Chapitre 9:

2.4K 127 15
                                    

- Tu sors bientôt ? fit soudainement le potionniste.

- Le docteur a dit que je pourrai sortir au bout de 3 à 4 jours.

- Très bien. Je n'aurais qu'à faire des recherches en attendant.

••••••••••••••••••••••••••••••••••

C'est alors que quelqu'un toqua à la porte coupant à court notre conversation.

- Entrez ! cria Severus.

Une infirmière entra alors dans la chambre, un chariot entre les
mains. Tout son être n'inspirait pas la confiance. Elle ressemblait à la jeune femme parfaite avec un corps à jalouser et un visage de poupée en porcelaine encadré par de jolies boucles blondes. Je la regardais droit dans les yeux pendant qu'elle posait un plateau sur une table mobile.

- Votre petit-déjeuner, Mademoiselle. Est-ce que Monsieur a besoin de quelque chose ?

- Nous n'avons besoin de rien de plus, merci, abrégeai-je. 

Elle hocha de la tête en gardant son sang froid. Je n'arrêtais pas de penser à la beauté de cette femme. Elle semblait surréaliste. À quoi devais-je ressembler à côté d'elle ? Et voilà que je recommençai à me sous-estimer...

- Hermione, tu dois manger, me rappela le professeur Rogue.

J'acquiesçai rapidement menant ma tasse de thé à mes lèvres.
Suite à une longue discussion pour nous organiser dans nos recherches je lui donnai l'adresse de la bibliothèque nationale. Il partit enfin quelques temps après avoir fraîchement appris à utiliser son téléphone. Restée seule dans la froideur de l'hôpital, j'allumai la télévision pour combler le silence qui habitait la pièce. Au bout de quelques minutes on toqua à nouveau à la porte. Cette dernière s'ouvrit sur l'infirmière blonde qui ornait un sourire plus éclatant que jamais. Elle prit la parole :

- Désolée pour le dérangement, mais il y a quelqu'un pour vous.

Un jeune homme s'approcha de mon lit. Son identité me fouetta au visage : le groom de l'hôtel !
L'infirmière me laissa dans le trouble et partit dans la chambre en face.

- Bonjour, commença-t-il. J'espère que vous vous sentez bien. J'ai eu peur en voyant l'ambulance vous embarquer !

Un blanc s'installa pendant lequel nous nous regardâmes droit dans les yeux. Plus je le fixais, plus je voyais son visage devenir flou, sombre. Ma tête tombait de plus en plus lourdement...

*

Je rouvris les yeux je ne sais combien de temps plus tard, toujours à l'hôpital avec la télé allumée et à nouveau seule. J'éteignis cette dernière et commençai à
fermer mes paupières pour calmer un mal de tête lorsque la porte s'ouvrit soudainement, aussi rapidement que mes yeux.

- Malefoy ?Ronald ? Qu'est-ce que vous faites ici ? m'étouffai-je.

Ils ne répondirent pas et fermèrent la porte avant de la coincer grâce au verrou. Puis ils se décalèrent, laissant apparaître mes parents bâillonnés, les poignets attachés.

- Voilà pourquoi on est là ! dit Drago en poussant mes parents à terre,
juste devant eux.

- Mes parents ? Mais qu'ont-ils fait ?

- Eux ils n'ont rien fait, dit Ron en élevant la voix, mais ils sont là pour montrer les conséquences de tes erreurs.

- Mes erreurs ? répétai-je, la voix tremblante.

- Je n'ai toujours pas digéré l'exclusion de l'école juste parce que tu as tout cafté à un prof ! s'exclama Drago.

- Alors ils vont payer à ta place, car jeune femme courageuse que tu es, tu préfères souffrir que voir tes proches souffrir par ta faute, compléta Weasley en montrant d'un signe de tête mes parents.

Je les regardais, le souffle coupé et abasourdie par cette alliance inattendue. J'essayais de me défendre comme je pouvais, jurant le contraire de ce qu'il disait. D'un autre côté je ne mentais pas, Severus m'avait promis de ne pas les punir sans mon consentement. Je tentais de bouger, d'agir, mais Drago stoppa mon mouvement en lançant :

- Ne bouge pas ! Le spectacle va bientôt commencer...

- Laisse-moi la mère ! s'enjoua Ronald.

- À toi l'honneur dans ce cas, sourit Drago.

Je regardais la scène, horrifiée. Je ne pouvais pas bouger, comme pétrifiée par la peur, comme dans un rêve où il était impossible de courir.

- Tu vas faire quoi du père ?

- Je ne sais pas. Peut-être le taser, ou tiens, le mutiler ! Ou lui faire
écouter une musique en boucle pour qu'il devienne fou !

En disant cela Drago avait ri et Ronald l'avait aussitôt rejoint.

- Comment tout le personnel a pu vous laisser entrer ? m'interrogeai-je.

- Tu sais, de base tes parents étaient juste venus te rendre visite et puis la petite blonde n'est pas dure à duper, m'expliqua Malefoy.

- Vous n'avez pas le droit ! Ne touchez pas à mes parents ! m'énervai-je.

- Idiote ! Boucle-la ! Continue et c'est un sort pire que la mort qui attendra tes parents ! cria Drago.

Il sortit ensuite un couteau de poche et le déplia. Il le posa doucement
sur une table trop loin de moi, avec un sourire sadique. Il alla à l'autre bout de la pièce et prit une chaise qu'il approcha non loin de mon lit.

- Aide-moi, souffla Drago à Ronald en lançant un regard noir en direction de mon père.

Ils le prirent par les bras et le firent s'asseoir brutalement. Quelques secondes après, ils firent de même avec ma mère. Ils se débattaient tels des poissons hors de l'eau. Si seulement j'arrivais à bouger ! Drago reprit le couteau posé sur la table quelques minutes plus tôt, et se mit derrière mon paternel tandis que Ron se plaçait derrière ma mère.

- Où-où est Severus ? bégayai-je.

- Severus ? Vous êtes si intime que ça ? s'esclaffa le blond.

- Qu'est ce que ça peut te faire ? répliquai-je en serrant les dents. Je veux juste savoir où il est.

- Tu le sauras très bientôt, commença Weasley.

Il déchira violemment le chemisier de ma mère, laissant apparaître son soutien-gorge.

- Maintenant, regarde... continua Malefoy.

Il prit le couteau et taillada la joue de mon père. Du sang coula de la coupure tachant sa chemise d'une couleur carmin.

- Arrêtez ça tout de suite ! implorai-je. Dites-moi où est Severus par pitié !

- On l'a malencontreusement planté, cracha Drago avec ironie. Son décès est une probabilité en effet.

Un monde sans magie... [Snamione ~ terminée] RÉECRITUREOnde as histórias ganham vida. Descobre agora