25: meurt

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Terrorisée par ce regard, par cette choses, ce monstre, la rousse recula, tremblante, et le souffle coupée, elle murmura:

-Il faut...Il faut la tuer...A tout prix...Elle n'est...Elle n'est pas humaine...

Jamais quelque chose ne l'avait épouvanté, et affolé à ce point.

Pendant qu'elle reculait, les yeux exorbités, le souffle court, Bradford se battait à mains nues contre cette chose enragée. Elle n'avait plus du tout l'air humaine. Elle avait l'air possédée par une entité maléfique, mais c'était bel et bien elle.

Elle saisis la hache, les mains tremblantes, et hésitante, s'approcha du combat. Malheureusement, elle ne pouvait pas risquer d'attaquer. Elle se rendait bien compte qu'elle avait de grandes chances de blesser le brun, ce qui ne devait surtout pas arriver.

Adélaïde, soudain prise d'un élan de courage voyant ses nouveaux amis, les seuls qui l'avaient accepté tel quel était, dérangée et étrange, tendit la hache au jeune homme aux cheveux noirs qui venait de se relever.

-Tu te sens capable de frapper? Demanda la rousse sans détacher ses yeux du combat.

-O-Oui. Bafouilla-t-il en saisissant l'arme.

-Attends mon signal. Déclara la jeune femme en s'approchant du monstre qu'était Amélia Adcock.

Se postant à quelques mètres d'elle, elle hurla:

-Hey le monstre! Lâche le, c'était mon plan, mon idée, et....C'est moi qui ai fait tuer ton abruti de Jesse! Il a pleuré comme une fillette! Ajouta-t-elle.
C'était amusant de le voir agoniser au bout de cette corde! Mourant à petits faux! Et se débâtant en vain pour sauver sa vie!

Même si elle était fixe sur ses pieds, et si sa voix était claire et assurée, Adélaïde tremblait. C'était peut être la fin de sa vie. Pensa-t-elle.
Son idée marchait, folle de rage, Amélia Adcock lâcha le grand brun, et couru vers la femme rousse qui la provoquait.

La cœur battant rapidement, le souffle coupé, les yeux emplis de larmes, les mains tremblantes, Adélaïde saisis les vêtements de la femme qui passait devant elle, et la fit tomber à terre. 

-Maintenant! Hurla-t-elle assise au dessus de la meurtrière, essayant de la retenir comme elle le pouvait. L'entourant de ses jambes, tenant maladroitement ses bras, elle se prit un coup de poing sur la tempe.

Heureusement,  Victor arriva avant qu'elle ne puisse plus la retenir. Prit de court, il abattit la hache.

Les douze coups de minuits retentirent, lorsque l'on entendit un bruit horrible, suivit d'un cri strident.
Ce cri était de ceux qui vous glaçait le sang, et qui pouvait vous épouvanter pendants plusieurs jours.

Amélia était morte.

Le grand brun s'approcha du cadavre, et aida Adélaïde à se relever. Celle ci saignait à cause du coup, mais maintenait que ce n'était rien de grave.
Victor quand à lui, n'en revenait toujours pas. Il venait de décapiter la mère Adcock. Bradford posa une main sur son épaule, et lui dit qu'il était fier de lui.

-Tu nous as tous sauvé Victor. Disait-il.

Bradford, couvert de sang, reprenait son souffle, assis sur un rocher, tenant dans sa main droite la tête grisâtre de la monstrueuse meurtrière qu'il retenait par ses longs cheveux, et dans sa main gauche, un petit mouchoir blanc pour essuyer son front dégoulinant de sueur.

A coté, nous pouvions apercevoir la rousse jouer avec le cadavre de la femme décapitée, et Victor, terrorisé, la hache à ses pieds.

Dans ce marécage régnait alors une odeur putride de mélange de vase, de sang, et d'animaux en putréfaction. Mais également une paix , un soulagement indescriptible. Enfin cette histoire était finie.

Une heure plus tard, la police était enfin là, et embarquait le cadavre pour la morgue.

-Dites bien à Joseph que celui m'est réservé. Déclara la rousse en tenant un mouchoir sur sa blessure.

-Bien sûr mademoiselle Cook. Répondit le policier.

Ils se firent tous féliciter grandement, puis vers une heure du matin, tout trois étaient dans les bras de Morphée.


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A SUIVRE

Tome 1: meurtres a CirencesterWhere stories live. Discover now