Chapitre 39

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Camille

- Je te jure qu'avec ça, ce sera incroyable ! C'est l'accessoire ultime ! On en a besoin ! Avec ça, tu feras une performance incroyable ! Épatante ! Spectaculaire ! s'écria presque Liam.

- Liam... soupirai-je.

- Mais je te jure !

- Ce sont des gants.

- Là, tu me vexes. Ce ne sont pas des gants. Ce sont les gants.

- Ceux que j'ai me vont très bien. Et puis, rien ne dit que je serai dans l'équipe cette année.

- Je te demande pardon ? s'étonna-t-il. Tu ne te présentes pas pour les sélections ?

- Si, mais quelqu'un pourrait être meilleur que moi.

- Impossible.

- Possible.

- Tu es la copine du capitaine, tu seras forcément prise.

- Je croyais que tu sélectionnais les joueurs pour leur talent et non en fonction de l'affinité que tu as avec eux.

- C'est le cas. Je sais juste que tu es la meilleure.

Je levai les yeux au ciel. Il rigola légèrement avant de poser sa main sur ma taille pour m'entraîner vers les souafles. Je venais de découvrir quelque chose. Une chose à laquelle j'aurais dû m'attendre. Sur le Chemin de Traverse, Liam adorait passer son temps au magasin d'accessoires de Quidditch. Cela devait bien faire une bonne heure que nous y étions à nous extasier - lui plus que moi - devant chaque objet.

- Je vais prendre celui-là, dit-il en pointant du doigt un souafle en cuir noir.

- Combien en as-tu pour que je puisse me faire une idée ? demandai-je.

- Six.

- Et tu as besoin d'un souafle de plus ?

- Celui-là est différent. Il est noir. Et en plus, j'en achète un à chaque rentrée. C'est une sorte de tradition que j'ai avec moi-même.

Je ne pus m'empêcher de sourire bêtement. Il attrapa son souafle et une fois qu'il l'eut acheté, nous sortîmes de la boutique pour rejoindre le reste du groupe. Liam glissa ses doigts dans les miens tandis que nous arpentions les rues du Chemin de Traverse. Soudain, je me figeai sur place. Un visage que je ne connaissais que trop bien venait de faire son apparition à quelques mètres de moi seulement. Grand, brun, plutôt fin, traits de visage durs : Gordon. Je resserrai mon étreinte autour des doigts de Liam, peut-être un petit peu trop fort.

- Aïe ! Qu'est-ce qui te prend ? se plaignit-il.

Les yeux de Gordon se posèrent sur moi et je pus presque percevoir un soupçon de déception dans son regard. Ou peut-être était-ce de la tristesse. Si c'était le cas, c'était vraiment déplacé de sa part. Il n'avait pas le droit d'être triste. Il s'avança vers nous et cette fois-ci, ce fut la main de Liam qui se resserra autour de la mienne.

- Covernam, lâcha Liam d'un ton quelque peu méprisant.

- Payne. Camille...

- Gordon.

- Je me doutais bien que ça finirait par arriver, déclara-t-il en fixant ma main liée à celle de Liam.

Puis il leva à nouveau les yeux vers moi.

- Donc tu étais décidé à lui faire du mal depuis le début. Très bien. On le savait déjà. Maintenant, on a des choses à faire si tu veux bien nous excuser, dit Liam en me tirant légèrement par le bras.

- J'ai juste une question, intervint Gordon.

- Quoi ? fit Liam.

- Ce n'est pas à toi qu'elle est adressée.

- Tu veux quoi ? demandai-je.

- Juste savoir une chose. Tu le voyais déjà quand on était ensemble ?

- Je te demande pardon ?

- Tu m'as très bien compris.

- Tu oses me poser cette question après ce que tu as fait ? Rentre-toi bien ça dans le crâne, Gordon. C'est toi qui a tout fait foirer. C'est toi qui a tort dans l'histoire et n'essaye pas de rejeter la faute sur moi ou sur Liam. C'est toi qui es pourri de l'intérieur. Et quand je t'ai dit que je ne voulais plus jamais t'adresser la parole, ce n'était pas temporaire. C'est toujours le cas. Au revoir Gordon.

Je commençai à partir mais il ajouta :

- Je sais que vous vous êtes embrassés au sommet de la tour d'astronomie. Et quand on était encore ensemble.

Je me préparai à répliquer mais Liam me devança :

- Bon, tu n'es visiblement pas très perspicace. Elle ne veut plus te parler. Oui, on s'est embrassés au sommet de la tour d'astronomie pendant que toi tu te foutais de sa gueule. Au moins, elle était en train d'embrasser quelqu'un qui se soucie d'elle et qui l'aime. Maintenant, poursuis ton chemin et ne t'avise plus jamais de recroiser le nôtre.

Gordon nous fixa encore quelques instants avant de tracer son chemin.

- Je me demande comment tu as fait pour sortir avec un type autant prétentieux, soupira Liam.

- Il cachait bien son jeu.

- Ça va ? me demanda-t-il d'un air inquiet.

- Oui... Je ne m'attendais juste pas à le croiser ici.

La vérité, c'était que je me sentais bizarre. Gordon avait été le premier garçon que j'avais aimé, le premier avec qui j'avais entretenu une relation et le croiser ici avec Liam... C'était comme s'il y avait quelque chose de faux. Il était de trop.

- Ah ! m'exclamai-je. Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu gâcher ma journée !

- Je savais que ça n'allait pas... soupira Liam.

- Mais pour qui il se prend à la fin pour me faire la morale comme ça ? Comme si monsieur était parfait et n'avait rien à se reprocher ! Tout se passait très bien. Tout était parfait jusqu'à ce qu'il apparaisse dans la foule en sortant de nulle part. Il n'est pas croyable ! Je le déteste. Je te jure, il ne faut pas que je le croise à nouveau parce que sinon je...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase. Liam avait posé ses lèvres sur les miennes pour me faire taire à l'aide d'un baiser doux et attentionné. Je sentis ma colère descendre de quelques crans petit à petit tandis que mes joues devaient sûrement commencer à se teinter de rouge. Nous étions au beau milieu de tout plein de monde après tout. Il se sépara doucement de moi.

- Merci...

- De rien. Ne te prends pas la tête pour ce type, Cam. Et puis si ça t'arrive, rappelle-toi de la raclée que je lui ai foutue l'année dernière.

Je ne pus m'empêcher de sourire. En effet, Liam ne l'avait pas loupé.

- Je dois reconnaître que ça m'a plutôt fait plaisir.

- Moi encore plus. Je peux recommencer si tu veux. Je n'ai rien fait tout à l'heure parce que j'avais peur que tu le prennes mal. Mais lui refaire le portrait une deuxième fois serait un service que je suis prêt à te rendre.

Il affichait un sourire béat qui me fit rigoler.

- Je préfère ne pas lui donner autant d'importance. Si on allait rejoindre les autres maintenant ?

- À vos ordres, madame.

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Coucou mes Camsettes ! J'espère que ce chapitre vous aura plu. N'hésitez pas à me donner votre avis !

Love xxxxxx

Payne in Hogwarts Où les histoires vivent. Découvrez maintenant