Meteorite - Newtmas

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- Pourquoi as-tu fais ça ?

Je vis Thomas déglutir et s'effondrer un peu plus sur sa chaise. Il paraissait réellement mal et cela me fendit le cœur. Mais ce qu'il m'avait fait était impardonnable. Du moins, pour le moment.

- Pourquoi as-tu fais...

- J'ai compris !

Thomas leva sa main devant son visage pour me stopper mais la position qu'il prit me fis croire qu'il pensait plutôt à se protéger.

- Alors pourquoi ? continuais-je.

- Parce que tu m'intrigues.

Je haussai un sourcil. Comment ça je l'intriguait ?

- Développe.

Il soupira et se passa la main dans les cheveux. J'avais remarqué qu'il faisait souvent ça quand il était stressé ou qu'il cherchait ses mots. Je l'incitai à continuer d'un geste de la main.

- Je ne sais pas, lâcha-t-il dans un souffle. Tu me fais ressentir des choses... étranges. Personne ne m'avait jamais fait ça et je ne sais pas comment je dois me comporter. Tout en toi reste un mystère pour moi. Un mystère que je rêve de découvrir. Je rêve de parcourir ton être...

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Je sentis mes joues chauffer et je priai intérieurement pour que Thomas ne le remarque pas. La dernière phrase qu'il avait prononcé n'avait pas un sens très innocent mais je doutais que le brun ne s'en rende compte à cet instant. Je secouai la tête en essayant de comprendre le long monologue de Thomas qui ne semblait pas remarquer que j'avais décroché à un moment. Plus loin, je voyais Minho lever ses deux pouces en l'air dans ma direction, en signe d'encouragement.

- Thomas, le coupais-je.

Vu son air buté, il devait sûrement raconter un épisode passionnant de sa vie.

- Oui, grogna-t-il.

Je haussai un sourcil. C'était moi qui était censé être énervé. Pas lui.

- Tu m'intrigues n'est pas une réponse complète à ma question. Et j'attends aussi des excuses. Que tu ne m'as pas donné.

Il sembla enfin se rendre compte de son impolitesse et bafouilla un minuscule pardon tandis qu'un sourire attendrit prit place sur mon visage. Le brun releva ensuite la tête vers moi et, je ne sais comment, arriva à plonger son regard dans le mien. Il posa ses coudes sur la table et je fis de même, nos souffles se mélangeant et nos lèvres se rapprochant dangereusement. Je pouvais facilement deviner Minho les yeux écarquillés en train de nous observer.

La sonnerie de mon téléphone cassa ce moment magique et mes yeux se déplacèrent lentement vers  l'écran.

- Vas-y, me dit Thomas d'un air déçu. Réponds.

Je soupirai et décrochai.

- Allo, So' ?

- Newtie ! Je peux venir dormir chez toi ce soir ?

- Pourquoi ? demandais-je. Pas que je ne veuilles pas. Mais je sens qu'il se passe quelque chose.

- Oh, rien de grave. Harriet a juste embarqué mes clés avec elle et elle dort chez Teresa ce soir. Et j'ai la flemme d'aller les chercher. En plus, le four de mon copain a brûlé donc il dort apparemment avec son colocataire chez ses voisins.

- Je peux t'héberger. Mais tu devras prendre mon lit. Le four de mes voisins à brûlé et je les héberge le temps qu'il puisse retourner habiter chez eux.