Chapitre 14

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Point de vue de Pietro Maximoff

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Point de vue de Pietro Maximoff.

Je repasse en boucle les dernières heure dans ma tête. Mon arrivée à la fête d'Hydra, me sentant ridicule avec cette cravate, l'arrivée éblouissante de Jim, l'invitation dans le salon privé, avec les grands cerveaux de la ligue principalement allemande.

Tout était prévu.

Je ne suis qu'un traître.

Après la destruction de la Sokovie, et accessoirement ma mort, le docteur Anastasia Wiedemann m'a guérit grâce à un sérum assez semblable à celui que Captain America et "Crane Rouge" ont subi dans les années quarante. En amélioré évidemment.

Contrairement à ma soeur, j'ai toujours conservé une dent contre les Avengers. Je ne pouvais me permettre de les rejoindre. Alors je suis resté avec Hydra. Je ne les aime pas, mais ils savent que j'existe, et me considère comme je suis; un optimisé traumatisé mais pratique et talentueux.
Alors quand on m'a proposé une mission, qui me permettrait de sortir du labo, je l'ai fait.

Les quatre, le docteur Wiedmann, l'agent Stöffel, et les deux autres scientifiques spécialisés en génétique, m'ont donné le dossier nommé "Sujet A2". Je me souviens l'avoir ouvert avec excitation et lu rapidement. Il fournissait toutes les informations depuis plusieurs années sur une jeune fille de dix huit ans. Jim Jones Chaikovski. Une presque mutante. Différente de moi. Je ne suis qu'un optimisé; je ne suis pas né mutant. J'ai été modifié lors de mes dix neuf ans par mes actuels employeurs.

Elle, c'est différent. Elle est différente.  Elle ne connaît pas sa famille. C'est logique. Elle est née en laboratoire. Hydra a récupéré l'ADN de plusieurs véritables mutants, les ont foutu dans un mixeur géant, et implanté cela dans une mère porteuse. Neuf mois plus tard, le sujet A2 naissait. Ils l'ont testé pendant quelques mois, puis envoyée à New York, avec sa tutrice. Une femme travaillant avec Hydra bien sûr.

Ce qu'ils n'avaient pas prévu, ce que le sujet tuerait sa tutrice par accident et s'enfuirait. Depuis ils la recherchaient. Sans succès apparemment. Jusqu'à mon intervention.

Je me suis rendu dans la grande ville, cherchant plusieurs semaines. La première fois que je l'ai vu, c'est lorsqu'elle a volé la BMW, aidant ainsi de pauvres gamins. Cette action m'avait fait sourire.

Plus tard, quand je l'ai abordé pour la toute première fois, quand sa caisse s'est faite cambriolée, son caractère m'a plu. Au fil du temps,.. j'ai fini par m'attacher. Pourtant j'ai lutté. Je connaissais tout d'elle grâce au dossier; mais j'en apprenais tout les jours plus sur elle. Elle est humaine. Pas juste une expérience. Elle a des sentiments, une conscience. Elle a une vie. Ok, un peu pourri, mais elle a réussi à survivre seule.

Je ne voulais plus accomplir la mission. Quand je l'ai embrassé, même si elle ne le sait probablement pas, j'ai voulu m'enfuir avec elle pour toujours. On aurait pu vivre heureux. Avoir peut être même des enfants. Qui sait, se marier ? Je m'y imaginais déjà.

Mais j'ai reçu un appel. Dans la chambre même de Jim. C'était Hydra. Ils menaçaient de tuer ma soeur. C'était Jim ou Wanda.

Alors je l'ai fait. Je n'ai pas annulé le plan. Et Jim s'est jeté dans la gueule du loup.

La seule chose qui nous sépare maintenant, c'est une vitre opaque. Elle est là, juste derrière. Assise contre un mur, affaiblie par la drogue contenue dans le champagne, les cheveux collés sur son front, les yeux fiévreux.

Ne rien laisser paraître. Rester impénétrable. Comme les métaux.

Un des deux scientifiques de la génétique entre dans la salle de confinement, s'approche d'elle, une seringue à la main. Jim se débat, vainement. Elle est trop faible. La salle est conçue pour réduire la puissance de ses pouvoirs.
Le scientifique lui injecte le contenu dans la seringue. Il lui parle, mais je n'entends pas ce qu'il dit. Jim écarquille les yeux, puis est prise de convulsions.

Ma mâchoire se crispe. Elle ne mérite pas ça. Tout est de ma faute.

L'homme sort, laissant la jeune fille dans la salle. Avec sa tenue de soirée, elle doit être morte de froid. Malgré les interdictions, j'entre. Aussitôt, mes yeux rencontrent les prunelles de Jim. Pendant un court instant, ses yeux, ses jolies émeraudes flamboient.

"Pars." murmure t-elle. Sa voix est rauque.

Je fais quelques pas, m'assois en face d'elle, enlève ma veste pour la mettre sur ses épaules. Elle me devisage durement, repoussant ma veste.

"J'ai dit: PARS!" dit elle cette fois ci plus fort.

Elle me crache dessus. J'essuie ma figure d'un revers de la manche.

"Tu n'es qu'un salopard Maximoff. UN SALOPARD TU ENTENDS?!" crie Jim avant d'éclater en sanglot, se transformant en rire hystérique.

Cette vue me fait mal. Je sens mon coeur se tordre de remords. Néanmoins, je reste de marbre.

"Je suis désolé. je m'excuse, même si c'est trop tard et inutile. Elle me regarde, avec ses yeux malades. Le vert émeraude est là, guettant la moindre occasion pour prendre le contrôle.

_Désolé ? Tu es désolé ? répond elle froidement, retrouvant son calme. Je trouve cela beaucoup flippant que la voir comme une fille folle. Elle pourrait me tuer si facilement. En un clin d'oeil. Même sans le vouloir. Pourquoi fais tu ça? POURQUOI?"

Je ne réponds pas, mes yeux se brouillent de larmes, je cherche mes mots. Je fais ça car je n'ai pas le choix. Je fais ça car ma soeur peut mourir à cause de moi. Ces fichus mots ne franchissent pas mes lèvres. Alors je fais ce que je sais faire le mieux. Partir en courant.

La seule chose que j'entends est long cri et un mot.

"SALAUD!" hurle Jim.

Oh Chérie. J'ai bien peur que je sois exactement cela.

Un salaud.

One More Time {Jim Jones&Pietro Maximoff}Where stories live. Discover now