Je fermai mon livre et tournai la tête sur ma gauche.

- Professeur ! Vous vous en êtes enfin sorti à ce que je vois.

- Oui, j'ai un méchant, très méchant chat dans la gorge, dit-il en posant une main autour de son cou.

Je manquai de m'étouffer face à sa tentative d'humour. Je ris tout de même.

- Maintenant nous devons trouver où nous loger, soupira mon professeur.

- Nous pouvons chercher un hôtel mais je n'ai pas d'argent...

- Je pense en avoir. Dans ma chambre il y avait quelque chose qui ressemblait à une bourse à gallions. J'y ai trouvé de l'argent et une carte.

- Une carte bancaire ? C'est parfait mais seulement si nous trouvons le code.

- Si c'est un code à quatre chiffre, il est possible que ce soit ça, supposa-t-il en me tendant un petit bout de papier fluorescent.

-Si c'est le code, ça nous sauverait de nombreux problèmes. C'est tout de même surprenant de marquer son code de carte bancaire sur un post-it. Vous feriez un moldu peu prudent.

- Cette carte n'est pas à moi ! siffla-t-il, ne supportant pas les remarques.

Je me tus sur le coup.

Puis, je rangeai mon livre. En le plaçant au fond du sac, ma main s'était posée sur un téléphone portable : un Nokia 6110 flambant neuf.

- Qu'est ce que c'est ? demanda le potionniste en regardant par-dessus mon épaule.

- Un téléphone portable, les moldus utilisent ça pour communiquer par exemple. Et sur ce modèle on peut jouer à Snake !

- Attendez, c'est ça ? fit-il en sortant le même portable de la poche de son pantalon noir.

- Oui, exactement. Nous n'avons qu'à nous échanger nos numéros. En cas de problème, vous pourrez me contacter rapidement.

Voyant qu'il me regardait avec de gros yeux je continuai :

- Ne vous inquiétez pas, je vous apprendrais comment vous en servir.

Tout était passé tellement vite que j'en avais oublié mes douleurs. Combien de temps s'était réellement passé entre le temps de mon évanouissement et de mon réveil ? Je pensai alors à aller voir un médecin dès que possible.

Alors que nous marchions depuis cinq minute, je vis un taxi arriver dans notre direction. Je fis alors un grand signe de la main pour qu'il s'arrête.

- Qu'est-ce que vous-faites ? s'empressa-t-il de demander.

- Pas d'inquiétude, cette voiture nous empêchera de marcher et ça sera un bon moyen de tester le code de votre carte.

Un taxi noir britannique vint alors près de nous. Je demandai au chauffeur de nous déposer à l'hôtel le plus proche. Une fois arrivés à destination, il a bien fallut que nous payions. Le sorcier, pas habitué à ce moyen de paiement, me laissa gérer la chose. La bonne nouvelle était que le code était bon et que nous pûmes entrer à l'hôtel sereinement. A l'accueil, nous fûmes reçus une belle jeune femme rousse avec de grands yeux verts.

- Bonjour messieurs dames. Une chambre pour deux ?

- Oui, s'il vous plaît. Avec deux lits séparés, précisai-je.

- Petit-déjeuner compris ?

- Eh bien, je regarde Severus qui acquiesça, oui s'il vous plaît.

- Pour combien de nuits ?

- Nous ne savons pas encore, mais ça sera le temps qu'il faudra.

- Très bien, vous n'aurez qu'à nous payer à la fin de votre séjour. Maintenant il me faudrait des papiers d'identités.

- Prenez une carte dans votre porte-feuille où il y a une photo de vous et des informations à votre sujet, chuchotai-je à mon professeur qui semblait nager en plein cauchemar.

Il finit par la trouver alors que de mon côté je n'arrivais pas à m'y retrouver. Entre la carte de bus et celle de la bibliothèque, je trouvai enfin la carte qui arborait l'emblème de la Grande-Bretagne. L'hôtesse s'empara de nos cartes et après deux ou trois signatures, elle conclut :

- Tout est bon ! Voilà la clé de votre chambre, la numéro 394. Je vous souhaite un bon séjour !

Severus n'avait pas décroché un seul mot depuis son arrivé. Il me suivait toujours de près et ne cessait de regarder autour de lui.

L'attente de l'ascenseur se fit longue alors je pris la décision d'emprunter les escaliers. Arrivés au troisième étage, je tournai à gauche à la recherche de la chambre 394.

- 392, 393, ah ! 394 ! m'exclamai-je en entrant la clé dans la serrure.

Je lui ouvris la porte, le laissant entrer pour ensuite faire de même. Je m'assis en soupirant. Cette situation était assez comique, qui aurait cru que le professeur Rogue n'était pas doué dans un domaine ? Et c'était pourtant moi qui lui enseignais la vie de moldu.

- Il est déjà 13 heures ! m'exclamai-je en regardant à l'horloge.

- Où pouvons-nous manger ?

- Je peux commander  à manger à l'accueil, proposai-je en haussant les épaules.

- Ça me convient, je vous laisse faire, souffla-t-il en s'asseyant sur son propre lit.

Une demi-heure après avoir commandé, le service de chambre arriva enfin.

Après manger, je débarrassai nos plateaux de nos lits jusqu'à un bureau. La nuit commençait à tomber alors nous prîmes notre douche chacun notre tour. J'avais lavé mes vêtements dans le lavabo mais je dus me réduire à dormir en peignoir.

- Bonne nuit Hermione, dit-il d'une voix douce et rauque.

- Bonne nuit... Severus.

Un monde sans magie... [Snamione ~ terminée] RÉECRITUREKde žijí příběhy. Začni objevovat