One More Time {Jim Jones&Pietro Maximoff}

Chapitre 2

Vivre dans sa voiture, ce n'est pas toujours très agréable. Entre la police, la fourrière qui cherche à récupérer ma bagnole, et les centres d'accueil qui veulent m'intégrer ou plutôt m'enfermer dans une de ses maisons avec des enfants à "problemes".

Je ne suis pas si problématique que ça.

Je n'embête personne puisque je ne parle qu'en cas de nécessité.
Je ne cherche pas la bagarre.
Je ne suis pas cleptomane. Ni psychopathe ou sociopathe.

Juste insociable. Il y a pire non?

Je rentre dans mon café préféré; la gérante me connaît depuis plusieurs mois. Elle m'offre les petits déjeuners, en échange de quelques services. Faire les courses, nettoyer le café le soir, parfois servir les clients ou concocter les boissons.
Au moins ça m'oblige à un peu parler aux gens normaux.

Je suppose que quand on ne connaît pas mes capacités, ils voient juste une ado bizarre et silencieuse. Les deux sont vrais après tout.

Je m'asseois à ma table habituelle, la plus reculée des autres. La gérante arrive de son pas trotinnant et ridicule.
Elle est ronde, petite et blonde. Elle serait même plutôt jolie si elle n'était pas constamment en sueur et dégageait une forte odeur. Mieux vaut pas se plaindre; un mot mal placé et je peux dire adieu à mes petits déjeuners quotidiens.

"Jim! Café corsé et une pomme comme toujours ?" demande t-elle d'une voix forte. J'hoche la tête simplement et elle part chercher ma commande.

Elle revient très vite, manquant de renverser mon café plusieurs fois. J'ose un sourire timide avant de croquer dans ma pomme et de boire une gorgée du liquide brûlant. Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit cri de surprise.

"Attention, c'est chaud." fait remarquer la gérante en s'asseyant sur ma table.

Nous regardons toutes deux la télé placée dans un coin de la pièce. Ils parlent encore des Avengers. À croire que les journalistes ne connaissent que ce sujet.
Sabrina, car c'est le nom de la gérante frappe brutalement la table avec son poing. J'hausse un sourcil, curieuse de savoir la cause de sa colère.

"Tssss. Ils nous feront tous crevés ces prétendus héros. Déjà l'autre là, Captain America, il est sensé être mort. C'est contre nature ma petite. Et le milliardaire, Stark, c'est un usurpateur qui nous manipule avec son argent et ses armures à la noix. crache la gérante. Les seuls héros, selon mon humble avis, c'est ceux de la Bible. Point barre.

_Je crois, dis je d'une petite voix, qu'ils ont sauvé beaucoup de vies. Même si ils leur arrivent de ne pas toujours agir correctement. Ce sont des humains. L'erreur est humaine.

_Et là Sokovie petite ? Cette catastrophe a été enclenchée par deux mutants. Et maintenant où sont ils ? Tout deux travaillent avec  nos chers héros, les Avengers. réplique Sabrina.

_Le drame en Sokovie a été causé par ce robot, Ultron. Il a manipulé deux jeunes mutants, ayant connu un traumatisme violant. Puis comprenant leur erreur, ils se sont rangés du côté des "gentils". Le garçon, en voulant sauver des humains, a perdu la vie. La fille maintenant, se doit d'aider l'humanité pour réparer ces erreurs je suppose. je réponds doucement. La gérante ouvre et referme sa bouche. Elle n'a pas d'arguments. Les Avengers ne sont pas mes amis, mais ils ne méritent pas de tels propos. Je n'aime pas les gens qui critiquent un sujet sans le connaitre parfaitement. Je viens à 22h30 pour le ménage. À ce soir Sabrina."

Je sors du café. Les gens me regardent étrangement. Je les ignore superbement. Du coin de l'oeil, j'aperçois des cheveux argentés. Qui disparaissent aussi vite qu'ils sont arrivés. Je secoue la tête; j'ai dû mal voir.

Je vais chercher mon sac de sport qui est dans ma voiture, lorsque je remarque un papier sur le pare brise. Je le retire, agacée que quelqu'un ait osé deposer encore une pub sur le pare brise.
Je m'apprête à froisser le papier et le jeter, quand je vois une écriture faite à la main.

Une lettre ?

Curieuse, je m'empresse de lire ces mots. Et ils sont... très étranges.

"Tu as raison en tout point. Sauf un; je suis toujours vivant."