Quelques jours plus tôt....
— J'ai peur ça va ?! hurlé-je en pressant mes mains sur ses épaules. T'as jamais peur toi ?
Voilà, c'est dit !
— Bien sûr que si ! Tous les jours j'ai peur ! Je sors de chez moi le matin, j'ai peur de monter dans ce putain d'ascenseur. Au boulot, j'ai peur de foirer à chaque nouveau cas. J'ai peur de ne pas arriver à garder mon rêve en place, d'avoir sacrifié ma famille pour avoir ce que je voulais et ne pas y arriver. Et depuis que je t'ai rencontré, j'ai peur ! Ouais, je suis pétrifié à l'idée que tu me zappes définitivement. Tu vas, tu viens, jusqu'à quand ? Et si tu décidais de ne plus jamais donner signe de vie ! Mais je vais te dire Arthur, si tu n'essaies pas d'affronter tes peurs, t'avanceras jamais ! me gronde Sven.
Il a raison, mais pourquoi c'est si difficile ?
— Alors reste avec moi, le supplié-je en prenant ses mains.
— Si tu me jures d'arrêter de jouer avec moi, je pourrai rester encore plus longtemps que tu le penses...
J'aimerai tellement ça... L'avoir à côté de moi chaque minutes qui m'est donnée, chaque seconde, pouvoir le regarder, lui sourire, le toucher, sans jamais m'arrêter. J'ai essayé... J'ai essayé putain ! Impossible de me l'enlever du crâne ! Il est là et c'est tout. J'ai l'impression que peu importe ce que je ferai pour l'oublier, rien ne sera jamais efficace. Je n'ai pas de remède contre lui, rien pour lutter. Même le fait qu'il est probable qu'un jour je lui fasse du mal, rien ne me freine. Il est là, encore et toujours. Il est là dans ma tête, dans mon coeur, dans mon corps tout entier. Il est là...
***
Après l'avoir déposé chez Adams, je me rends moi aussi au travail. Rien que de voir Knox Industry placardé en gros sur la façade du building me donne déjà la gerbe. Je ne garanti pas de garder mon petit déjeuner dans l'estomac une fois passé les portes de l'enfer. Je passe donc le portique de sécurité. Des années que je bosse là et qu'ils voient ma tronche, les gorilles près des portes contrôlent toujours ma carte d'accès avant de me laisser passer. Même si l'envie de faire péter des caisses de C4 dans l'immeuble est fort tentante, je n'ai tout de même ni arme ni autre truc de ce genre sur moi, et je serai encore et toujours Ken Knox demain, à mon grand regret soit dit en passant.
Une fois la zone des primates traversée, je salue Katerine à l'accueil. Elle a toujours été là, à cette même place, même lorsque j'étais gamin. D'ailleurs, si elle n'avait pas été ici quand mon cher père a décidé qu'il était temps que j'apprenne son job, je crois que je me serai jeté du toit de l'immeuble. Ou bien j'aurai tellement fracassé la gueule du grand Karl Albert Knox qu'il aurait dû bouffer à la paille jusqu'à sa mort. Rien que pour avoir sauver ses dents, il devrait lui verser une prime mensuelle. Je crains le jour où Katerine partira à la retraite. Si je n'ai plus ce petit bout de femme pour calmer mes nerfs, c'est bien plus que sa putain de mâchoire que mon vieux devra protéger.
— Salut M'dame, dis-je avant de lui filer une bise sur la joue en m'accoudant sur son comptoir.
— Arthur, dit-elle en souriant.
— Belle matinée hein ? déclaré-je heureux.
— Peut-être pas pour longtemps, commence-t-elle. Dylan a téléphoné...
— Merde.
— Quatre fois depuis ce matin.
— Fait chier. Merci Kat, dis-je avant de prendre la direction de l'ascenseur.
Une fois arrivé au vingt septième étage, je fonce vers mon bureau. Jeffrey, mon assistant stagiaire m'annonce que Dylan a appelé une demie douzaine de fois pour savoir si j'étais arrivé au travail.
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If You Accept Me (MxM)
Любовные романы[Spin off de "If you want me"] Sven Vaskov, brillant avocat de 28 ans chez "Adams" fait l'heureuse rencontre d'Arthur lors d'une soirée alcoolisée. Notre beau blond tombe immédiatement sous le charme de ce brun charismatique et diaboliquement mystér...
