Chapitre 9 : Sous les étoiles

2.5K 101 5
                                    

Le mardi fut aussi calme que le lundi. Le soir je demandai la permission à mon père d'aller chez les Cullen le lendemain dans la soirée. Il accepta sans difficultés : « Il faut que tu vois du monde ! » m'avait-il dit en souriant. Avant de me coucher j'avais regardé longuement à la fenêtre pour essayer d'apercevoir les tâches jaunes que j'avais vues la veille, ou Alice. Bien que je pensais que les tâches dorées, identifiées comme des yeux, appartenaient à Alice. Hélas je n'avais rien vu. Après une nuit de sommeil, à ma grande surprise, peu agitée, Edward m'emmena au lycée.
— Charlie a dit oui pour ce soir, c'est super ! Je passe te chercher à 22h30, me dit Edward en me dévorant des yeux.

— Si tard ?

— J'ai lu dans l'esprit de Carlisle, il veut nous emmener voir les étoiles, alors il faut attendre la nuit noire.
— Tu me gâche la surprise !

— Tu as demandé.

— Bien, je serais prête !
Il me sourit et se pencha sur moi pour m'embrasser. Puis il démarra la voiture, et en moins de 15 minutes nous étions au lycée.
Encore une journée d'école ordinaire, la routine allait bientôt commencer à s'installer. Mais j'avais tendance à aimer ça, les chamboulements m'énervaient et me désorientaient trop. J'avais juste noté que Alice n'était pas là aujourd'hui et lorsque je questionnai Edward sur le chemin du retour il ne savait pas non plus pourquoi elle n'était pas venue, mais m'avait assuré qu'elle serait là ce soir.
De retour à la maison, je fis mes devoirs puis la cuisine. Après manger, pensant que Edward me ramènerait tard le soir et ayant cours le lendemain, je décidai de faire la sieste. Je mis mon réveil à 21h45. Un petit début de nuit. Une fois ma sieste finie j'allai prendre une douche. Lorsque je retournai dans la chambre pour choisir une tenue, Edward était là.
— Tu es arrivé trop tôt.
— Non, je voulais juste profiter un peu de toi, juste nous deux.
Il afficha un de ses plus magnifiques sourires et enroula ses bras autour de moi.
— Laisse-moi m'habiller avant.
— Pas la peine, répondit-il avec un air coquin.
Je n'étais alors vêtue que de mes sous vêtements et de ma serviette. Je me sentis virer au rouge pivoine. Il rigola et resserra son étreinte. Délicatement il me souleva et me posa sur le lit. Une fois encore il se trouva sur moi. Il emprisonnait mes mains.
— Edward, tu es sûr que...
— Je t'aime Bella...
Avant que ses lèvres ne foncent sur les miennes j'eus le temps de remarquer que ses yeux étaient quelque peu terne. A ce stade c'était du suicide ! Il fallait que je l'arrête, et vite, car plus les secondes passaient, plus sa bouche faisait pression sur la mienne et plus mon cœur battait. Je croisai mes bras au dessus de ma poitrine et le repoussai.
— J'ai confiance en toi, mais vu ce qu'il s'est passé la dernière fois, je ne pense pas qu'aujourd'hui tu sois plus apte que dimanche.
Il marqua une pause, me regarda pendant ce qui me paru être une éternité puis il parla enfin.
— Oui, tu as sans doute raison...
Il se leva et se mis dans un coin de la pièce dos à moi. Le signal pour dire que je devais m'habiller. J'ouvris ma penderie et en sortis une robe légère qui se prêtait bien à la saison. Elle était mauve avec une coupe tout ce qu'il y avait de plus simple. Je priai Edward de se retourner et il me contempla avec envie.
— Magnifique ! Ça me fait penser que le bal de fin d'année a bientôt lieu !
— Je t'ai déjà dis que je n'irai pas.
— Tu changeras d'avis le moment venu. me dit-il en accompagnant sa remarque d'un clin d'œil, puis il reprit, Je descends !
— Pourquoi ?
— Hé bien pour venir te chercher tiens ! Je dois me plier aux coutumes humaines après tout !
Je rigolai puis il sauta par la fenêtre et la sonnette retentit déjà.
Edward passa le bonjour de sa famille à Charlie puis nous partîmes en direction de sa voiture. Avant de monter il héla mon père.
— Je vous la ramène saine et sauve avant 2h du matin !
— 2h ! il ronchonna, Bon après tout elle n'a plus 12 ans... Amusez-vous bien !
Edward lui fit un signe de la main et monta dans la voiture.
Arrivés chez les Cullen, leur maison m'émerveillait toujours autant, toute la famille m'accueillit avec le sourire. Même Rosalie, quoique cela devait être lié aux pouvoirs de Jasper.
Lorsque j'aperçus Alice, après avoir reculé le plus possible le moment où mon regard la croiserait, je remarquai qu'elle avait les yeux plus dorés que ces frères. Était-elle allée chasser par peur de ne pas pouvoir se contenir en ma présence ?
— Comme tu l'as sans-doute vu en arrivant, le ciel est parfaitement dégagé ce soir, et nous nous étions dit que nous pourrions aller observer les étoiles, m'annonça Carlisle.

A and BOù les histoires vivent. Découvrez maintenant