Chapitre 1

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  Trois semaines. Trois semaines que le commissaire Laurence enquête sur ce trafic de bijoux. Chaque opération qu'il a menée a juste mis derrière les barreaux des larbins des véritables cerveaux du réseau.

  Malgré l'heure tardive, le commissaire Laurence reste au commissariat pour trouver un détail important dans les dossiers. Sa secrétaire Marlène, par amour pour lui, est elle aussi restée.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous, commissaire ?

- Travailler, Marlène. Travaillez et vous ferez de moi le plus heureux des patrons.

- Bien, commissaire.

  On toque à la porte.

- Ne me dérangez pas, dit Laurence.

  La porte s'ouvre, laissant apparaître une rousse que Laurence ne connaît que trop bien.

- Avril, fichez le camp.

- Allez, Laurence. Je suis juste passée pour vous dire bonjour.

- Le problème avec vous, les journalistes, c'est que vous êtes prêts à inventer n'importe quelle excuse pour avoir un scoop.

- Si vous le dîtes. Alors, vous en êtes où dans cette affaire de trafic ? Toujours rien ?

- J'y arriverai, mais qu'à une seule condition.

- Laquelle ?

- C'est que je ne revoie plus votre museau de cocker.

- Vous avez besoin de lunettes, Laurence. Je suis un être humain avec deux bras et deux jambes, comme vous et Marlène.

- Les unijambistes ne sont donc pas des êtres humains ?

- Ben si, Marlène, lui dit la journaliste.

- Mais enfin, tu viens de dire...

  Alice Avril l'interrompt :

- Bon, c'est pas tout, mais je dois y aller. On se revoit demain, Marlène.

- Allez-y, dit le commissaire. Retournez dans votre niche.

  La journaliste réussit à lui tirer la langue avant de quitter le bureau de Laurence. Ce dernier pousse un soupir et retourne consulter les dossiers.

***

  Sur le terrain de tennis, deux personnes jouent activement. Le premier a des cheveux blonds et bouclés et le second a les cheveux noirs et raides. Le blondinet frappe la balle quand une jolie fille arrive.

- Salut les gars. Alors, qui gagne pour l'instant ?

- Moi, répond le blondinet.

- Un coup de chance, rétorque son adversaire. C'est juste un coup de chance.

- Tu parles, Charles.

  L'autre jette sa raquette et quitte le terrain d'un pas rapide. La fille court après lui et lui dit :

- Allons, Hugo, ce n'est pas la peine de te mettre dans des états pareils.

- Ah oui ? Je déteste Léonard et son mépris envers moi. Mais tu verras, Anaïs, il ne va pas rire longtemps.

- Que veux-tu dire ?

  Hugo se tourne vers elle et lui lance un étrange sourire.

- Je suis sûr que tu ne vas pas me croire.

- Dis toujours, lui dit Anaïs sur un ton de défi.

- Eh bien voilà...

LPM - Jeu, assassinée, et matchWhere stories live. Discover now