Mon voyage à Rio T1 (terminé)

14.

Suite du jour 9 du voyage
Je sens sa présence derrière moi, je ne veux pas le voir. Je ne veux pas découvrir la vérité en face ça me ferait beaucoup trop mal. Tout est mis en évidence, les messages d'Aaron, les photos, mais aussi les propres paroles d'Enzo le soir ou j'ai dormi chez lui. Je l'ai pris à la légère en ne le croyant pas capable de faire quelque chose d'aussi horrible. Du moins, je ne voulais pas le croire. Lorsqu'il a dit qu'il se vengerait je n'ai pas cru qu'il puisse aller aussi loin, j'ai d'une façon contribuer a la mort de ces personnes. Je sursaute lorsque des bras puissants viennent s'enrouler autour de ma taille. Son touché me fait frissonner, mais pas de la même manière qu'a l'habitude. Cette fois c'est de la peur, je ne connais pas réellement Enzo et il s'avère beaucoup plus dangereux que ce que j'imaginais.

« Où compte tu fuir comme ça joli cœur »

J'essaie de défaire son emprise sur moi, mais il emprisonne mes bras contre mon corps et il resserre sa prise sur moi.

« Tu m'appartiens. Tu n'iras nulle part si c'est pour t'éloigner de moi»

Je sens son souffle chaud contre mon oreille et des larmes menacent de couler a tout moment. Il me colle complètement a lui ne laissant aucun espace entre nos deux corps.

« Tu vois la voiture noir là-bas »

J'hoche la tête tout en essayant d'empêcher mon corps de trembler. Ces mêmes mains qui me retiennent ont tué plusieurs hommes il y a de ça quelques heures

« Tu vas t'y rendre, on va aller jusqu'à chez moi et discuter »

Si je vais dans cette voiture je ne sais pas ce qu'il peut arriver et je n'aurai plus aucun contrôle sur rien

« Non » je souffle entre deux respiration saccadée «je ne partirai pas avec toi »

Il relâche tranquillement sa prise sur moi et me retourne face à lui. Je regarde le sol ne voulant pas croiser son regard.

« Regarde moi mon cœur, je te fais peur »

Je ne sais pas si c'est une affirmation ou une question, mais je ne peux m'empêcher d'hocher la tête de haut en bas et de laisser mes larmes couler. Il me prend dans se bras et étonnamment il est doux et son geste se veut rassurant. Ce n'est pas sensé m'apaiser, mais mon corps réagit comme bon lui semble en sa présence.

« On va aller dans ta chambre pour parler, je ne veux pas que tu es peur de moi »

Il prend mon visage entre ses mains et essuie quelques larmes avec ses pouces avant de déposer son front contre le mien.

« Je suis au courant des choses que tu as appris, mais s'il te plaît laisse moi t'expliquer qui sont ses gens sur les photos et pourquoi on a commis ce geste »

À ce moment précis, je n'ai pas la force de lui répondre, ce que mon cœur veut est tellement contradictoire que je ne sais plus quoi faire, c'est comme si mon corps ne réagit plus a mes demandes. Il prend ma main et me tire doucement jusqu'à ma chambre et je  ne suis pas surprise lorsqu'il sort la clé de ma chambre de la poche de son jean. 

« Mon père possède cet hôtel, j'ai accès à toutes les clés de chaque porte »

Je secoue la tête de haut en bas alors qu'il passe sa main dans le bas de mon dos pour me faire entrer. C'est a ce moment que je remarque que les affaires de Catarina ne sont plus dans la chambre. Elle est sûrement passé ce matin avant de se rendre à la plage. J'aimerais tellement savoir ce qu'il s'est passé, j'ai tellement de questions que je ne sais même pas lesquels poser. Il me prend par la taille et me tourne dos à lui avant de me coller contre son torse. J'ai peur, mais j'ai besoin de sa présence, de sentir son corps contre le mien, car au fond je sais qu'il ne me fera pas de mal.