moi même, je ne connaissais personne. La musique, la lumière, les gens. On me bouscula légèrement. Ma tête tournait. 

Où étais-je? 

Je paniquais.

Prise d'un élan de courage, je me fraya un chemin dans la foule. Au loin j'aperçus un petit couloir. Je ne me posais pas de questions et m'y dirigeais. Des gens complètement ivres jonchés les murs. Je titubais jusqu'à arriver devant une porte, un vigile l'ouvrit sans m'adresser un regard.

Je sortis dehors et la porte se referma sur moi en un claquement sonore. Le silence et le froid me paralysa. Je plaquais mes mains contre mes bras nus et un sanglot m'échappa. 

J'avais perdu mon manteau. Je fus soulagée d'avoir encore mon sac sur mon épaule. Je fouillais dedans à la recherche de mon portable. Je regardais l'heure: quatre heures du matin.

J'appelais Emilie mais elle ne décrocha pas. Sans vraiment réfléchir, j'appelais la seconde personne qui me vint à l'esprit. Je fus soulagée de l'entendre décrocher au bout de la troisième sonnerie. 

- Allo? 

Sa voie rocailleuse m'indiqua que je venais probablement de le réveiller.

- Ha..Hakim? Dis-je d'une voix tremblotante. 

- Léa? C'est toi? 

- Oui... Je...Je suis désolée de t'embêter mais est-ce que tu pourrais venir me chercher s'il te plait. 

A la fin de ma phrase, un sanglot m'échappa. 

- Tu es où? 

- Je ne sais pas. 

- Comment ça tu ne sais pas? 

- Je suis dans une petite ruelle. Je...

- Regarde ta position sur le GPS de ton portable.

LimpideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant