Chapitre 6

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Cela fait une quinzaine de minutes que j'essaye de semer les flics qui nous collent au derrière. Et franchement, ils sont coriaces.

Je suis crispée au volant.

À cause de l'alarme, je commence à avoir un sacré mal de tête. Et lorsqu'un mal de tête est trop puissant, ça peut devenir dangereux. Je peux faire un petit coma. Ou alors provoquer un coma aux personnes à proximité. Or je ne voudrais pas blesser Pietro. Celui ci est en train de tambouriner sur la portière. Un hyperactif. Je crois que ça me stresse encore plus et en rajoute une couche.

"Arrête de faire ça. j'ordonne en gémissant.

_Ça quoi ? dit il avec un ton innocent puis il se rend compte de son tic nerveux. Ah ouais. Désolé. Si tu veux je pourrais...

_Non, je le coupe, je vais réussir à les semer.

_Tu sais même pas ce que j'allais dire! réplique L'argenté.

_Tu allais proposer un plan foireux." je réponds en continuant de regarder la route.

Il me dévisage en soufflant. On dirait un adolescent frustré. Il observe de temps en temps les policiers dans le rétroviseur. Je remarque que son teint déjà clair vient de blemir encore plus. Il murmure un "oh shit". Je n'y fais pas vraiment attention. Oui, on est dans une situation chaotique, mais rien d'alarmant. Les policiers abandonneront au bout d'une heure ou deux. Comme toujours.

En revanche ce qu'allait faire Pietro, ne faisait pas partie du plan.

Il ouvre la portière avant de sortir. Alors que la Jeep est à pleine vitesse. Je ne peux m'empêcher de pousser un cri et de freiner.

La voiture fait un grand virage à 180°, et je me cogne la tête contre la vitre de la portière. Je lâche un grognement; ça fait mal.

La vision qui s'offre à moi est un horrible tableau. Les trois voitures qui nous poursuivaient, sont arrêtées. Une est retournée, une autre en feu et la dernière a heurté un poteau. J'écarquille les yeux. Comment est ce possible ?

Un bruit de mastication me fait sursauter. Je tourne la tête vers le bruit. Pietro est assis à sa place, en train de manger des chips. Il s'arrête de mastiquer et me regarde.

"Tu en veux?" demande t'il, son tee shirt couvert de miettes.

Je lève les yeux au ciel. Ça va être compliqué de le supporter.

Maintenant que nos poursuivants sont éliminés, nous continuons notre route vers un point qui m'est absolument inconnu. À chaque intersection, mon "copilote" m'indique le chemin. Je ne pose pas de questions. La radio de la Jeep ne fonctionne pas. Donc pas de musique. Il faudra que je pense à la réparer quand nous nous arrêterons.

Je ne cesse de cligner des yeux. Un baillement m'échappe. Le sommeil me rattrape. Je ne veux pas dormir. Il ne faut pas je m'endorme. Pas au volant. Mes yeux se ferment. Ma tête se baisse. Ma prise sur le volant se desserre.

Soudainement, Pietro tire sur le volant d'un coup sec, empêchant la voiture d'un écart dans un fossé.

"Oh la vache on est pas passé loin de la mort ! s'écrit il. On s'arrête, maintenant!"

Il me montre une petite place en terre battue, à la lisière d'une forêt. Je n'avais pas remarqué que nous étions sorti de New York.
Je gare la voiture à l'endroit indiqué. J'ai vraiment besoin de sommeil.

"Je suis désolée. je m'excuse à voix basse.

_Pas grave. Je conduirais demain. Tu prends la banquette arrière pour dormir ?" demande t'il sans expression.

J'hoche la tête, détache ma ceinture de sécurité avant d'emjamber les fauteuils placés devant. Je l'annonce sur la banquette en cuir ancien. Il a cette odeur particulière qui dérange un peu au début. Ma tutrice avait un vieux fauteuil qui dégageait exactement la même odeur. Cette pensée me fait sourire. Avant de me souvenir que c'est mon entière faute si je mène cette vie. Et qu'elle ne soit plus parmis les vivants.

Mes yeux se closent, malgré le fait que je me sente observée. Une seule personne peut me voir en ce moment; L'argenté.

"Maximoff, je sais que tu me regardes. J'aimerais dormir. je marmonne, la voix endormie. J'entrouvre les yeux; le copilote me regarde, un sourire tendre aux lèvres.

_Et bien dors Jones. répond Pietro, reprenant son attitude moqueuse.

_Jones Chaikovski. je corrige par reflex.

_Famille russe ? suppose t'il. J'hoche la tête. Comme moi. Ça nous fait deux points communs. Avec le fait qu'on soit pas améliorés.

_Anormaux tu veux dire. je réponds.
Il rit.

_Tu parles exactement comme ma petite soeur. On est jumeaux mais je suis l'aîné de douze minutes plus tôt. explique t'il en continuant de rire. Elle s'appelle Wanda. Elle est incroyablement redoutable. Je me souviens quand..."

Pietro continue de me parler mais je m'endors très vite.

Un sommeil réparateur ne fait de mal à personne pas vrai ?

Un sommeil réparateur ne fait de mal à personne pas vrai ?

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One More Time {Jim Jones&Pietro Maximoff}Where stories live. Discover now