La vengeance de la chaise

Second rendez-vous

Aujourd'hui était le jour du rendez- vous avec le manager de Samuel. J'étais stressé, tout allait se décider sous peu, Samuel devrait être présent et s'il arrivait à convaincre son manager que nous mentions, s'en était fini pour nous et notre carrière. Mais malheureusement, si c'était nous qui arrivions à le convaincre, alors ce serait pour lui que tout se finirais. J'aurais préféré que ça ne se termine pas ainsi, mais il a besoin d'aide et on ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé.

J'hésitais à mettre une chemise de peur d'en faire trop, mais ce n'était pas un simple rendez-vous alors je me disais que je serais bien plus convainquant habillé comme ça plutôt qu'en sweat jogging.
Après m'être lavé et habillé, j'allais chercher Vernon qui était lui aussi entrain de se préparer dans sa chambre. Je ne pris pas la peine de toquer et entrais directement. Il releva la tête en me remarquant

-Oh ! Tu es déjà prêt ?

-Oui, mais rassure moi tu ne compte sérieusement pas y aller habiller comme ça ?

-Bah si pourquoi ?

-En sweat jogging ?!

Il inspecta son reflet quelque seconde.

-Bon, comment veux-tu que je m'habille ? Soupira-t-il en s'asseyant de lassitude sur son lit.

Je m'avançais vers son armoire en fouillant à travers ces vêtements l'un plus atypique que l'autre. Après une longue recherche, je finis pas dégoter le polo bleu que je lui avais offert pour son anniversaire et un jean noir simple.

-Comme ça ! Dis-je fièrement en lui montrant la tenue.
Il l'a prit en mains et se changea devant moi, non sans que j'en profite pour mater, et nous descendirent en bas pour aller mettre nos chaussures.

-Tu as un peu réfléchis à ce que tu allais lui dire ?

-Oui, j'y ai pensé toute la nuit, il faut vraiment qu'on ai le maximum de preuves et d'arguments sans parler de notre relation.

Sur ce point là j'étais totalement d'accord.

-Surtout ne pas parler de notre relation, approuvais-je.

On sortit du dortoir et partirent vers le van que j'avais prévenu la veille de venir nous chercher. Nous montèrent dedans et nous installèrent côte à côte dans le fond de celui-ci.

-Qu'est ce que tu vas lui dire exactement ? Lui demandais-je.

-Je vais lui dire avec exactitude les mensonges qu'ils nous a racontés, en ne nommant personne bien sûr, et ensuite Jun et S Coups devraient nous rejoindre pour confirmer.

-Tu es sûr que Jun viendra ?

-J'espère, avec l'aide de S Coups sûrement.

J'hochais la tête, puis je pensais à un détail qui me semblait tout de même important.

-D'accord, on ne parlera pas de notre relation , mais celle de Jun ?

-Tout dépendra de lui.

Puis nous arrivions enfin à destination, on se regarda et échangea un baiser pour se donner du courage.

Devant l'agence, une autre bouffais de stresse me monta à la gorge et Vernon me caressa le dos pour me calmer. À l'accueil, il nous présenta et je restais en retrait, observant les lieux. Cinq minutes plus tard nous étions dans l'ascenseur à attendre que les étages montent. Puis un ding se fit entendre, les portes s'ouvrirent et je suivis mon copain se dirigeait vers ce que je devinais être le bureau du manager. Il toqua et à l'entente d'un simple " entrez",  il ouvrit la porte et je pu voir un homme d'une quarantaine d'année assis derrière un bureau, que je devinais être le sien, se levait pour nous saluer. Et devant ce bureau, un jeune adolescent qui ne s'était même pas retourner lorsque nous étions entré.

-Bonjour à vous deux, venez vous asseoir je vous en prie. Après tout je pense que nous avons beaucoup de choses à nous dire.

Nous firent ce qu'il dit et Vernon se retrouva à la gauche du jeune garçon qui n'était autre que Samuel, et moi à son opposé.

-Bien, Vernon vous m'avez déjà raconté votre version des faits, maintenant j'aimerais que ce soir Samuel qui me raconte la sienne. Tu veux bien Samuel ?

J'étais extrêmement tendu, et je voyais bien que Vernon l'était aussi.

-Non.

On se regarda par réflexe complètement choqué.
Je vis le manager lui jeter un regard noir et haussait un peu le ton

-Arrête de faire ça, on essaye de t'aider.

-J'en ai rien à foutre que vous vouliez m'aider, je crois ce que je crois et je sais très bien ce qu'il s'est passé ! Cria-t-il.

Je ne me sentais pas du tout à l'aise, et honnêtement je ne savais pas comment réagir.

-Samuel s'il te plaît calme toi.

-Non ! J'en ai marre que vous me disiez tout le temps ça, dès que je suis en colère parce qu'on me fait travailler toute la nuit on me le dis ! Mais c'est pas humain ça !

Il pleurait, il était complètement paniqué, alors Vernon se leva et le prit dans ces bras. Ça n'eut pas l'effet espéré, il le repoussa d'une telle violence qu'il tomba par terre. Je me précipitais pour l'aider à se relever avant que Samuel ne se mettre à criait

-Pourquoi personne ne veut s'occuper de moi ici ?! Je veux juste partir !

Et il se précipita vers la porte et parti en courant en direction des escaliers.

Nous étions tous abasourdis par ce qu'il venait de se passer, mais ce fut le manager qui nous tira de nos pensés

-Il faut qu'on le rattrape avant qu'il ne fasse une bêtise.

Puis Vernon sortit son téléphone et me prévint qu'il envoyait un message à Jun et S Coups pour qu'ils rappliquent le plus vite possible.

Nous n'avions aucune idée d'où il était parti, et vu les messages qu'il avait déjà envoyé à Vernon, j'étais au summum de mon inquiétude.