Chapitre 64

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#Heureusement que ce n'est pas Jules. Même s'il faudra bien que je joue contre lui de toute façon, je ne préférais pas l'avoir pour mon premier match.

Je me place sur le terrain et Bastien tape dans le ballon pour marquer le début du match.#

Une fois l'engagement fait, nous mettons tous à courir vers le ballon qui est en l'air. Comme c'est notre équipe qui a fait l'engagement, c'est l'équipe adverse qui attrape le ballon. 

Le possesseur du ballon court et évite nos placages avec justesse. Il fait la passe au pilier de l'équipe qui se trouve devant moi. Ni une ni deux, je le plaque mais il ne tombe pas. 

En même temps, il doit faire quarante kilos de plus que moi, sachant que j'en fais presque soixante, le calcul est vite fait. 

Bref, ne croyez pas qu'on va laisser marquer l'essai à ce gars. Bastien court vers lui et le plaque, un autre récupère le ballon et marque l'essai.
Dégoût. 

Le problème avec le rugby à 7, c'est que c'est très rapide. Il a vite beaucoup d'espace sur le terrain donc il faut qu'on soit vigilant à ne pas laisser trop d'espace.

Bastien tape dans les mains pour nous rebooster. Pendant que Damien, un pote à Jules, tape la transformation, Bastien nous encourage.

Bastien: Je vous rappelle qu'il faut les écraser! Il faut qu'on leur montre qu'on est les plus forts! Ne vous laissez pas déconcentrer et courez vers le ballon!

Nous: Ouais!!

On se tape dans les mains et on se place sur le terrain.

Le coup d'envoi réalisé, je me rue sur le ballon et le rattrape avec précision. Les passes sont fluides et le jeu est collectif. Nous parvenons à emmener le ballon quasiment à la ligne des 22 mètres.

Malgré cela, le ballon échappe aux mains de Romain, ce qui nous fait perdre le ballon et l'équipe adverse remonte rapidement. Nous n'avons pas le temps de remonter, le joueur marque un second essai.
Nous sommes toujours à zéro au compteur. Le gars ne réussit pas à transformer donc le score est de 0 à 12. 

Je repense alors à tout le mal que m'a fait les gens de mon ancien collège et cela me donne plein de force. 

Je ne lâche jamais et ne baisse jamais les bras. Et surtout, vous devez le savoir maintenant, je n'aime vraiment, mais vraiment pas perdre. 

Il faut qu'on se reprenne en main et vite car la mi-temps a sonné donc il nous reste que quinze minutes pour montrer notre niveau. 

Thibault: Aller Liv! Ne baisse pas les bras. Ce n'est pas que c'est des garçons devant qu'il ne faut pas que tu fasses comme aux entraînements. Joues ton jeu, et tu verras. C'est toi qui vas faire la différence.

Hugo me prend à part et me parle tranquillement. L'heure approche.

Hugo: Liv, écoute moi.

Il me regarde dans les yeux et il pose ses mains sur mes épaules.

Hugo: Tu en ais capable Liv. Fais comme aux entraînements et aux tournois. Plaque les aux jambes comme tu sais très bien le faire et tout ira bien. Tu es une superbe rugbyman donc ais confiance en toi.

Moi: Merci. 

Il m'embrasse sur la tempe ce qui me donne des frissons dans tout le corps. Il me sourit.

Hugo: N'ai pas peur bichette!

Lui, il sait comment me motiver. Je crois qu'il a trouvé la phrase qu'il ne faut pas dire à Liv Da Costa. J'ai jamais peur (enfin des fois) mais pas quand il s'agit de sport, de surpassement de soi-même et du danger, non. 

Moi: T'as trouvé la phrase à me dire quand je suis au bout du rouleau hein?

Il se contente de me faire un sourire qui lui arrive jusqu'aux oreilles. Il fait ressortir ses fossettes et c'est trop beau.

L'équipe rentre sur le terrain et se place. 

Un gars de l'équipe adverse tape dans le ballon et je me mets dessous et le récupère en l'air. Je cours quelques mètres avant de me faire plaquer au sol. 

Je fais la passe à Bastien. Il traverse la moitié du terrain et le lance ensuite à Hugo qui finit par aplatir le ballon sous les poteaux!!

C'est bon on revient dans le match.

Après la superbe transformation d'Hugo, le score est de 7 à 12. Il ne faut pas qu'on en reste là. 

L'équipe adverse a le ballon et le gars cours très vite avec le ballon. Je regarde aux alentours et je vois qu'il n'y a que moi qui peux le rattraper. 

Je cours et grâce à ma vitesse, je parviens à me mettre à son niveau. Je le plaque comme je sais bien le faire. 

Hugo me fait un appel et je lui fais une passe en arrière.

Il se dirige rapidement vers les poteaux mais se fait plaquer. Heureusement qu'il a réussi à faire la passe à Thibault à temps. 

Le copain de Lilou cours en direction des poteaux. Il arrive à éviter les placages et marque le deuxième essai de notre équipe. Les gars me sautent dessus et me félicite car c'est un peu grâce à moi aussi. 

Bastien: Je savais que tu en étais capable p'tit cœur!

On vient poser une main sur ma tête et la secouer pour me décoiffer. 

Hugo: Tu vois quand tu veux!

Je lui tire la langue et il part transformer l'essai de Thibault, ce qu'il réussit à faire.

Nous gagnons le premier match à deux points d'écart mais nous le gagnons quand même. 

~~

Puis commence le troisième match où notre deuxième équipe joue contre l'équipe contre qui on vient de jouer. Ils ont l'air très fatiguer vu qu'ils n'ont pas eu le temps de se reposer. C'est mal fichu mais tant pis, la deuxième équipe de notre club gagne donc nous sommes très content. 

Si ce match est fini, cela veut dire que le quatrième match va commencer, mon deuxième match, le deuxième que l'équipe va devoir faire. Et c'est celui contre l'équipe de Jules. 

Je ne m'inquiète pas vis à vis du niveau de jeu de Jules mais plutôt de Jules en lui même. Je n'ai même pas envie de le toucher pour le plaquer, ni même de le regarder ni même rien du tout.
Mais il faut que je le fasse pour l'équipe et pour tout le mal qu'il m'a fait.
Il faut que je lui montre que je m'en fous de lui, que je l'ai oublié et que je vais le faire souffrir comme il m'a fait souffrir. 

Les gars m'encourage et Hugo me reprend à part mais cette fois ci, il se rapproche de moi, passe sa main dans mes cheveux et m'embrasse avec douceur. Il me sourit et sans un mot, il me prend par la main et m'emmène sur le terrain. 

Je lui lâche la main contre mon gré pour me placer sur le terrain.  

Le jour où on s'est rencontrésWhere stories live. Discover now