Chenle et moi sommes allongé sur son lit, et alors qu'il caresse doucement mes cheveux et que nous regardons une vidéo, on toque à la porte.
« Oui ? Dit Chenle.
-Hum... Jisung, il y a quelqu'un pour toi. »
A l'entente de la voix du père de Chenle je me redresse. Qui pourrait venir me voir un dimanche après-midi ?
« J'arrive. »
Je me lève pour descendre au rez-de-chaussée, accompagné de Chenle. Énorme est ma surprise lorsque j'aperçois ma mère adoptive dans l'entrée.
« Jisung... »
Elle font en larme puis m'enferme dans ses bras.
« Nous allons vous laisser, annonce le père de Chenle, l'emmenant sûrement avec lui.
-Je suis tellement désolée Jisung... Je t'ai cherché depuis que tu es partit... Je viens seulement de penser à Chenle... »
Elle a l'air sincère. Tellement que je compatis.
« Ton... Père... M'a dit ce qu'il a fait...
-Et donc ?
-Je l'ai quitté. Je lui ai dit de partir. Il est en train de faire ses affaires. »
Pour un choc, c'en est un. Je sais que ma mère n'a jamais vraiment été d'accord avec lui lorsqu'il me faisait des reproche, mais jamais je n'aurais cru qu'elle serait assez courageuse pour le laisser tomber.
« Je ne veux pas d'une famille sans toi Jisung... Tu es mon fils et je t'aime comme si je t'avais porté pendant neufs mois en moi. Je suis tellement désolée... J'aurais dû réagir avant... »
Je ne sais pas quoi dire. Je suis tellement surpris.
« On ira voir ta mère biologique, je te le promet. Je ferai tout pour que tu sois à nouveau à l'aise.
-Maman... »
Je fond dans son étreinte. J'ai l'impression de peser dix fois moins lourd. Ça faisait un an que je ne l'avais pas prise dans les bras et appelée maman avec tant de sincérité.
« Désoler d'avoir été comme ça...
-Nous t'avons caché la vérité tellement longtemps... C'est moi qui dois m'excuser... »
Je me redresse puis sèche les larmes qui ont coulées sur mes joues.
« Viens avec moi Jisung... S'il-te-plaît... »
J'hoche la tête puis sourit. Je suis heureux, oui, heureux avec ma mère, la femme qui veut de moi comme fils.
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« Je suis tellement heureux que ça aille mieux avec ta mère ! »
Chenle saute dans mes bras en riant.
« Mais... Je suis quand même un peu triste que tu partes... »
Je souris puis pose mes mains sur ses joues froides.
« Mais on se verra toujours autant. C'est pas comme si j'allais dans un autre pays, hein. Je rentre juste chez moi.
-Je sais... C'est juste que j'aimais bien dormir avec toi...
-On dormira toujours ensemble. Et puis, si on est trop souvent ensemble on pourrait finir par trop s'habituer. C'est mieux que je rentre chez moi.
-Je sais... »
Je dépose doucement mes lèvres sur les siennes.
« Je t'aime !
-Moi aussi, je t'aime. »
Je le lâche puis plis mes affaires.
« Laisse-moi t'aider. Tu ne sais vraiment pas plier des vêtements.
-Le prend pas mal mais t'y arrives pas mieux que moi... »
Je ris tandis qu'il tente de me frapper avec un t-shirt.
« On ne se moque pas ! »
Je lève les mains en signe d'innocence puis l'aide à tout ranger dans mon sac.
Lorsque nous avons fini je descend en bas pour remercier les parents de Chenle.
« Merci beaucoup de m'avoir accueilli chez vous. »
Je m'incline autant que je le peu et je sens la main de père à Chenle m'ébouriffer les cheveux.
« C'est normal Jisung. N'hésite pas à revenir quand tu veux. Tu fais partie de la famille maintenant ! »
Je souris tellement que j'en ai mal aux joues. C'est à cet instant que je me rend compte de quelque chose, je ne suis pas seul. J'ai Chenle, sa famille, mes amis, et maintenant ma mère. Et rien que pour ça je ne changerais ma vie pour rien au monde.
« Merci beaucoup d'avoir assuré la protection de mon fils. Prenez soins de vous. »
Ma mère a l'air désolée. Elle doit se sentir un peu coupable. Je la comprend.
« Vous aussi, prenez grand soins de vous. »
Ils sourient à ma mère puis nous nous dirigeons vers la sortie.
« A demain petit cœur. »
J'embrasse Chenle puis part. Il sourit, il est heureux. Ma mère me lance un sourire qui veut tout dire.
« Je ne savais pas pour Chenle et toi.
-Tu n'es pas surprise ?
-Pas du tout. Je suis même heureuse.
-Vraiment ?
-Oui ! Au moins je n'aurais pas de concurrence avec une autre fille ! »
Je ris puis prend place dans la voiture. Avant de démarrer, ma mère se tourne vers moi, un air sérieux sur le visage.
« Jisung, j'ai appelé ta mère biologique avant. Elle a dit qu'elle serait très heureuse de te voir... »
