VIII

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16 octobre, 11:57

Il le fixait, la bouche pâteuse et un mal de tête lancinant martelant son crâne, attendant bêtement qu'il se réveille. Quand l'autre papillonna des paupières et lui adressa un sourire gêné mais surtout tendre, il ne su que détourner le regard et chercher à cacher son corps sous la couette.

« Hey, Thomas, arrête un peu ça... »

Sa voix était tellement douce, rassurante. Et son crâne lui faisait tellement mal.

« Je sais que tu regrettes ce que t'as raconté hier, mais on pourrait...

- Ma tête... »

Son vis-à-vis referma brusquement la bouche, pris de cours, se leva rapidement et sortit seulement vêtu de son boxer lui chercher un aspirine.

Thomas retomba dans les bras de Morphée pour quelques minutes, tandis que derrière le mur de sa chambre son meilleur ami et désormais amant s'était figé devant sa soeur, un sourire plus que gêné aux lèvres.

« Désolé je hum... Thomas a mal à la tête, j'aurai besoin de... »

Elle se décala et il pu prendre le médicament rapidement.

« Bon je... je vais...

- Ça fait longtemps qu'il avait ramené personne à la maison, c'est du sérieux vous deux ?

- Qu-Quoi ? Je...

- Mais vous semblez pourtant connaître l'appart'... Il ne m'aurait quand même pas- ?

- Il vous expliquera ! » fit lâchement l'étudiant ingénieur avant de fuir rapidement jusqu'à la chambre de son amant.

Quand le beau brun le rejoignit, il somnolait à moitié. Mais une main chaude se glissa contre sa nuque et il rouvrit doucement les yeux, puis la bouche en sentant le rebord froid du verre qui se glissait contre ses lèvres sèches. Il déglutit doucement, s'abreuvant avec envie et crainte, se sentant aussi assoiffé que nauséeux. Le regard attendri que Rayenne posait sur lui lui échauffa les joues, et les paroles qu'il avait pu avoir la veille repassaient en boucle dans son esprit comme pour le narguer. Il n'avait jamais accepté de le voir, mais son ami était extrêmement bien foutu, et il collait exactement à son image du mec idéal. Ou peut-être était-ce l'inverse, peut-être que le déni qui l'avait si longtemps accablé l'avait poussé à chercher un ersatz de la perfection qui s'offrait à ses yeux.

La situation, pourtant ô combien gênante, semblait particulièrement réjouir l'homme face à lui. Quand il reposa le verre sur la table de chevet, le silence s'étira inconfortablement, et leurs regards se cherchaient et se fuyaient dans un ballet complexe. Doucement, le brun se pencha vers lui, s'humidifiant anxieusement les lèvres, vint chercher du regard une confirmation dans le sien. C'est à peine s'il se sentit hocher imperceptiblement la tête avant de s'avancer vers ses lèvres, presque malgré lui, comme si l'attirance inconsciente était simplement trop forte pour qu'il n'y résista.

« Je ne suis pas sur de vouloir... Pouvoir... On ne devrait...

- Tu dis n'importe quoi Thomas tu sais ? Mais on ira au rythme que tu voudras. Ne pense juste plus jamais me faire croire que tu ne me désires pas après ce que tu m'as dit hier... s'amusa le brun en caressant tendrement ses cheveux.

- T'es pas croyable Rayenne...

- Absolument incroyable, c'est tout moi oui. Hâte de te le prouver sur bien d'autres plans encore... Plus sérieusement, si vraiment tu ne veux pas avoir quoique ce soit à faire avec moi et que tu penses que ce que t'as raconté hier était une erreur... »

Il s'efforçait d'afficher un sourire confiant, pourtant Thomas le connaissait bien, et il voyait comme sa posture se fermait, ses yeux inquiets à l'idée d'une désillusion. Et il sentait comme ça lui fait mal au coeur de voir cela, et il avait juste envie de l'embrasser pour faire disparaître toute cette peur qu'il distinguait dans son regard. Alors sûrement que Rayenne avait raison, que ce n'était pas le genre de sentiment que l'on devait avoir pour un simple ami. Alors doucement, il secoua la tête en lui adressant un sourire doux, peut-être tendre, peut-être même amoureux.

« Puisque ça c'est réglé, plus sérieusement, tu te souviens qu'il y a le live loup garou ce soir ? On se le mate ensemble ? »

Il était bouche bée. Il se foutait de sa gueule, n'est-ce pas ? Ça ne pouvait pas être si facile de revenir à la normale alors qu'il... Il était complètement perdu. Perdu dans une infinité de futurs, de voies possibles. Il était à un embranchement de sa vie, et il lui semblait que le choix qu'il venait de faire était l'étape la plus grisante de son périple. Comme s'il venait d'ouvrir les yeux sur l'infinité de couleurs que renfermait la palette de son existence.

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Ça peut paraître un peu brutal mais c'est l'avant dernier chapitre.
Je poste la fin demain.

Je serais jamais dans les temps pour refaire un calendrier de l'avant, si ?

Ça intéresse quelqu'un ?

Ça intéresse quelqu'un ?

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L'Aveugle - Fukétoiles [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant