Meteorite - Newtmas

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Newt venait de partir quand je me rendis compte du sens explicitement sexuel de la phrase que j'avais prononcé un peu plus tôt. J'espérais qu'il ne l'avait pas mal pris, je ne voulais rien entreprendre avec lui, c'était juste mon ami.

Oui. Mon ami. Rien de plus.

Je me levai distraitement et me dirigeai vers Minho qui m'attendait sur le pas de la porte. Nous saluâmes le barman avant de sortir. L'air frais me frappa de plein fouet avant de glisser le long de mon corps, m'oubliant pour se fondre avec moi.

- J'ai cru que vous alliez vous embrasser, déclara Minho comme si tout était normal.

J'écarquillai les yeux et fis de grands gestes avec mes mains pour tenter de convaincre Minho de son erreur.

- Mais non ! m'exclamais-je. Newt est juste un ami ! On s'est juste rapproché après que je me sois excusé. C'est tout.

- Mouais, fit Minho, pas du tout convaincu.

- Sa sœur dort ce soir, lâchais-je.

- Ah.

- Ça ne te fais rien ? interrogeais-je en arquant un sourcil.

- J'ai Sonya maintenant. Rien ne pourra me faire la quitter. Jamais.

Je hochai la tête et pris naturellement le chemin de l'appartement de Newt en essayant tant bien que mal que mes récents bleus ne frottent pas contre ma veste. Gally cachait bien sa force.

Nous gravîmes les marches avant d'ouvrir la porte blindée. Le grand châtain nous attendait, un doigt devant la bouche.

- Newt dort, nous avertit-il. Ne faites pas de bruit.

Nous hochâmes docilement la tête, intimidés par la grande taille de notre interlocuteur avant de nous diriger vers notre chambre. Je m'effondrai sur le lit et mon meilleur ami n'eut pas de meilleur idée que de s'allonger sur moi. Je n'avais pas la force de le bouger alors je fis mine de m'endormir. L'asiatique sembla y croire car il finit par se lever. Mais il fallait croire que le sommeil voulait vraiment m'emporter, car je m'endormit, sans penser à autre chose qu'un blond aux lunettes de soleil.

- Thomas !

Je me relevai brusquement. Je me doutais que je m'étais endormi mais la fatigue était toujours présente et je ne me sentais pas du tout reposé.

- C'est mon nom, arrivais-je à grommeler en essayant tant bien que mal de remettre de l'ordre dans mes cheveux.

- Il est dix-neuf heures, lança Minho comme si de rien n'était. T'as dormi pendant neuf heures mon pote.

Toute envie de rejoindre le monde des rêves me quitta immédiatement. Neuf heures ? J'avais dormi autant de temps ? D'habitude, même mes nuits se limitaient à six ou sept heures. Alors neuf. Et en pleine journée. En plus, j'avais sauté le repas. Et j'avais faim.

Je soupirai et tentai de me lever mais la gravité se rappela à moi et le parquet m'accueillit. Je pus presque deviner un sourire entre les lattes de bois alors mon meilleur ami s'esclaffait derrière moi.

- C'est ça, rigole, tocard, grommelais-je en me relevant.

Je sortais à peine de la pièce qu'il se trouvait déjà sur mes talons. Nous trouvâmes Newt et Gally assis devant la télévision, un bol de pop-corn posé devant eux. Minho se pencha pour en attraper mais la main du blond lui coupa la route.

- Pas touche, fit la voix grave de Newt. Ce n'est pas pour toi.

- Pour qui alors ? objecta l'asiatique en tentant une nouvelle fois d'en piocher, sans succès. Vous n'en prenez pas.