10: famille

15 4 2
                                    

L'intéressé regarda la psychologue droit dans ses yeux noisettes, et déclara:

-Je n'ai aucunement envie de jouer à ce petit jeu.

La femme se mit à rire. C'était un rire qui, en même temps, pouvait glacer le sang, et plaire énormément.
Elle se redressa, et avec un petit sourire, continua:

-Vous ne voulez pas jouer, très bien. Et vous Victor?

-Cela ne me dérange pas de me prêter à l'expérience. Répondit le jeune homme sans grande conviction.

Adelaïde réfléchis, puis déclara :

-Commençons par une attestation des plus simples. Vous n'avez pas encore rencontré l'amour non?

-En effet. Confirma-t-il.

-Par contre, vous avez l'air d'être très aimé de votre famille, et vous l'aimez beaucoup aussi.

-C'est vrai.

-Et où sont-ils? Demanda la jeune femme.

-Ils sont restez à la campagne.

La conversation semblait bien se passer, mais la femme voulait plus de défi. Malheureusement rien d'intéressant ne semblait émaner du plus vieil enquêteur.

Il semblait n'avoir aucune peine de coeur notable, aucun événement marquant. Il était banal.

Soudain une voix la sortie de ses réflexions, c'était Victor:

-Mais et vous mademoiselle....?

-Appelez moi Adélaïde. Le coupa la rousse.

-D'accord. Et vous Adélaïde? N'avez vous pas de famille? D'amant? 

La question du jeune gringalet parut déstabiliser la jeune femme, qui, un sourire triste aux lèvres, répondit dans la lune:

-J'avais un fiancé, mais il est parti du jour au lendemain il y a quelques mois. Je ne sais pas pourquoi.

Bradford chuchota discrètement à son apprenti:

-Sûrement à cause de son amour pour les membres dépecés.

-Ou de sa passion pour les discutions solitaires. Continua Victor sur le même ton. 

-C'est ça! S'exclama la rousse.
Une tragédie familiale! C'est ce qui a du perturber notre tueur!

-Comment ça? Demanda Bradford.

-Vous m'avez dit que tous les ans à la même date, il recréait ce tableau mortifère. Le 14 juin est sûrement l'anniversaire d'un jour horrible, la mort de ces parents par exemple, et la représentions, est surement la dernière image décente qu'il a de sa famille. Le petit garçon avec le train doit le représenter lui, l'acte a donc du se passer lorsqu'il avait huit ans, et ça l'a traumatisé, et marqué à vie psychologiquement.
Le premier meurtre que vous avez trouvé de cette nature remonte à quand déjà?

-Il y a dix ans. Précisa Bradford.

-Et le lieux?

-Le premier meurtre a été commis à Londres. Affirma le jeune garçon aux cheveux noirs.

-Il faudrait commencer par aller sur place, et consulter les registres, des décés, et crimes, donc meurtres et tout ce qui s'y apparente, et les registres des adoptions.

-Des adoptions? Pour quoi faire? Demanda Victor intrigué et fasciné par cette théorie si soudaine et inattendue.

-Si notre meurtrier avait huit ans lorsque sa famille a été tuée, il a sûrement du être placé en famille d'accueil, ou chez un proche de la famille. Il faudra donc voir chez qui il a été envoyé, pour peut être interroger cette personne ou famille. Comme ça, nous pourrons aussi peut être connaître sa véritable identité.

-Vous pensez qu'il se cache sous un faux nom? Demanda Victor.

-C'est très probable en effet. Affirma-t-elle avant de s'énerver à nouveau contre une des "voix".

-Intéressant. Nous partirons pour Londres demain. Déclara Bradford.
Il faut d'abord aller à la morgue examiner une dernière fois les cadavres.

-Je vous accompagne! S'exalta la jeune rousse.

**********
A SUIVRE

Tome 1: meurtres a CirencesterWhere stories live. Discover now