« Quoi ? Tout de suite...? Tu es sûr ? »
Je mentirais si je disais que je ne suis pas en panique actuellement.
« Bah... Plus vite c'est dit, mieux c'est, non ?
-Ouais... Mais quand même... Enfin... Non, fait comme tu le sens. »
Il sourit puis nous nous redressons.
« Ça n'a rien de bizarre, non ? Je veux dire... Si je sortais avec une fille je l'aurais tout de suite dit à mes parents. Alors maintenant que je sors avec toi, je vais leur dire.
-C'est vrai... Tu veux que je vienne avec toi pour leur dire ?
-Tu ferais ça ?
-Bien-sûr ! »
Il sourit puis se lève.
« Allons-y alors !
-M-Maintenant...?
-Bah... Oui ! »
Il attrape ma main puis nous descendons pour rejoindre ses parents. Mais à la moitié de escaliers, il rebrousse chemin puis me laisse en plan dans sa chambre. Quelques minutes plus tard, il réapparaît avec une trousse dans la main.
« Je vais nettoyer tes plaies d'abord. »
Je souris tout en m'asseyant. Il semble très concentré sur sa tâche, et ça le rend plus qu'adorable.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il fini par me demander.
- Oh ça... Shinwhan et ses super potes...
-Ils étaient combien ?
-En tout trois. »
Il soupire puis commence à ranger son matériel.
« Trois contre un, c'est tellement pas juste. »
Il croise les bras puis gonfle les joues, ce qui me fait rire. Je m'approche de lui puis lui fait un câlin. Il m'a tellement manqué que je voudrais le garder rien que pour moi pendant des semaines et des semaines.
« Bon, maintenant que tu es plus présentable, allons-y pour de vrai. »
Je ris puis le suis en bas. C'est dans une tension et un stress au maximal que nous nous plaçons devant ses parents, droits comme des poteaux.
« On peut vous parler...? Demande Chenle.
-Oui, bien-sûr, asseyez-vous.», dit son père en souriant.
Je pari qu'il perdra son sourire dans quelques minutes.
« Bon... Hum... Je sais pas trop comment commencer... »
Chenle a l'air si nerveux tout à coup. Je sers sa main autant que je le peux sous la table.
« Je... Heu... Je... J'aime J-jisung... »
Les yeux de ses parents s'agrandissent. Littéralement.
« Et il m'aime... On s'aime... Heu... V-voilà... Nous sortons ensemble. »
Ils ne bougent toujours pas. J'ai peur. D'habitude ils ne sont pas sensé être soit heureux, soit énervé... ou triste ?
« Dites quelque chose, murmure Chenle, apeuré.
-Chenle, si c'est une blague... commence sa mère.
-Ce n'est pas une blague... Je suis sérieux. »
Son père se lève tout à coup. Et alors que je m'attend à ce qu'il quitte la pièce, il se dirige vers moi. Et alors que la peur monte en moi, tout mon corps se détend lorsqu'il sert ma main.
« Bienvenu dans la famille Jisung. »
Je me lève alors puis souris de toutes mes dents tout en serrant sa main davantage.
« Merci... Merci beaucoup monsieur Zhong ! »
C'est ensuite la mère de Chenle qui nous rejoint et qui pose sa main sur mon épaule.
« Prends soins de notre Chenle lorsque tu serras avec lui... D'accord ?
-Oui, je vous le promet. »
Chenle se lève puis enlace ses parents.
« Merci de m'accepter comme je suis...
-Tant que tu es heureux, tout nous va à ton père et moi ! »
Ils se détachent puis soupirent tous en même temps, ce qui a le don de tous nous faire rire.
« Bon, asseyez-vous et mangez maintenant ! » Déclare sa mère.
Nous mangeons dans la joie et la bonne humeur. Je n'ai jamais été aussi agréablement surpris de toute ma vie. Je doute fort que me parents aient la même réaction. Et c'est exactement pour ça que je ne tient pas à leur faire un dessin sur mon couple. Je vais juste agir normalement, comme je suis, qu'ils soient présents ou pas.
« Et vos amis sont déjà au courant ? Demande la mère de Chenle en souriant.
-Non, pas encore. »
Merde. Je les avait oublié. J'espère que notre nouvelle ne va pas créer encore plus d'emmerdes dans le groupe. Oui, je l'espère, tout en sachant que c'est impossible que tout ce passe bien avec eux.
