L'île [Histoire]

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Exercice d'écriture
Écrivez la suite de cette histoire


"Elle était là, enfin. Notre île. Une île à nous ! Elle était sublime dans ce brouillard d'hiver, sur cette eau moutonnante. Une question demeurait cependant sans réponse : pourquoi nous l'avaient-ils vendue pour cinq dollars ?"

J'ai fermé le livre, cette page déchirée, je l'ai posé me suis tue et dans ce silence je me suis demandée ce que je ferais si, comme le héros j'avais une île, une île à cinq dollars, à cinq cent trente-six yen. À ce moment, beaucoup d'options sont possibles, de la plus honnête, réelle et possible à la plus folle, la plus macabre. Avoir une île serait une opportunité, une occasion, c'était un rêve ou un cauchemar. Mais cinq cent vingt six yen, c'était bizarre.

Je suis d'abord partie loin dans l'esprit imaginant la suite de l'histoire où j'aurais acheté le bout de terre. J'ai songé qu'il serait à la reine des ténèbre peut-être, comme un piège et que la mort sous d'autres aspects aurait réussi à me la faire gagner. Ça pourrait être un jackpot, un lot ou une enchère "Vend île de superficie inconnue, localisation  34° 23' 6.731" N  132° 27' 19.055" E, un petit coin de paradis, un cadre luxueux pour des vacances de rêve", mais les rêves ne sont qu'une catégorie, subjectifs et l'on y trouve le cauchemar, le cauchemar est subjectif mais trouver en ces lieux la mort, y trouver イナザミ (Inazumi), ou Hel, Pluton est affreux pour un être. Pour un héros j'en doute mais c'est affreux pour moi. Pour une telle somme au vu de la splendeur de la nature je serais bien tentée, c'est le rôle de la fin alors oui j'y serais allée sur mon île et pourquoi si peu cher, pour tenter les humains comme Belzébuth sait faire.

Puis pour faire une suite classique ça pourrait être Skull Island comme dans ce disque par terre et alors, ce serait cinq dollars. Bien sûr que c'est si peu cher, ce n'est pas l'île de Hel mais un de ces monstres qui pourrait être sa créature, son fils cette immonde experience, fruit d'une nature mourante et maladive, un gorille énorme un mastodonte, un destructeur au poil dur ou peut-être bien soyeux sur lequel coulerait tout le bonheur du monde pour laisser s'infiltrer toute la misère d'un continent de l'est au soleil levant. Sa représentation divinement âcre dépend je crois des époques et des moyens, des moyens surtout et de l'imagination de ces américains fou qui ce sont succédés et ont tous touchés des millions, de quoi acheter autant d'île de ces fichus dollars.

Ces dollars, modique somme qui est peut-être due à un gage, dans une suite réaliste. "Tu n'es pas capable d'acheter une île, même pour cinq cent trente-six yen, 拒否 (Kyohi) je te donne mon dessert pendant un mois si tu lance les enchères." Alors, héroïne, je l'aurais fait bien sûr et j'aurais reçu un email pour me dire que mon achat était confirmé "Amazon.jp, nous avons confirmation de votre achat, l'île est à vous". On aurait prit une barque et des provisions pour aller la visiter, notre île à nous, luxuriante, la vie en abondance, des cerisiers au printemps et des festivals en été avec le feux d'artifice, les poissons rouges et kimonos, les geisha qui défilent et des temples prisonniers du temps des anciens. Le Mont Fuji visible des kilomètres à la ronde, on aurait pu le visiter, un mois auparavant, deux mois, trois. Aujourd'hui j'irais seule.

Aujourd'hui dans la réalité des choses on serait arrivés sur notre île bien différente d'une carte postale et le bateau aurait amaré sur le béton grisé où la nature est morte, elle est sombre ou immense comme on n'en voit nul part ailleurs. La vie, elle peine à survivre, elle est informe, malingre, adjectif d'après ce dictionnaire désignant une chose malade, chétive. Les cerisiers sur notre île en fait ça n'existe pas, comme la nature où le dernier feux d'artifice à la ronde était en l'an mille neuf cent quarante cinq et a emporté les poissons rouges, les geishas, les temples et maintenant je suis prisonnière du temps comme les gens autour, comme ces livres, si vieux maintenant, les pages jaunissent et alors on ne saura jamais la définition page cent soixante-six, la suite du livre d'histoire-géographie, cinq dollars en euros, la déesse des Grec et la famille de Pluton.

C'est comme ça que pour cinq cent trente-six yen je suis alors une héroïne de roman, sur l'île d'Hiroshima. C'est la suite la plus réaliste elle dépasse tous les contes dramatiques, un roman autobiographique. Ça aurait pû en être mais une suite ne serait possible que si le cœur m'en donnait la force et le monde une autre vie, car ma vie elle agonise au milieu de ces gens dont je ne peux m'extirper. Presque seule dans ce monde silencieux dans l'île de mon esprit informe Et atomique où le monde est meilleur.

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Rien n'est dû au hasard, le choix d'un nombre de l'infini à toujours de bonne raisons d'être là

C

'est en gros l'histoire d'une fille victime du bombardement d'Hiroshima qui avec ce qu'elle trouve autour d'elle rescapée à moitié délirant dans une école imagine la suite d'une histoire. (Je pose ça là parce que c'est vraiment pas clair)

Nemaud [EN-FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant