La bataille commence

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Avertissement : Torture 

Subitement, Akihito reprit contrôle de son corps, il balança un coup de coude dans le visage d'Arbatov, et il en profita pour se défaire de l'étreinte de l'homme et mettre un peu de distance entre eux. Le nez d'Arbatov était recouvert de sang, mais l'homme fixa à nouveau de ses yeux intenses le jeune homme qui avait eu l'audace de le frapper. Arbatov plongea sur sa proie mais cette dernière fut plus rapide que l'éclair. Akihito avait pris de la vitesse avec le temps, beaucoup plus que sur le bateau de Feilong. Il saisit un morceau de bois à terre et le leva pour atteindre la tête d'Arbatov, mais l'homme évita prestement l'attaque d'Akihito.

Akihito visa le ventre, mais l'homme prit l'arme de fortune du jeune homme et la brisa en deux sur son genou. Arbatov envoya la poussière de bois sur les yeux d'Akihito qui en soufra beaucoup. Les yeux en larmes, il ne vit pas l'autre homme bondir sur lui et le frapper en plein visage. La tête d'Akihito tomba lourdement sur le sol, et il resta dans cette position pendant quelques secondes, son cerveau le détestant pleinement en cet instant. Cependant, avant qu'il ait pu reprendre possession de ses esprits, Arbatov donna un coup violent dans le ventre d'Akihito et ce dernier sentit le goût du sang dans sa bouche.

- On tente de faire croire qu'on a grandi ?

Arbatov effleura de son poing la mâchoire d'Akihito, et souleva sans ménagement sa tête vers lui.

- Dans tes rêves gamin, sans Asami, tu n'es rien. Comment quelqu'un comme lui a-t-il pu succomber à tes charmes, je me demande.

A la mention d'Asami quelque chose tiqua dans le cerveau d'Akihito cependant son corps refusait toujours de lui répondre. Sa tête était une plaie ouverte, et son ventre était salement amoché par le coup d'Arbatov. Il avait effectivement besoin d'aide. Il aurait vraiment dû venir avec ses comparses avec lui au lieu de se précipiter tête baissée vers le danger.

- Comme je te l'ai dit assez souvent dans mon restaurant, tu n'as ta place que dans le caniveau. Tu sais, Sudoh m'a longuement parlé du chien des rues qui avait volé le coeur de son Asami Ryûichi, à quel point cela lui avait brisé le coeur, à quel point te voir avec lui était une torture, et en fait, je te vois en réalité, tu n'es rien. Tu n'es qu'un petit journaliste à la traîne qui n'a eu son prix que parce qu'Asami le soutenait financièrement.

Et il ajouta :

- Tu n'aurais jamais dû t'approcher de lui, jamais.

Akihito revenait peu à peu à lui-même, et écoutait malgré lui le discours d'Arbatov. Si seulement cet homme comprenait ne serait-ce qu'un fragment de la relation qu'il entretenait avec Asami, alors les corbeaux seraient blancs.

- Que te trouve-t-il, hein ?

Le souffle d'Arbatov était tellement proche de son visage... Cet homme respirait la puanteur et le sang, à plein nez, il avait plongé à ce point dans ses nouvelles convictions, faute d'un meilleur terme. Il était à vomir.

- En fait, t'es qu'un joli petit cul qui demande à ce qu'on le baise profondément.

Alors Akihito se releva juste un peu, sa douleur dans l'estomac le faisant toujours horriblement souffrir, et eut la force de balancer son genou dans la figure de l'autre homme. Arbatov recula aussitôt, cette fois, son nez était complètement cassé, il était défiguré et ressemblait aux personnages de ses propres dessins, une allégorie hideuse.

- Enflure !

Akihito se hissa sur le côté, et balança son pied en direction de la jambe d'Arbatov qui tomba à terre dans un nuage de poussière. Akihito trouva la force de se relever malgré les douleurs à sa tête et à son ventre. Ses trois comparses arrivèrent juste à ce moment, hélas, Kage Heishi avait aussi fait son apparition, des sabres à la main. Akihito l'évita juste à temps tandis que l'Asiatique prenait position entre son employeur et Kage.

Dans la tourmenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant