- 1 -

268 23 10
                                    

Je savais que peu de choses étaient susceptibles de changer ma vision du monde. L'Univers, rempli d'humains n'ayant pour seuls prédateurs naturels eux-mêmes. Quelle horreur de savoir que nous étions condamnés à disparaitre pour la simple et bonne raison que nous étions trop occupés par notre petite personne égoïste. Dans mon entourage, seules deux personnes partageaient mon point de vue ; ma cousine Rachel et Minho, mon meilleur ami. On ne dirait pas, à première vue. Rachel a toujours ses cheveux ébènes attachés en queue de cheval et ne se sépare jamais de son anti-cernes. Pourtant, elle participe à tout ce qui pourrait faire perdurer notre existence. Même d'une demi-seconde. Mais elle le fait. Et Minho. La première impression que j'ai eu de lui n'était pas très méliorative : du gel plein les cheveux et des baskets de marques aux pieds. Malgré tout, il avait un cœur d'or et n'hésitait pas à proposer son aide à autrui. D'ailleurs, il était justement en train d'aider son amour de toujours, le belle Sonya. Je décidai de les écouter sachant que si l'envie de les interrompre me venait à l'esprit, j'allais me faire tuer par le chinois qui me sert d'ami.

- Attends moi une seconde, Sonya, dit Minho. Il faut juste que je dise quelque chose à Thomas.

Il s'approcha de moi et j'hésitai entre m'enfuir à toutes jambes et prendre mon courage à deux mains et attendre ma sentence. Mon ami se stoppa quand sa bouche fut près de mon oreille et il me chuchota :

- M'attends pas ce soir. J'ai inviter Sonya au bar. Je rentrerai peut-être pas et sinon, prépare les boules quies.

Il retourna vers la blonde mais se stoppa au dernier moment.

- Au fait, il me colla un claque à l'arrière de la tête. Je suis coréen.

Je soupirai de soulagement. Ça c'était mieux passé que ce que je pensais. Je mis mes mains dans mes poches et partit vers mon arrêt de bus. Je mis mes écouteurs et laissait doucement la musique m'envahir. Troye Sivan. Je chantonnai joyeusement et partis m'assoir sur un des sièges miteux où tout le monde avait déjà posé son arrière-train sale. Un blond s'installa à côté de moi et continua de mâcher son chewing-gum comme si sa vie en dépendait. Alors que j'allais lui demander d'arrêter, il mit sa main sur le côté comme une barrière. Il sortit ensuite son téléphone et stoppa le chrono. Il se tourna vers moi.

- Pardon, dit-il. Mon meilleur pote m'avait posé un défi. Je devait passer deux jours non-stop à mâcher ce machin sans m'arrêter.

Trop occupé à détailler ses étranges sourcils, je mis quelques secondes à me rendre compte qu'il m'avait parlé.

- Même la nuit ? demandais-je par politesse.

- Yep. J'ai pas dormi pendant que lui roupillait tranquille sur le canapé.

Il ferma les yeux quelques secondes et quand il les rouvrit, je pus distinguer un air joyeux dedans.

- Gally, se présenta-t-il.

- Thomas.

Son sourire s'élargit.

- T'es pas bavard toi. Contrairement à mon coloc'. Et mon meilleur pote aussi. En fait, c'est la même personne.

Je hochai la tête bien que cela ne m'intéresse pas particulièrement.

- Tu descends à quel arrêt ?

Je retins un soupir. Il ne s'arrêtait donc jamais de parler ? On pourrait le comparer à Minho, je ne sais pas lequel gagnerait. Sûrement le japonais.

- T'as un message, me signala Gally.

Je déverrouillais mon téléphone et lut le message.

De : Poulet Délice à : 17:09 :

Je suis coréen tocard !

Comment faisait-il ? Il avait un super-pouvoir ? Probablement, c'était la seule solution possible. A moins qu'il ai déposé une puce dans mon cerveau qui lui envoie une alarme quand je dis qu'il n'est pas coréen. C'était possible ça ?

- Je descends dans quatre arrêts, répondis-je à la question de Gally. Et toi ?

Foutue politesse qui obligeait à relancer la conversation.

- Pareil que toi ! On habite peut-être à côté ! Par contre je t'ai jamais vu donc tu dois être plus jeune que moi.

Maman ? J'ai le droit de me taper la tête contre la vitre ?

- J'ai dix-huit ans.

- Ah ! Ça explique tout ! J'en ai vingt ! T'es au lycée et moi à la fac. Logique.

Je m'assis sur mes mains de peur à ce qu'elles développent leur propre volonté et qu'elles rencontrent la joue de Gally.

Une dizaine de minutes - qui me paraissaient une éternité - plus tard, je descendis du bus avec Gally qui n'arrêtait pas de parler. Je marchai jusqu'à ma rue en priant silencieusement tous les dieux existants et inexistants.

- J'habite ici moi aussi !

Oh non ! Pitié, non !

- Tu veux venir prendre un verre ? Mon coloc' est à l'appart' mais je suis sûr que ça ne le gênera pas.

Je vis du coin de l'œil la porte de ma maison apparaître. Je marchai rapidement vers celle-ci et dis à Gally tout en entrant à l'intérieur :

- Peut-être un autre jour. Il faut que je rentre.

Sans autre forme de cérémonie, je claquai la porte et me laissai glisser le long du morceau de bois. Enfin libre, je partis me servir un verre de lait dans la cuisine. Alors que je savourais mon breuvage blanc, des coups portés à la porte me parviennent.

- J'arrive, criais-je plus pour moi-même que pour la personne à l'extérieur.

Essuyant la moustache ayant prit place au dessus de mes lèvres, je partis ouvrir la porte. Une tête blonde m'accueillit.

- Salut, dit l'inconnu.

- Heu... salut ?

Il rit et passa sa main sur son visage, dévoilant ses yeux noirs charbon.

- Désolé de te déranger mais mon colocataire à fini le café et j'aimerais savoir si tu en avais.

Il marqua une pose avant de reprendre.

- Cette situation est rempli de clichés et Dieu sait à quel point j'ai horreur de ça. Mais bon.

Je hochai la tête silencieusement, admirant la personne se trouvant devant mes yeux.

- Donc, reprit-il. Tu aurais du café ?

Je secouai la tête pour me remettre les idées en place. Je repartis vers la cuisine et lui donnai ce dont il avait besoin. Le blond s'en saisit et m'offrit un grand sourire.

- Merci ! Je te revaudrai ça.

Il fit demi-tour et je fermai la porte. Mis à part Gally et ses jérémiades, cette journée avait été parfaite. Quoique, je risquai de me faire passer un savon par ma mère ; j'avais donné tout le café au blond. Tant pis. Peut-être qu'il s'en rendra compte et qu'il me rendra le paquet quand il aura fini.

--

J'ai... réussi ! Après tout ce temps, j'ai enfin réussi à finir d'écrire ce premier chapitre. Bon, il est court mais ça va sûrement s'arranger au fil du temps.

Sinon, comme le disent si bien mes profs, j'ai de gros problèmes de concordance de temps. J'ai essayé de faire au mieux mais il se peut qu'il reste quelques (beaucoup) de fautes.

Bref. Je vous laisse pour écrire la prochaine partie.

Salut.

Patate. (Pas d'autres idées pour finir)

Meteorite - NewtmasWhere stories live. Discover now