C H A P I T R E 6 : PARTIR ?

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Chapitre 6 :

𝑃 𝐴 𝑅 𝑇 𝐼 𝑅 ?

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Mes yeux s'ouvrent délicatement. La douce lumière qui pénètre dans la pièce me fait plisser des yeux et je les referme d'un seul coup. La tête enfoncée dans l'oreiller, la couverture encore remonté jusque sous mon nez, j'émerge à peine du court sommeil qu'a pu m'offrir cette nuit. Une décharge électrique me traverse le corps tout entier, des pieds aux oreilles, lorsque je me rappelle ce qui s'est passé au plein milieu de la nuit. Mes yeux me piquent soudainement lorsque les cris poussés me reviennent à l'esprit, et toujours en les gardant fermés, je laisse des perles salées coulées silencieusement le long de mes joues avant de la sentir s'étalé sur l'oreiller. Inconsciemment, des images sordides se projettent dans mon esprit, et je revois Carlos pencher sur moi en train de me retirer la chose la plus pure et la plus innocente qu'il me restait. Dans la nuit, mon corps n'a pas bougé depuis qu'il est parti, j'ai les jambes lourdes et une douleur qui se réveille dans le bas du ventre. Je tourne sur le côté en gémissant pour me retrouver en position fœtale et d'une main, je remonte la couverture jusqu'au-dessus de ma tête.

Il n'avait pas le droit.

Il n'avait pas le droit d'entrée de ma chambre.

Il n'avait pas le droit de me violer.

Il est mon oncle, il me connait depuis mon enfance, il m'a presque élevé. Je n'arrive pas à me résoudre à l'idée de l'épouser, et que d'ici à la fin de semaine s'ouvrira à nous une vie collée l'un à l'autre jusqu'à la mort.

Sous ma robe de chambre, mes mains se posent sur mes cuisses où je sens les griffures de ce monstre, puis je les laisse glisser plus haut proche de ma culotte. J'ai l'impression que sa salive est restée collée sur ma peau. Ça me dégoute..tout me dégoute. Je sens une étrange matière collée à moi comme une seconde peau et mes yeux s'ouvrent d'affolement en réalisant ce que c'est. Je me redresse d'un seul coup et éloigne d'un geste la couverture avant de voir le sang séché qui a coulé entre le haut de mes cuisses. Une bille se forme au fond de ma gorge en apercevant les derniers restes de ma virginité. Les cils mouillés par mes larmes, je cligne des yeux plusieurs fois. Quelques gouttes ont atterri sur le drap et ont viré au rouge cramoisi. Une nausée me secoue l'estomac et cette boule au fond de ma gorge se fait de plus en plus grosse. Sans même me contrôler, je recrache l'entièreté de mon estomac, tant pis pour les draps, je vide tout ce qui me rend malade depuis que mon calvaire à commencer.

À bout de souffle, le mélange de salive et de soupe avalé hier, macule ma robe de chambre.

J'ai l'impression que mon cauchemar est sans fin. La bague autour de mon annulaire, en guise de piqure de rappel, me montre bien que tout ceci est la réalité. Tout s'est succédé d'un seul coup, je n'ai même pas eu le temps d'encaisser. J'essaye de garder la tête haute, même si tous mes problèmes me dépassent totalement. Je n'aurais jamais pensé une seule seconde que l'on me forcerait à épouser un homme. Depuis mon arrivée ici, j'ai toujours pensé qu'Al padrino me gardais avec lui pour un tant soit peu assumer son rôle de père. Quel père médiocre, il fut. Médiocre et indigne. Ce n'est même pas lui qui m'a élevé. Il n'a jamais été présent aux moments importants, il ne connait ni ce qui m'intéresse, ni mes peines, mes peurs, mes centres d'intérêts.

𝐷𝐸𝑆𝑃𝐸𝑅𝐴𝐷𝑂Where stories live. Discover now