Chapitre 12

3.7K 248 56
                                    

Je suis dans la salle de bain de l'hôtel.

Le plan, très mauvais à mon goût, est prêt à être exécuté. Dans vingt quatre heures, nous serons à la soirée cocktail d'Hydra. Plus moyen de retourner en arrière.

Je regarde la robe qui m'attend ainsi que les talons. Empruntés, comme toujours. Sauf que L'argenté n'a pas participé à cet emprunt. Je me suis débrouillée seule. Je veux lui faire la surprise. Il ne m'a jamais vu ainsi; moi non plus d'ailleurs.
Je compte, pour une fois dans ma vie, éblouir les gens, que l'on me remarque. Que je sois désirée.

Ces idioties me font rire. On dirait une gamine qui va à la boum d'un de ses amis. N'empêche, ce sentiment de danger m'excite au plus haut point.

Je vais dans ma chambre, sautant sur mon lit. C'est peut être la dernière fois que je dors dans un lit, ou que je dorme tout court. Peut être que demain, je vais mourir.
Je n'ai pas peur de mourir. J'aurais fait quelque chose de ma vie. Ces dernières semaines sont celles que j'ai le plus vécu. Maximoff, L'argenté comme je l'appelle, m'a fait découvrir la vie avec un grand V.

Un zombie fait découvrir la vie à une mutante.

Je regarde le plafond. Il y a quelques semaines, je ne le connaissais pas. Je vivais encore dans ma vieille BMW. Elle me manque. Même si la Jeep est cool.

Il y a quelques semaines, je ne parlais à personne. Maintenant, j'arnaque les gens.

Il y a quelques semaines, j'errais dans les rues de New York. Je suis actuellement au Canada.

Tout a basculé. Grâce à lui. Pietro Maximoff. L'optimisé le plus agaçant que je connaisse. Mais aussi mon ami. Ou collègue selon les moments.

Même si il m'a raconté beaucoup de choses sur lui, même si je commence à le connaître plutôt bien, j'ignore une grande partie de sa vie.

Ding dong.

La porte de ma chambre sonne. Je me lève d'un bond, cherche rapidement une arme provisoire -soit une lampe à chevet-, avant de regarder par le judas. Je distingue des mèches argentées. J'ouvre la porte, tombant nez à nez avec L'argenté. Celui auquel je pensais quelques secondes plus tôt. Il regarde ma main armée, puis ma tenue; un long débardeur gris.

"C'est comme ça qu'on accueille son copain? plaisante t'il, faisant référence à mon arme "destructrice".

_Une lampe à chevet peut être très dangereuse. je réponds en riant bêtement. Pourquoi je ris ?

_Tu me laisses entrer ? demande Maximoff.

_Tu as une chambre. je fais remarquer. Tu ne peux plus te passer de moi ?

_Apparemment. replique t'il, souriant. Je le laisse entrer, refermant soigneusement la porte. Je n'aime pas dormir seul." avoue t'il après un moment.

J'hoche la tête; chacun ses démons et cauchemars. J'attrappe mon éternel sweat, histoire de cacher ma tenue légère.
Pietro a pris ses aises, enlevant son tee shirt et en s'allongeant sur mon lit.

Je ne m'habituerais jamais à le voir ainsi. Je dois reconnaître qu'il est attirant. Peut être pas le plus bel homme, mais avec un charme conséquent.

Je m'asseois à côté de lui. Son regard posé sur moi est lourd, me rendant mal à l'aise.

"C'est ta chambre. Te mets pas mal à l'aise à cause de moi. remarque t'il, gardant son sourire arrogant.

One More Time {Jim Jones&Pietro Maximoff}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant